Elles se dessinent dans le jardin, comme des tâches d’aquarelle, j’ai l’impression de les découvrir à chaque fois, alors qu’elles sont là depuis toujours. Les roses de ma mère, ces rosiers inconnus dont nous oublions systématiquement le nom. Mais a-t’on réellement besoin de se faire un nom pour exister ? Elles m’expliquent à chaque instant, le contraire. Elles sont depuis peu l’abri d’une demoiselle fileuse qui a tissé son nid entre deux roses douces pour bercer ses petits dans le hamac des fils de sa toile.
Nos roses, elles s’effacent au fur et à mesure pour donner leur place à d’autres, certaines ne sont pas remontantes et finissent en un bouquet final leur feu d’artifice. Je ne sais pas pourquoi mais j’aime les roses, surtout les nôtres, elles ne sont pas orgueilleuses comme celles du petit Prince, elles nous offrent leur parfum et leurs fleurs, juste pour nous et nos disparus, elles sont discrètes et silencieuses, quelquefois un peu chiffonnées, mais c’est ce qui fait toute leur magie à ces sentinelles muettes de notre jardin, et c’est l’essentiel.
launisa
superbes roses, très belles couleurs, j’aime beaucoup la « saumon ». Bonne journée