La raison de mon silence bloguesque, trois jours de travaux ……. on était à deux doigts de la cata, et en plus … le PC est juste sous ce plafond.
Pendant les réparations, le jeune homme qui s’occupe du ménage dans l’immeuble, m’appelle en criant « Hi Mum, mum », il m’appelle Maman, les autres ont droit à des madam, moi il m’appelle maman, et ça me fait rire, c’est vrai qu’il pourrait être mon fils, il ne doit pas avoir 20 ans. Un des techniciens s’est pris une poutrelle métallique sur la tête, totalement sonné le gars, en plus c’était 18H00 et avec le Ramadan il n’avait rien mangé ni bu de la journée, il saignait comme un cochon qu’on égorge, ben j’ai fait les gestes de premiers secours, désinfection et pansement. Il me regardait comme si j’étais un monstre, totalement horrifié, mais bon fallait bien que le soigne le gars, j’allais pas le laisser mourir sur place, quand même, et il était vraiment dans le coltar. C’est le même qui regarde Moïra comme si c’était le diable en personne, il doit être très très pratiquant.
Alors la semaine a été sans internet, mais riches d’évènements. D’abord c’est Géniale Voisine qui m’a accompagné tous les jours à l’école, notre délire regarder la température dans la voiture, à 8h00 38°C, et à 13H00 48°C, à ne pas mettre une chrétienne dehors, je vous le dis.
Dimanche, crise à la maison, La Toire arrive en hurlant, Maman le PC est cassé, elle a détruit deux touches le .. et le L , le .. se trouve juste à côté du L, sur un clavier azerty, comme ça vous comprendrez que quand j’écris .. c’est .. que je veux dire. Elle avait collé à la colle en baton les deux touches sur le portable, un désastre. Enfin … j’ai eu beau expliquer à son père que j’avais essayé de recoller les lettres au baton UHU stic.., pour lui éviter la crise d’apoplexie et que j’avais récupéré le L. Mais pas le .. je n’ai plus de « Cas » alors il n’y a plus « Cas » faire avec ou sans d’ailleurs.
La Toire et Maossi, prennent de très mauvaises habitudes.
Maossi : « Maman puis je aller aux toilettes les plus proches ? …. » SIC
La Toire « Ouinnnnn, Mammmmmmmmmman c’est toujours elle qui a la salle de bain du milieu, je veux plus aller dans la tienne …. ».
(trois chambres, trois salles de bain, trois cuvettes de chiottes et trois fois plus de ménage, ceci est une apparté qui n’engagent que moi, mais ces dames adorent prendre leur bain ensemble dans des salles de bain séparées … J’hallucine)
Quand on connait la salle de bain de Saint Martin, je sais à qui ça va piquer les yeux à notre retour, ca va faire mal … je vous le dit.
Toujours dimanche, at the school . J’attends avec Maossi que la Toire sorte de l’école assise sur un banc, et là une dame S..ri Lan..aise (il est terrible ce mot là sans « Cas »), cette dame donc m’adresse la parole …
You are Nanie ?
Euh What do you want ?
You are Nanie ?
No, I am not Nanie, I am Mum, She’s my daughter …
La dame toute génée, I am Sorry
Et voilà quand on n’a pas de sac Vuitton on est une Nanie … Dur dur ce pays. Alors j’explique dans mon anglais pataugeant à la dame qui est une nanie, qu’en France les mamans qui ne travaillent pas s’occupent de leurs enfants, et qu’elles n’ont pas besoin de nanie, sauf si elles travaillent, et que les nanies ne sont pas des esclaves, mais de charmantes dames qui sont payées pour ça et à leur juste valeur (pas toujours d’ailleurs) qui gardent les enfants dans leur maison. Que les nanies ne vivent pas à la maison à moins d’avoir un petit château, et une douzaine de domestiques, et qu’il n’y a 1 % des français qui peuvent se le permettre.
(Monsieur ZaZa, pas de sac Vuitton pour Noël s’il vous plait … Ber.. c’est moche un sac Vuitton, on dirait des sacs de mamies, c’est horrible, je préfère mon sac Jeam de Sac, artiste reconnu et sac modèle unique, avec Canevas de recup, que je ne quitte plus depuis le 8 mai 2009).
Et la dame est toute contente que je lui dise bonjour chaque jour maintenant.
