Carnet d’inspiration

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Je ne sais comment l’expliquer, mais je ne me lasse pas de mon bout de terre qui offre chaque jour son lot de suprises, peut être vais je vous lasser.  Le seul peintre capable pour moi d’assortir les couleurs c’est mon jardin, je n’ose rivaliser avec lui dans mes broderies ou mes dessins. La lumière dans le coeur des volubilis (Ipomées) est féérique, je les mitraille pour ne pas oublier quand les jours seront gris et frileux, chaque matinles fleurs sont à des places différentes, elles sont éphémères et pourtant éternelles par leur nombre . Le cognassier du Japon, les valérianes, les sédum et même la clématite, les gaura se remettent à fleurir. Le jonc frisé a tellement grossi que ses racines ont cassé son pot, je l’ai replanté dans un seau en fer blanc. Je profite de chaque instant, de chaque moment, pour les jours où je n’aurais plus le temps. Un énorme criquet se repose sur l’hibiscus de marais, on se regarde, on s’interroge, il sait qu’il est bien chez moi, je le laisse vivre ses amours, c’est la saison des amours chez les criquets. J’ai rentré les caféiers, il faisait 10 degrés ce matin à 7h00. J’engrange, j’emmagasine les photos, les odeurs pour après. Je ne sais pas ce qu’il en adviendra mais c’est cette terre qui en sera l’inspiration.

Carnet

Quelques plantes que l’on dit d’appartement ….

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Un petit tour dans l’atelier après avoir accompagné les filles, ma rentrée à moi sera pour plus tard. Les boutures s’en donnent à coeur joie, les plantes deviennent exubérantes, un peu folles, un peu délirantes, les euphorbes se font une course pour savoir qui touchera le plafond en premier, il va falloir rempoter. Les vanilles qui s’acclimatent doucement, les fleurs d’orchidées que je ramasse soignement,   il y a du nouveau à chaque instant, ce matin c’est la « gourde du mineur » qui m’a fait l’heureuse suprise d’une urne, j’aime cette plante carnivore une nepenthes, que j’avais découverte dans les forêts de Nouvelle Calédonie, il faut que je la mette dans un pot suspendu . Ce week end j’ai restauré deux « poupées », j’ai refaits les élastiques à un clown de porcelaine qui maintenant sourit aux côtés de l’arlequin, et une poupée ancienne belge des années 30 qui va devoir être habillée pour ne pas attraper froid, elle m’a donné du fil à retordre, il a fallut que je demande de l’aide à mon mari.  Dehors les caféiers, les fougères, les cornes de cerfs, les ficus et d’autres attendent les premiers froids pour retourner à l’intérieur, question existentielle mais où vais je les mettre ? Je suis bien dans mon atelier serre. Quand je me recrée un petit coin de forêt du Pacifique, on les appelle des plantes d’appartement, mais ailleurs sous d’autres cieux, elles poussent libres, je me souviens des ficus qui ressemblaient à des platanes.  J’ai redécouvert deux petits tableaux chinés. J’aime mes week end de travail où on avance petit à petit la construction de la maison, j’ai tellement hâte de sortir tous mes trésors cachés. Et au jardin, un petit instant zen, très zen, auprès du bassin, qui lui aussi se prépare à hiverner. Bon début de semaine à tous.


 


Premières brumes

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Miss Pillywiggin a pris des airs féériques dans les brumes du matin, elles estompent les couleurs comme dans une aquarelle.  Les chevaux paissent tranquillement, Dana les surveille investie de sa mission de chien de berger, nuit et jour elle ne les lâche pas d’une semelle, les box étant accolés à notre chambre, elle veille sur eux avec ses trois collègues canins et nous aussi. Ses poils recommencent à pousser après le toilettage de folie de cet été, elle ressemblait à une boule de laine emmêlée d’herbes sèches.  J’ai l’impression que l’automne est arrivé d’un seul coup. Toute la végétation s’active pour mieux s’endormir. J’ai récolté des galles de chêne, notre sept ans a très envie de faire de l’encre, il nous a asséné à table « mais sans sulfate de fer, tu n’y arriveras pas », alors j’irai trouver du sulfate de fer pour concocter notre encre ancestrale pour les prochaines vacances de mon citadin qui adore la campagne.  Dimanche est vaporeux comme les clématites sauvages qui s’effilochent, les olives se préparent à la cueillette, une grosse poule grise d’un voisin s’est échappée du poulailler et vit sa vie dans les vignes, impossible de la rattraper. Les vieux murs de pierre, se donnent des airs irlandais. Il fait doux ce matin. Il est 9h00, le soleil commence à poindre le bout de son nez au milieu des floches et c’est encore plus magique. Je vous souhaite un bon dimanche doux et reposant. Si j’allais broder l’automne ?

La nuit de la caravane

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S’enfuir un instant, se réfugier dans son univers. Oublier les tourments d’une société fatiguée. Juste tout oublier le temps d’une soirée. Eclairer de douces lumières pour se confondre avec les étoiles. Humer les derniers soirs d’été, ouvrir des livres, écouter de la musique, s’emplir de silence. S’endormir dans les bras de la lune.  Juste une nuit. S’isoler du monde. Etre seule pour mieux se retrouver, et aller à l’essentiel.  Plus rien n’existe si ce n’est la conscience que seul compte les siens et leur bonheur. Se reveiller, les lumières se sont doucement éteintes, seule la lune joue un peu les prolongations dans le ciel de l’aube, et c’est beau.

Les bestioles

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Elles sont terriblement silencieuses et pourtant elles sont là, on ne les voit pas tout de suite, et puis on scrute, on se penche et tout à coup,  elles virevoltent, s’affairent, travaillent, se préparent à l’hiver, elles s’aiment, elles cohabitent, elles partagent le même repas. Elles se reposent, font leur toilette, elles sont là, les infiniment petites de mon jardin. Quelquefois, je prends le temps de les observer et c’est magique.