Mon petit coin de préhistoire

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Petite nous y allions pique-niquer les soirs d’été après les grosses chaleurs, l’eau glacée du Verdon était un bonheur, plus grande c’était les soirées d’ado, un coup de moto, des pèches pas très réglementées, des fossiles retrouvés, nous avions l’impression d’avoir changé d’espace temps,

Aujourd’hui tout est prêt pour le tourisme, la route goudronnée jusqu’à la plage, et des maisons et des buvettes partout, des bateaux et un port … ainsi va les époques, c’était notre coin de paradis, notre piscine, ça nous appartenait, qui pouvait bien aller jusque là, au coeur du Verdon pour se baigner, je vous présente le lac d’Esparon. 

Week end Pascal

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Faire une chasse aux oeufs internationale avec la correspondante américaine ….

 

 

Déjeuner de poisson parce que c’est le 1er avril

 

 

Affronter la foule dans le bleu du Mistral, d’une bonne mère étincelante ….

 

Visiter la crypte comme du temps du pensionnat de jeune fille ….

 

 

Sourire avec tendresse devant les ex-voto des marins

 

Poussez la sublime porte la toucher pour la énième fois, comme des millions de personne l’ont fait avant moi ….

S’acheter un minuscule médaille bleue comme un trésor immense …. comme le bleu de la mer intense, bousculée par le Mistral ….

 

 

 

 

Se dire que c’est ici que tout a commencé  ….

Entendre parler toutes les langues, croiser toutes les nationalités et se dire que Marseille sera toujours le symbole de l’union des peuples …

 

Repartir et voir sur la route, avec une grande émotion, sur la façade du Conseil Régional, au pied de la Porte d’Aix,  démarrer au feu, le coeur serré …

 

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Il fait beau finalement pour la Toussaint

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Ou presque beau, le temps est comme les gens changeant au possible.  On se croirait à la Toussaint, les gens sont lugubres et tristes, les fleurs s’épuisent à fleurir sous la pluie, elles ressemblent de plus en plus à des chrysanthèmes. Les soucis abritent l’araignée qui bouffe une abeille, l’inutile tuant l’utile. Ils attendent tous ces gens, le messie, leur sauveur, une mine d’enterrement, ils attendent sidérés au sens propre du terme dimanche prochain, comme si l’avenir du monde en dépendait. Ah ben oui, c’est vrai l’avenir du monde en dépend, suis-je bête.

Quand tu entends les vieux cons et les moins vieux, et même les jeunes  au Bar de « la Marine » dirent sans aucun état d’âme, ni aucune conscience qu’ il nous faudrait une bonne guerre, parce que vous ne pouvez pas comprendre vous « comme ça ça relance l’économie et plus de chômage ». Et là dans un suffoquement de désespoir… tu te dis que les généraux de l’apocalypse ne sont plus très loin, ils ressuscitent à vitesse grand V de leur abri anti-atomique, pour distiller ce « bel avenir de la guerre », à construire des murs pour séparer les peuples.  Je pense à tous ces gens qui ont franchi nos frontières pour quitter des dictatures européennes. Lecteur, crois moi, je ne suis pas très vieille, de l’Espagne de Franco, au Portugal de Salazar, à la Yougoslavie de Tito, de la Roumanie de Ceausescu, à l’Albanie de Hoxha,  ce n’est pas vieux, que serait devenue la Pologne sans Solidarność, la dictature des colonels en Grèce a bel et bien existé. J’ai envie de scander, c’était hier tout ça.  Quand j’étais petite toutes ces dictatures ou régimes autoritaires existaient, je ne peux m’empêcher de penser à eux, tous ces migrants qui ont franchit les montagnes, traversé les mers pour vivre chez nous. Ils se sont intégrés se sont mariés et surtout ont travaillé et c’est eux qui font la France.

Toutes ces formes d’autorité existaient réellement en Europe pendant que chez nous, c’était Mai 68, puis les Hippies s’inspirant des Beatnik, et c’était, c’était cette liberté qui n’a qu’un seul prix, celui de mon droit de vote.

Etre libre, c’est choisir en toute conscience, ses contraintes.

Demain est un autre jour et chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de l’été.


L’elfe de la cabane

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Elle est arrivée pour le solstice de Printemps, je crois, elle s’est installée dans la cabane de Pauline, un peu nue à mon humble avis, mais peu de temps pour lui faire une robe de soie verte perlée et brodée. On y a passé le dimanche ensemble à la créer … elle se cache au creux des roses, et le jour elle s’accroche dans le lierre, surveillant les chats qui s’approchent trop près d’elle, soufflant, crachant comme un petit animal. On ne désespère pas de lui apprendre notre langue bien qu’elle sache déjà parler aux oiseaux, aux tortues, et aux poissons. Elle râle d’être nue, et s’endort à la belle étoile en s’enveloppant dans les herbes folles du jardin, elle est minuscule, elle n’a pas de nom pour l’instant, et deux amies en préparation. C’est ça d’être dingue des poupées, on les customize, on les démaquille, on les créé, on les fait naître et on se prépare pour la fête de Beltaine.








 

 

 

 

 

Brumes Dominicales

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Doucement cotonneux, les oiseaux s’égosillent, le soleil levant évapore doucement la rosée, au loin les chiens s’interrogent sur cette dingue en pyjama qui parcourt les vignes, un appareil photo à la mains, les oiseaux se racontent leurs rêves de la nuit dans un concert improvisé … il fait doux enfin, paradoxe amusant, Avril vient d’avoir un an. Je vide ma tête des soucis, je nettoie ma mémoire, je fais un reset pour mieux reprendre ensuite, pour mieux recommencer. Je ne veux pas que le monde prenne le dessus sur moi, je me recentre, j’essaye, j’en ai besoin. Aujourd’hui dimanche électoral, je lis la presse du coin de l’oeil, j’écoute les discours d’une oreille distraite,  comment peut on être si sûr de sondage en sondage, qui d’un candidat pourra être au deuxième tour ? Je suis toujours ébahie de leurs sciences inexactes. Nous sommes seuls dans l’isoloir, et personne ne sait d’un humain à l’autre, le choix intime, et le combat qui s’y joue … pour influencer peut être un électorat peu enclin à la réflexion ? Je n’en sais rien et je m’en moque un peu. Demain sera un autre jour, et je ne peux imaginer un peuple sans démocratie.

Belle journée à vous, bon dimanche.

Fantine, Cosette et Gavroche …

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En ce week end électoral …

« Lorsqu’il s’agit de sonder une plaie, un gouffre ou une société, depuis quand est-ce un tort de descendre trop avant, d’aller au fond ? Nous avions toujours pensé que c’était quelquefois un acte de courage, et tout au moins une action simple et utile, digne de l’attention sympathique que mérite le devoir accepté et accompli. Ne pas tout explorer, ne pas tout étudier, s’arrêter en chemin, pourquoi ? » Victor Hugo