Pas envie de parler ce matin

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Pas envie d’écrire, pas envie d’aligner les mots, comme on aligne les grains d’un chapelet, pas envie, ni de prier, ni d’accuser et pourtant …

Juste savoir tout au fond de moi que le défaitisme, le désarroi, la peur ne servent à rien, juste savoir au fond de moi que les seules valeurs laïques ou religieuses qui existent sont le respect des autres et de la vie.

De ces lieux consacrés, de ces lieux qui n’ont été bafoués dans l’histoire que par des dégénérés exaltés par une idéologie sanglante et hégémonique,  je veux garder en moi l’espoir, un espoir ténu mais indicible, celui qui est bien réel au fond de chacun d’entre nous, celui qui fait que nous résisterons parce que c’est ancré dans nos gènes.

 

« Le jour où nous n’allumerons plus de bougies,

nous serons devenus comme eux »
Antoine Leiris
(Le journaliste Antoine Leiris a perdu sa femme, le 13 novembre au Bataclan)

 


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4 Responses

  1. Turquoise13 / Françoise

    L’espoir c’est ce qui nous rend humain et qui nous permet d’avancer, même quand c’est difficile, et de penser que le plus beau reste à venir (et ce n’est pas qu’une simple phrase je l’ai éprouvé et vécu dans ma vie quotidienne).

  2. Isa

    tendre la main, encore et toujours, malgré nos peurs et nos questions..
    parfois je me demande si je ne suis pas un peu naïve!
    mais non : aimer, partager, vivre ensemble, espérer …

  3. M-Madeleine ZERR

    Le choc hier, descendant en ville, de voir 4 militaires armés devant Saint-Antoine, et 2 autres devant l’hôtel de ville.
    L’impression d’être dans un pays en guerre.

    Il faut résister, prendre du recul, ne pas se laisser aller à ses premières émotions, tout en gardant une profonde compassion pour toutes les victimes. C’est notre société qui est malade, les – très jeunes – loups solitaires qui passent aux actes en sont un des symptômes. Daesch – par ailleurs en perte de vitesse – en profite pour récupérer leurs actes : leur radicalisation vient d’un très profond mal être dont ils ne sont pas les seuls responsables. Leur barbarie est inexcusable, mais c’est trop facile de crier au diable et de miser sur le tout répressif. Les politiques se déconsidèrent de plus en plus en se déchirant dans des querelles stériles, tandis que les médias jettent de l’huile sur le feu en passant en boucle des informations qui entretiennent un climat anxiogène (je ne veux même plus les écouter).

    Je n’ai bien évidemment aucune solution à proposer. Mais il est temps que les citoyens prennent les choses en main, et pas seulement avec des fleurs et des bougies, et que se créent partout des cercles de paroles ouverts à toutes les communautés, et surtout en dehors de tous les partis politiques ! Un dialogue ouvert, pour la recherche d’actions afin de rendre notre société plus juste, plus humaine. La France a une devise : liberté, égalité, fraternité, qui n’est pratiquement plus qu’une coquille vide. C’est à nous tous d’agir pour lui rendre son sens.
    MM

  4. Jacqueline

    une fois encore, le monde est fou… moi aussi, je m’éloigne des informations souvent malsaines sous des dessous « compatissants » qui se complaisent dans les descriptions macabres, les interviews totalement vides de sens de personnes qui n’ont rien vu mais qui savent tout et racontent n’importe quoi ! le dernier lieu me touche particulièrement ! c’est toute mon enfance que je croyais loin des lieux glauques et dangereux ! dans un lieu a priori plein d’amour et de pardon où des fous, sous des prétextes ignobles et au nom d’autres personnes à cent lieues de leur folie, prônent d’autres idées, sèment la peur, la haine et le mal ! moi, la femme libre de tout et sans contrainte politique, religieuse et sociale, je suis meurtrie de voir ce monde sombrer dans le chaos et surtout de voir l’importance que l’on donne à ces monstres en les nommant, en montrant leur visage et en ressassant sans cesse le déroulement de leurs parcours et de leurs actes ! Informer, c’est bien ! faire régner la terreur pour remporter l’audimat, c’est honteux !
    pensons simplement à tous ces innocents qui périssent sous le joug de monstres et à leurs proches qui devront vivre avec cela ! en toute pudeur et sans faux sentiment !

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