Ce matin en me levant, j’ai eu envie de tout envoyer balader et de partir avec ma famille sous les bras, mari, enfants, animaux et partir loin loin loin dans un pays sans hiver, un pays sans violence, un pays sans con … je me sens quelquefois cernée d’inconscients, de suffisants et d’égocentriques, d’indécrottables optimismes qui n’anticipent rien et n’ont de vision de l’avenir que celle qui ne dépasse pas le bout de leur nez, sans une seule fois faire appel au passé. J’étais fatiguée d’autant d’inculture, d’autant de passivité, d’autant de connerie et puis j’ai coupé le son de ma télévision …. et j’ai fredonné une chanson, une chanson qu’une ancienne des camps, Sarah Montard a fredonné hier à la radio pour témoigner de la Shoah, cette chanson qui lui a permis de survivre durant des mois …
Tant qu’il y a de vie, il y a de l’espoir ….
Alors j’ai pour me réchauffer, allumé un feu dans la cheminée … en ne pensant rien …
je me suis fait un café ….
j’ai sorti la pâte de coing de Mamy Claire …. celle qui me redonne de la lumière, les jours cotonneux
et je me suis posée la question existentielle, tout à l’air mort dans le pré …
et je ne connais pas cet arbuste étrange …
même si toute vie semble arrêtée, en y regardant bien ….
“Pour prévoir l’avenir, il faut connaître le passé, car les événements de ce monde ont en tout temps des liens aux temps qui les ont précédés. Créés par les hommes animés des mêmes passions, ces événements doivent nécessairement avoir les mêmes résultats.”
Nicolas Machiavel