Opération Reine des Courges ou des Citrouilles, Voyez ma couronne Monseigneur, je viens d’être destituée de mon trône de Princesse des Petits Riens pour être sacrée Reine des Citrouilles, mais une véritable Courge je suis, orangée et rebondie, bien pleine et généreuse,  je ne suis bonne qu’à faire purées et potages de ceux qui réconfortent quand il fait froid et ensuite on jette mes pauvres restes comme nourriture aux sangliers.

Mais ZaZa 1ère du nom, n’est pas de cette écorce là, et n’est pas née de la dernière pluie, celle des gros orages d’été qui rendent les champs plus visqueux qu’un crapaud, et les courges plus belles et plus parfaites que jamais.

A bon ce ne sont pas des courges ni des citrouilles, ce sont des potirons ? Tout mon laïus avant ne sert à rien ?

D’accord, mais dans tous les cas, quoiqu’il arrive, ça sent drôlement l’Automne à plein nez à Saint Martin, c’est comme s’il avait vraiment peur que j’ai oublié à quoi il pouvait ressembler. Alors Citrouille, Courge ou Potiron n’est ce point la même famille ?

 Nostalgique cette fin d’été, nostalgique comme un rêve inachevée, nostalgique comme les souvenirs d’enfance, et ceux d’une amitié aujourd’hui oubliée, mais quelle sont ces êtres qui vendent leur sentiments pour une quarantaine d’euros, ces êtres intrigants et profiteurs qui rêvent de posséder la couronne des petits riens, cette couronne si fragile, qu’il faut beaucoup d’amour pour la conserver intacte sur sa tête, une couronne qui n’est qu’illusion virtuelle, et doux délires de son auteur, une couronne qui ne vaut rien quand elle n’est pas portée par son créateur.

J’aime les potirons, ils servent aux soupes de sorcières, aux gâteaux des fées des forêts,  ils sont une maison pour les elfes, novembre approche à grand pas, le samhain est bientôt là et son cortège de sorts et maléfices peu enviables pour les envieux.

Je préférerais m’asseoir sur un potiron et le posséder bien à moi que d’être à plusieurs sur un coussin de velours.

Henry David Thoreau 

Vous avez déjà lu cette citation oui certainement elle fait partie
des « 24 petits riens à broder avant Noël »  un livre oublié, un livre pour les enfants et les grands qui ont gardé une âme pure, un livre ouvert sur le passé, l’avenir et le présent, mon livre que quelquefois il m’arrive de regretter parce que  c’est de là que tout a commencé …

Bébé Julot était de sortie ce soir et de bonne humeur, il s’est laissé prendre au bras et s’est même laissé gratouiller le ventre ….. J »adore.

La Toire qui ne dort plus pour attendre Jules, César et Julot m’a tanné pour que je fasse un petit rien à 23h32 ….

C’est clair ça va me manquer, la lumière du matin, et le calme du jardin

 Mon allergie au foin

Les objets quotidiens immuables transmis de génération en génération et totalement poussiéreux

Le pastore ramené de Naples, lors d’un retour aux racines.

Je le déteste ….

Des siècles que ça arrive … la terreur de la famille, et il est toujours au milieu

Et une après midi aux Urgences de l’hôpital d’Aix en Provence, cinq heures à poireauter pour une radio.

Rien de cassé, la Toire va pouvoir commencer la saison de rugby ;-)

Papy César est en plein cours de sociabilisation ….

La Toire semble tout doucement s’apprivoiser

Papy César se laisse « caresser »

Garde son bout du nez sorti

Et adore prendre les humains par les sentiments, quand je vous disais que ce n’était pas des hérissons mais des dinosaures.

Je les sors une fois par an, je leur promets à chaque fois, dépoussiérage, lavage, nettoyage, vêtements neufs et élastiques retendues

Ce matin, j’ai ouvert la porte du placard de ma chambre d’enfant et j’ai ouvert une des malles.

C’était une partie du gang des Cellulo, les plus jeunes.

Ils sont terribles ensemble, ils chuchotent papotent, discutaillent sur tout et rien.

Je leur ai promis un atelier de 75 m2 avec coin couture, et bibliothèque, depuis le temps que je leur en parle, style shabby chic et vintage, mais cette fois ci, c’est pour de bon.

Ils ont chacun leur histoire, peut être un jour vous la raconteront ils ?

Bob, l’africain

César aux yeux qui riboulent

et Jackie, la poupée de Tante Jacqueline au nez mordue et grande navigatrice.

Je sais qu’ils vous la raconteront chacun leur tour, le jour où ils s’installeront enfin dans mon atelier.

Juste à côté de la caravane ;-)

La pluie et le beau de temps pour le plaisir de revoir un grand homme.

« Il est interdit de faire de la musique plus de vingt-quatre heures par jour
ça finira par me faire du tort
Hier au soir un Hindou amnésique
a mis tous mes souvenirs dans une grosse boule en or
et la boule a roulé au fond d’un corridor
et puis dans l’escalier elle a dégringolé
renversant un monsieur
devant la loge de la concierge
un monsieur qui voulait dire son nom en rentrant
Et la boule lui a jeté tous mes souvenirs à la tête
et il a dit mon nom à la place du sien
et maintenant
me voilà tranquille pour un bon petit bout de temps
Il a tout pris pour lui
je ne me souviens de rien
et il est parti sangloter sur la tombe de mon grand-père paternel
le judicieux éleveur de sauterelles
l’homme qui ne valait pas grand chose mais qui n’avait peur de rien
et qui portait des bretelles mauves
Sa femme l’appelait grand vaurien
ou grand saurien peut-être
oui c’est cela je crois bien grand saurien
ou autre chose
est-ce que je sais
est-ce que je me souviens
Tout ça futilités fonds de tiroirs miettes et gravats de ma mémoire
Je ne connais plus le fin mot de l’histoire
Et la mémoire
comment est-elle faite la mémoire
de quoi a-t-elle l’air
de quoi aura-t-elle l’air plus tard
la mémoire
Peut-être qu’elle était verte pour les souvenirs de vacances
peut-être que c’est devenu maintenant un grand panier d’osier sanglant
avec un petit monde assassiné dedans
et une étiquette avec le mot Haut
avec le mot Bas
et puis le mot Fragile en grosses lettres rouges
en bleues
ou mauves
pourquoi pas mauves
enfin grises et roses
puisque j’ai le choix maintenant.  »

 Jacques Prévert

Parce que Prévert était vraiment la seule chose que j’aimais à l’école et aujourd’hui ben c’est la rentrée des classes.