Ils sont de retour

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Ce matin dès que le soleil a pointé son nez, au moment où la lune commençait à se coucher, j’ai su qu’ils seraient là.

 

Mais oui c’est bien là que nous nichons dès le printemps … allez copain vient voir je te dis que c’est là ….

 

Ohh les copains, c’est là c’est bien ici, je vous attends ….

 

Mais vous êtes où ?

 

Dans l’immensité du laurier, ça chante, ca pialle, ça s’interpelle …. ça se conseille.

Ils ont retrouvé le chemin de leur nid …. j’aime quand les oiseaux retrouvent leur nid … Bon week end à vous.

Vendredi

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La période d’entre deux, la période dans la brume, celle où on avance sans trop savoir où l’on va, celle que l’on n’aime pas vivre, mais qu’il faut vivre inexorablement. Celle des décisions, des indécisions et des attentes, ce moment de la vie qui est un grand tournant, Il fait doux, la route est invisible, au détour d’un chemin, un tracteur qui avance tranquillement, et l’imagination qui prend son envol. Tiens j’ai un nouveau cerf de cuisine ;-) et j’espère que le caillou qui s’amuse dans mon rein, va gentiment se rendormir.

 

Le bouddha de plâtre

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Le matin il n’est pas rare que je découvre dans mon jardin, des objets inconnus jusqu’alors, des objets récoltés par mes voisins qu’ils m’offrent discrètement, paniers, fer forgé et autre décoration de jardin,  sachant mon bonheur de la découverte. Ce matin c’est un bouddha de plâtre qui médite sereinement sous le figuier , il m’indique le chemin à prendre pour la grande journée qui m’attends, au creux des pierres que mon voisin aussi, dépose doucement, sachant mon amour pour les pierres. Le soleil semble vouloir apparaître aujourd’hui, une tourterelle s’est posé sur le toît du colombier … éclairé par le levant … j’aime ce moment unique, qui ne durent que quelques minutes. Je vous souhaite une belle journée.

PS / Bouddha va se retrouver restauré par certainement une peinture douce, je ne sais encore, mais il va me chuchoter ses voeux.

 

 

Et si une coccinelle faisait le printemps ….

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Je regarde l’hiver s’éloigner peu à peu … encore un mois et il sera parti …. les chats se lovent au soleil sur la table …

 

Le regard fixe … sur un point …. un très léger bruissement d’ailes

Les hortensias séchés vont faire place aux fleurs fraiches …

 

Quand soudain dans mon assiette …..

 

On la remise délicatement dans le jardin … je crois qu’une coccinelle peut faire le printemps, c’est la première de l’année ….

Syrie, de Damas à Alep

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C’est sous la douche, bien souvent que des idées apparaissent pour disparaitre comme le savon dont on s’est tartiné sous l’eau chaude, sauf que ce matin, en gestionnaire déplorable et mère indigne que je suis, plus de gel douche … il est temps d’aller faire des course, j’ai un tiroir secret dans ma salle de bain où s’entassent les savons que j’ai aimé et dont personne dans la famille ne voit l’utilité depuis que les gels douches ont envahi nos vies.

J’ai ouvert mon tiroir et une très grande nostalgie, une immense tristesse m’a terrassée.

J’ai acheté ces savons en 2011, peu après le début de la guerre dans une petite échoppe syrienne entre la 3ème et la 5ème rue d’Abu Dhabi. Oublié dans un tiroir de ma salle de bain, comme au fin fond de moi même. Tout me revient en mémoire, les rues, les gens, les Syriens qui s’inquiétaient pour leur famille, l’odeur des parfumeries, le sourire des commerçants.

Et je me pose des tonnes de questions, existera-t-il encore une industrie pharmaceutique en Syrie lorsque je vois les massacres et les ruines, les 82 personnes qui travaillaient pour cette entreprise que sont ils devenus ?   Un petit rien comme tant d’autres, posté un matin de Saudade comme dirait mon amie portugaise, et je n’ose imaginer l’avenir, et d’aucun me dirait que je me pose trop de questions. Mais je voudrais tant que l’on me réponde.

 

 

 

 

 

 

Les petits points du passé

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Je ne peux m’en séparer, je ne peux les abimer, j’ai du mal à les transformer comme font certains créateurs, les défigurant en sacs, sièges, canapés ou animaux rembourrés. Ils sont la petite histoire, l’histoire populaire, les dames qui achetaient un canevas pour broder à petit point le soir devant leur télévision, c’est dans ma mémoire un pan de l’histoire. Ils valaient très chers, les fils valaient très chers, c’étaient l’art du peuple qui trônait dans le salon, l’art kitch, l’art de ceux qui n’avaient pas des toiles de maîtres, gloire de la maîtresse de maison, gloire aux heures de patience et à la grandeur de l’ouvrage. Je ne peux les abimer. Il me manque une boite, dans laquelle sont ceux de ma grand mère, je ne l’ai pas cherchée cette fameuse boite dans mon atelier, je la trouverai en temps et en heure.

Par ce message, je voulais remercier, Nathalie L (l’autre Nathalie L.) et Isabelle qui me fournissent de temps en temps, ma mère qui m’en ramène victorieuse de ses virées. Dans les vides greniers, ce sont eux qui me trouvent, je ne les cherche pas.  J’ai quelquefois envie de m’y remettre en ce mouvement lancinant, régulier et besogneux de mon aiguille, de ces mouvements presque automatiques qui vident le cerveau des soucis du monde. Qui sait ?  J’ai une dame à la licorne à terminer, une bonne boite remplies de retors, il faut juste que je regarde si mes fils existent encore chez DMC. Les retors comme je l’écrivais il y a quelques année, les retors en enfance (c’était en 2012, quand une fracture du bassin m’avait laissé alitée.) un jeu de mot un peu nul, mais qui racontent tout… parce que le canevas, c’est quand même le premier ouvrage que l’on met dans les mains d’une petite fille, avec l’énorme aiguille de plastique et des couleurs pétards.  J’aime ma collection, qui s’agrandit au fur et à mesure sans que je m’en aperçoive.