On parle de patchwork, de jardin et d’éponges

Classé dans : 365 petits riens | 12

Il n’y a plus de saison, ma brave dame, un jour, la reine mère s’installe sous la treille pour faire le sandwich et quilter son patchwork, du vrai patchwork dans les rêgles de l’art; tu pourrais toucher la Sainte Victoire et le Luberon, rien qu’en tendant la main, et le lendemain …. on t’a volé les montagnes. La vallée est embrumée, il pleut presque tellement le brouillard est mouillé. Tu te dis que tu vas passer la journée dans la maison, tu te prépares psychologiquement à l’enfermement, au chocolat chaud et à la tarte aux pommes et puis que nenni,  deux heures après c’est à nouveau l’été, les chats repartent de la maison, pour s’installer au jardin.

Hier, j’ai fait un cadeau à mon jardin, une tasse de ferraille qui servira de mangeoire aux oiseaux.  On pourra lui et moi prendre le café ensemble.

J’ai replié la jolie nappe que j’avais sortie pour recevoir mes amies. Et j’ai découvert au fin fond de mon b….l trois draps de lin bien beaux,  que vais-je que vais en faire ? Je n’ai même pas un indice à vous donner, je ne le sais pas moi-même.

Je ne pense pas au monde qui m’entoure, j’essaye de faire abstraction. J’ai besoin juste de ne pas y penser, sinon je ne peux pas vivre. Je suis une éponge.

Il y a deux sortes d’éponges sur terre, celles qui comme moi récupèrent tous les malheurs du monde, et se sentent un peu trop empathiques pour y survivre. Et puis, il y a celles qui épongent le moindre rien pour le restituer chez elles, elles sont beaucoup moins sympathiques ces éponges là. Que ce soit au niveau créativité, personnalité ou art de vivre, elles épongent la dernière chose qu’elles pensent fonctionner dans les méandres obscurs du net.  Elles épongent et restituent tel quel dans leur univers, toi, complétement abasourdie par leur incohérence,  tu essayes de suivre, et tu t’aperçois qu’elles épongent la personnalité de quelqu’un d’autre sans avoir les moyens de cette ambition, elles s’approprient, elles testent, elles se diluent, et comme un coucou font leur nid dans le nid des autres.  Parfois ces éponges là,  me font penser aux « méthamorphes » de certains romans de science fiction, qui sous l’influence d’éléments extérieurs, se muent en un autre dans une insensibilité totale. Que je n’aimerai pas être à leur place.

Tout ça pour vous dire, que j’évite les informations, les nouvelles anxyogènes et que la politique de l’autruche est de rigueur, quand une éponge est trop mouillée,  et qu’elle n’est pas pressée, elle n’absorbe plus rien. Même si je suis en train de relire Exodus.

Je suis fière du bassin, la nature a mis trois ans à reprendre ses droits.

Bonne après midi mon monde, à demain peut être.

 

 

 

12 Responses

  1. Christine

    Tu as une chance incroyable, c’est d’avoir un endroit loin du chaos du monde, un endroit où rien ne peut gâcher la quiétude des lieux. Doux après-midi

    • La Bastidane

      C’est le choix de mon père, il avait construit au début des années 70, trois pièces de ses mains « en cas de guerre », un cabanon comme on dit chez nous, on a continué, je lui dis merci, chaque jour. Quand on est ce que j’ai été, on sait qu’on n’est jamais à l’abri. Bel après midi à toi, aussi.

  2. Madame Hortense

    Ce n’est pas facile d’être une éponge empathique, quelquefois on envie les autres éponges. Ton jardin est merveilleux, d’une douceur qui repose l’esprit.

  3. Brigitte Julia

    Coucou Nathalie, superbe patchwork cousu main bien sûr. Les chats apprécient cette saison tout comme les plantes. Bonne soirée.

  4. Mamillon du Luberon

    Yep …. Je viens de m’éclater, loin de chez nous, un peu sur les hauteurs dans les Alpes, ma santé m’y oblige , premier jour de cure , c’est le parcours du combattant , je suis HS , merci de pouvoir voir Socrate la bouche énorme, Minahouët, le Luberon qui semble un peu loin… voilà, j’ai un beau coucher de soleil sur le Verdon, je te ferai des photos, promis, repos, je vais essayer de récupérer, bonne soirée

  5. Lolau Rouge & Lin

    Alors je suis là même eponge que toi… j ai coupé les infos… je préfère la musique qui adoucie les mœurs… me promener dans mon jardin qui est bien moins beau que le tien… mais où je me sens bien… sinon je stresse, je ne dors plus et je pleure… j aimerais me réveiller et entendre que le monde entier va bien.. mais la encore je suis du monde des bisounours…

  6. corinne74

    éponge moi aussi et c’est douloureux…….
    la balade dans votre jardin est apaisante ce matin…
    corinne74

  7. Rosy du Luberon

    T’inquiètes , il y en a ( une ) d’éponge, qui essaye de rivaliser, mais chez nous en Provence et surtout à Marseille, nous sommes naturels , nous sommes comme nous sommes, nous avons notre propre personnalité, et oui, on ne bouffonne pas , non ! Nous sommes francs du collier, surtout on n’essaye pas de «  faire passer des vessies pour des lanternes « /à ceux qui ne sont pas de chez nous……on-dit ce qui est !….par contre ceux qui veulent nous copier, malheur, on n’aime pas ça du tout , ne devient pas provençal ou du midi ou du Sud, qui veut..NON , c’est dans nos gênes , et rien que de les voir et les entendre , peuchere ils nous font de la peine ☹️. Adesias Pitchoune

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.