Il est 5h50 c’est l’heure de la prière, le soleil va se lever. La ville s’anime un peu plus. Les bus blancs commencent à déverser le flot de travailleurs sur les chantiers de construction. Il a plu cette nuit, des petits ruisseaux s’étirent le long des trottoirs. La prière est douce ce matin. J’ai ouvert mes fenêtres, il fait un peu froid. Le vent vient de la mer. Le sable est trop mouillé pour une tempête de sable. J’aime cette fraicheur, il devient plus facile de respirer, un vent qui nettoie toutes les odeurs de pots d’échappement, et une pluie qui lave les rues écrasées de chaleur, de sable et de crasse. Je ne sais pas si ce sera une belle journée. Mais ce sera une journée douce, ce besoin oublié de se couvrir, ces gestes oubliés, mettre des chaussures et un pantalon, ce moment particulier où au lever on sent le froid sur soi, une sensation oublié depuis des mois, un froid qui n’est pas artificiel. Et boire un café devant sa fenêtre ouverte, à écouter la ville se réveiller, à écouter la prière, à respirer enfin …
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Anonymous
Je ne bois pas de café mais je prendrai bien un thé à ta fenêtre…bise.
Karine