Lundi j’ai trouvé Basta..i, le magasin de patchwor.. et j’ai trouvé aussi des multitudes de petits magasins plein à craquer de paillettes, de rubans, de galons et de perles, grâce à supervoisine qui se débrouille comme un chef en voiture dans the Town, c’est trop bien la découverte, et comme je vais être une habituée, je vous prendrais des photos.
Mardi, un grand moment devant l’éternel, Réunion tupperwarre des femmes qui parlent français. D’abord cotisation obligatoire, ensuite paiement du petit café d’accueil, 10 euros, le café et deux mini croissants, et …. juste l’impression d’être rac..ettée, je ne peux pas tout vous raconter, mais le coeur y est. (allez je vous en dit un petit peu, les Duquenoy, plus parvenus mais moins rigolo ..)
Et là je comprends tout le sens du mot « Nanie », lequel est beaucoup plus gracieux à mes oreilles, que celui de bonne qui hérisse mes sens et mes convictions d’arrière petite fille de tricoteuses de 1789.
Une nanie ne vous coûte pas plus cher que 500 ou 600 euros par mois ici, il vous faut la loger (dans mon placard à couture) et elle vous fait tout, le ménage, le repassage, la cuisine, et s’occupe des enfants …………. en un mot, en un seul, c’est HORS DE QUESTION … je souhaite encore me regarder dans une glace, et vous écrire en culotte et t-shirt le matin à l’aube sur mon PC qui n’a pas de « Cas ».
Et je comprend enfin les recommandations du mari de Joss qui ayant travaillé des années et des années au Moyen Orient, m’a simplement dit avant que je ne vienne ici, « surtout occupe toi de tes enfants c’est le plus important ». Merci G. recu 5 sur 5 fort et clair, j’ai tout compris, et je t’embrasse très très fort. Non non je ne jouerai pas à la damotte désoeuvrée qui n’a comme seule occupation celle de se regarder le nombril. D’abord parce que j’ai du boulot, je fais toujours mes modèles pour les revues, et ensuite … je ne peux pas, il faut avoir le caractère à ça.
Mercredi, I..ea, et mon petit atelier est fin prêt. J’ai découvert les fonctions du four de la cuisinière, j’ai pataugé un bon moment avant de comprendre que les degrés étaient en Farenheit. Le poulet n’était pas mauvais.
Et jeudi une bonne nouvelle sur mon PC, je suis conviée à participer au meeting de la ligue des patcheuses américaines, et ce fut formidable, des dames géniales, simples, ouvertes … et qui ont envie de transmettre leur savoir. Alors que demande le peuple. Je vais chercher Supervoisine, qui du haut de ses 25 ans est particulièrement dégourdie et totalement formidable, et ni une ni deux dans la foulée, nous partons à la réunion.
Et maintenant, si je comptais me la jouer jeune maman, j’ai raté mon coup, les américaines on cru que c’était ma fille, et dimanche dans la foulée nous sommes invitées à prendre le café, chez une d’entre elle.
Et bien contrairement à ce que j’aurais pu croire, je suis très fière que l’on pense que Supervoisine est ma fille, car j’aimerai que mes filles deviennent comme elle. Finalement je vieillis bien, enfin je crois.
Jeudi soir, on a une voiture, enfin enfin enfin … elle est plus longue que large, en attendant que la petite Nissan Tida (légèrement plus grande que la Twingo) que l’on a commandé arrive.
J’ai conduit … vous avez déjà conduit une automatique ? C’est horrible. Je cherche mon levier de vitesse à chaque fois que ralentis, on a l’impression de conduire une auto tamponneuse (c’est un peu le cas par ici) Alors on se cale au milieu, et on attend gentiment que l’on vous double à droite et à gauche. Mais je suis très fière de moi, contrairement à beaucoup de dames ici qui ont peur de conduire, j’assume (ben c’est pas pire qu’à Marseille ou Paris), de toutes façons si j’ai un accident de voiture j’aurais tort car je suis une femme.
Vendredi, Maossi a une angine et 40 de fièvre, et ne veut pas aller chez le docteur qui parle anglais … no comment, on a quand même un docteur qui parle français.
Samedi, ce matin, j’ai la crève aussi. Alors peut être à tout à l’heure.
PS / Pas de photos, ça rame…..