Le plus difficile est de trouver une place pour se garer, l’extérieur du village est déjà bien encombré.
le centre étant réservé au marché.
La vague des années 70 80 a fait de mon Luberon, ce qui a été appelé par la presse « intellectuelle », Saint Luberon des Prés, tout Saint Germain s’y retrouvait, nous avons fait un brin de résistance, refusant que les autres village soient envahis de Parisiens en mal de soleil et d’inspiration, mais …. la Lourmarisation s’est faite quand même, artistes plus où moins bons, écrivains et autres, acteurs de cinéma et de la politique faisant grimper vertigineusement le prix de l’immobilier et celui des terres. Et ce n’est pas la faute d’Albert Camus, qui dort depuis tant d’année dans le cimetière. Ni celle d’Henri Bosco, qui repose à ses côtés. Et ce n’est pas non plus la faute de la malédiction des Gitans du château (je vous en parlerais une autre fois)
Peter Mayle y est allé aussi de son petit livre, nous apportant vague d’Anglais, de Japonais et de Hollandais. La rançon de la gloire.
Exemple type d’un famille de touristes ne parlant pas provençal.
Le 1er mai est le lancement officiel de la saison, ils arrivent …. chaque « forain » se met à parler un anglais quasiment parfait, parce qu’il faut l’avouer, aucun de ceux qui viennent ne font l’effort de parler français. Et dans leur lancée souvent vous parle anglais à vous aussi, élan coupé dans la minute même, quand vous les assennez d’un « t’es pas fada, non ? parle comme tout le monde, s’il te plait, on n’est pas chez les english ici «
Quelques instantanés pris au hasard de ma course, j’étais pressée, j’avais besoin de lin, et d’aller voir ma copine qui a un stand de dentelles anciennes, de vieux piqués et de boutis , et celle qui vend des fleurs.
Le plaisir est de rencontrer au milieu de ce brouhaha d’accents nordistes et de langues étrangères, des amis de son village, venus remplir leur cabas d’asperges et de fromages et de pouvoir les embrasser à pleines joues, se disant … qu’il est bon de ne pas être en vacances et de vivre ici. Le plaisir est de voir quelques grands pères autochtones discuter sur le banc du sénat, à grand renfort de mots provençaux, chaque village a son banc du sénat, où les anciens refont le monde, chaque jour de marché.
Voilà un petit aperçu rapide, du marché d’un des villages qui entourent le mien.
Dimanche sûrement un autre pour mon plus grand plaisir, celui de capturer ces petits instants doux, que j’aime quand je rentre chez moi. Je n’ai pas eu le temps de prendre un café, mais je sais que vous ne m’en voudrez pas ce n’est que partie remise.
Belle journée à vous.
«Tu es la patrie des saisons. En aucun lieu au monde elles n’offrent figures suivantes. Tu les prends au passage et tu en fais selon les jours, soit la douceur de la neige, soit la fureur des tempêtes d’automne, soit vergers d’amandiers en fleurs, soit le blé, soit la vigne sanglante ».
Henri Bosco
moulinette
et ta copine elle doit avoir des pochettes à pyjama, j’en ai trouvé sur le marché à Cotignac…
La Bastidane
C’est elle, Régine Papalardo …. je n’y ai pas pensé .. oups….
Chantal la Broudairis
Que malur pèr nous autre, lis estrangié arribon emè si tafanàri blanc que van deveni rouge coume de grato-cuou ;-)
angelot2
Merci pour ce partage, que de bonheur pour les sens, odeur, parfum et la vue pour toutes ces belles choses, je craque pour le linge ancien et toutes ces jolies fleurs, particulièrement les roses…
J’aime le commentaire de Chantal, je ne parle pas le patois de votre belle région mais le mot « grato-cuou » m’a interpellé et c’est bien vrai ce quelle dit lol (mes grands parents aujourd’hui disparus me parlaient souvent en patois lorrain, il faut préserver cela)
Belle journée
Fabienne
Je suis comme toi, les marchés sont un bonheur pour les yeux et les papilles! j’ai l’impression d’être au coeur du produit, dans l’authentique avec le producteur.; Le fromage et le pain me tentent plus que le lin!!!
Joris- Bovy Jenny
On n’est plus chez soi, nulle part ! et quand les gens de la ville débarquent à la campagne c’est : bouge-toi que je m’y mette…ici aussi on est envahi, mais c’est le néerlandais et l’allemand que parlent les commerçants !
Sauf nous, notre dialecte ressemble bien au vôtre et comme Chantal je pourrais dire : Qué malheur po nos autes, les estrandjir s’aminé tot esfariné et y sèron otsi rodge qu’u des grét’cou…
cauquillette
bouhouuuuu mais moi suis pas une touriste et pourtant je parle pas le provençal !!! sniffff
Claudine
Qu’est-ce que ça donne envie ! Bisous
marjolaine
j’adore
Chticaillou
Que c’est beau chez vous ! C’est un endroit que je ne connais pas et que j’aimerais visiter mais à l’idée des invasions de touristes je serais plutôt tenté de m’y rendre en hiver …. je suis une sauvage ;-)
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