Au fond du jardin il y a des tapis de violettes, elles sont venus seules, elles sortent d’on ne sait où, elles ont choisi de vivre ici, comme nous, alors nous cohabitons. Elles ont tendance à vouloir tout coloniser dès les prémices du printemps, mais comment leur en vouloir, elles semblent timides, mais l’union fait la force.
Lors de mes précieuses descentes dans les brocantes, j’avais trouvé un service à liqueur avec dessiné sur la porcelaine blanche des violettes, entassé dans un coin de placard, il prenait la poussière, une de mes crises de kitcheries notoires comme tant d’autres, jusqu’à ce matin, ou le sortant du placard, regardant mon champ de violette, je me suis dit, qu’il devait bien exister quelque part une recette pour cette liqueur. J’ai respiré l’odeur des violettes et tout à coup, je suis devenue Miss Marple conversant avec ses amies lors d’un thé désuet, sirotant après des cookies une délicat breuvage bleu légèrement grisant et acidulé. Je vais fouiller dans les placards, voir si je trouve un vieux reste d’alcool de l’arrière grand père de mes filles qui pour une fois ne servira pas à désinfecter les plaies (sourire), à moins que le supermarché en ait encore, qui sait.
La recette
180 g de violette fraîches
75 cl d’eau -de-vie à 40°C
375 g de sucre
15 cl d’eau
Amenez l’eau à ébullition avec le sucre et maintenez le feu vif pendant 10-15 minutes jusqu’à ce que le sirop nappe la cuillère.
Enlevez les tiges et les étamines des fleurs de violettes, ne conservez que les pétales.
Faites infuser les pétales dans l’alcool pendant 5-10 minutes puis filtrez et ajoutez le liquide au sirop.
Versez dans des flacons fermés.
Comme vous pouvez le remarquer sur les photos, j’ai commencé à broder mes violettes pour les garder pour l’hiver, les petits riens sont également une source d’inspiration. Si vous avez envie du dessin, je vous l’offrirai volontiers, on ne va pas commencer à profiter de la situation, quand même, je ne vais rien vous vendre, pendant le « grand confinement »
Et vous ça se passe comment, cette période étrange ? J’ai conscience d’être une privilégiée, alors si vous avec un coup de blues, un petit commentaire et je vous répondrai, je vous souhaite une très belle journée.
Et pendant que je prenais des photos, j’ai eu de la visite. Hâte que le lilas fleurissent.
Fa bienne
Du baume au cœur , ce petit rien. Nathalie, tu fais partie de mes essentielles….
mamillon du luberon
c,est vrai, nous avons bien de la chance, ce que vous photographie Nathalie, est bien réellement chez nous, vu que nous sommes mitoyennes, et sur le même terrain..mais jamais je n’aurai pu faire d’aussi belles photos, de mon jardin qui aura bientôt 50 ans ….parfois je ne regrette pas d’avoir eu l’idée avec mon mari à l’époque, m’installer dans ce hameau Belle Etoile et y construire notre maison familiale.<mon mari avait toujours peur d'une guerre, et il disaient, 4 poules ,2 lapins et un potager on survivra toujours" et de plus il ne jetait rien, "ça peut servir", Nathalie est bien la fille de son père (lol) ….on dit bien le fruit ne tombe jamais loin de l'arbre, bonne journée à vous
Marie-pierre
Un article pour moi la fan de Miss Marple.
Belle journée
Peggy
Un régal à lire et à admirer. Les fleurs les plus simples sont d’une beauté époustouflante. Les petits riens égayent nos journée, merci pour ces beaux partages !
Roselyne
Magnifiques violettes en fleur et en broderie.
IL est vrai que par ces temps de confinement avoir un jardin sauvage à sa disposition et un atelier plein comme une mercerie c’est un bel avantage (et je parle en connaissance de cause). Profitons en pour occuper nos « petits doigts » sans culpabiliser de prendre tout ce temps à se faire plaisir.
Bon samedi :-)
regine
j’adore les violettes!!! avant notre mariage..houlala… (smile) 1972….mon futur mari m’en mettait toujours dans ses lettres … j’en ai plein qui se préparent à sortir dans les sous bois du jardin!!! Et les bonbons avec leurs corolles sont ma Madeleine de Proust….