Fil’Artmonie

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Les rejoindre après avoir traversé Marseille, à l’heure où blanchit la campagne,  passer mon dimanche avec elles, rêver de fleurs improbables de végétaux sublimes, créer, rire et se retrouver, faire des projets et surtout parler …. les ouvrages de Monique, Françoise ou Claudine et toutes les autres, me font rêver, vous pourrez les découvrir bientôt et … et c’est magique, j’aime me retrouver une fois par mois avec Elles, dans une bulle de création.

Fil’Artmonie 

sur le site d’Aigu’illes en Luberon

 

Premier déjeuner dans le jardin

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Dans l’immensité du ciel, regarder le bleu, prendre un chapeau de paille pour se protéger d’un soleil déjà bien gaillard, regarder les fraisiers fleurir doucement, les monnaies du pape, les lilas, le cerisier du japon, les futures griottes, regarder les papillons s’en donner à coeur joie, étendre doucement les jambes, près du bassin nettoyé, admirer le feuillage des oliviers se découpant dans le bleu.

Regarder les fleurs tout simplement, dans un Hanani provençal .. et déjeuner sous les arbres. Ils ont dit à la méteo que ça ne durera pas.

 

 

de 7h00 à 17h00 instantanés

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Dans le soleil naissant, puis à midi quand les derniers marchands lambinent un peu, et puis en allant déjeuner, et ce soir … finalement j’aime les couleurs de chez moi, j’aime quand les glycines et les banks explosent en même temps, et que la mode me convient dans ses teintes surannées et épicées …. juste des instants hors du temps pour oublier l’actualité …. et entre ces moments là, mon travail.

Les Coquelicots sont entrés dans la ville

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Ce matin en garant ma voiture, pour rejoindre mon bureau, j’ai vu du rouge  au loin sur le talus qui sépare la rivière de la route et au bord de l’ascenceur …… oui parce qu’au milieu de la ville  coule une rivière, l’Eze indocile, où les poules vont boire, j’aime les berges de la rivière.   Ils étaient là, alors que dans la campagne pas un seul ne se dresse fièrement au bord des chemins, même pas une petite larme rouge au milieu des champs, peut être parce qu’il fait plus chaud au coeur de la cité, plus à l’abri, je n’en sais rien, mais les coquelicots ont envahi la ville.  Ils m’ont attendu jusqu’à midi, et le ciel bleu aussi pour que je puisse les prendre à photo, un bourdon ici et là, un papillon blanc voletant et des oiseaux se disputant, on en oublie que l’on doit aller travailler, tout à notre envie, de suivre le sentier, et faire le bureau buissonnier …

C’est bon de voir la nature s’éveiller doucement. Je verrai ce matin, si la grêle du soir n’a pas eu raison de leur fragile pétale.

J’ai également vu de la Garance, le long des remparts mais c’est une autre histoire.

 

Diplotaxis erucoides

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Il existe des plantes que presque personne ne connaît, des plantes magiques, des plantes un peu sorcières, elles ont des noms imprononçables en latin, mais je préfère le nom que lui donnait ma grand tante les Marioules ….Elles tapissent de blanc, la Provence, des friches, aux vergers en passant par les vignes, juste avant que les coquelicots ne prennent leur place. Je me souviens de ce goût particulier quand tante Marie les cuisinait, ramassant les jeunes pousses dans les vignes, je la vois dans sa blouse fleurie parcourir les champs en jachère à la recherche des feuilles les plus tendres, c’était hier, c’était il y a un siècle.

On lui donne le nom de fausse roquette, elle est une plante qui soigne les sols, et protège les terres. Je ne vois pas l’utilité de la ramasser en ce moment,
mais je sais qu’elle existe au cas où … au cas où, j’aurais besoin d’elle.

Pour tout savoir sur la roquette des vignes c’est par ici …. et c’est magique de voir que la nature possède ses propres règles que les hommes ont trop vite oublié, et j’aime les connaître, car j’ai bien peur qu’un jour, nous ne soyons obligés de prendre en compte tout ses paramètres que nous négligeons trop souvent.

Diplotaxis érucoides

Belle journée à vous

 

 

 

Promenade méridienne …. au coeur de la Renaissance

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Trois jeunes filles par William Larkin

Dans mes rues, en allant chercher ma voiture au parking, je croise des chats, je lève ma tête, je regarde le bleu du ciel, et le soleil qui commence à caresser les pierres,  j’imagine les siècles qui se sont écoulés. Je regarde les encadrements de porte et de fenêtres, je suis dans la vieille ville, un petit détour pour voir la Maison de la Reine Jeanne,  1590, le 16 ème siècle, inachevée dans le temps, je rêve d’une autre dimension, où elle serait terminée, sa cours intérieure, un doux jardin, où de gentes dames discuteraient de littérature, d’arts, de poésie et d’amour au coeur de ce qui fût la Renaissance  dans les rires et le bruissement des soies … j’imagine des petites filles courir après leur chien dans un chantier sans fin, un poupée en bois à la main,  et je me demande si dans 500 ans, ma maison sera-t-elle encore debout ? Et je flâne, et je retarde le moment d’aller déjeuner, parce que le printemps est enfin de retour et je voyage dans le temps.

 

 

 

 

Le guerrier Maori

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Pour l’instant il est sur ce mur, demain il ira rejoindre un tronc d’arbre, et devenir le protecteur de ma maison, il en sera le gardien. J’ai ressorti mon coin de Pacifique, dans le jardin.. .. bénitiers, coquilles, totems … parce que quelquefois on a besoin de rêves, de mer turquoise et de guerriers qui dansent une haka, d’un collier de Tiaré et de l’odeur du Niaouli. Et je regarde son visage qui sommeille,  chaque tatouage est une histoire, une histoire d’amour comme le raconte la légende, et je pense à mes petits mélanésiens et polynésiens, revenant chaque fois de leurs tribus lointaines, un peu plus tatoués, car ils étaient devenus des hommes, des guerriers, et au fond de moi, tout au fond de mon coeur, c’est une pierre sacrée de Lifou et un coquillage de Wallis qui dorment en silence, et l’Océanie est mon monde, et j’y suis bien.

 

 

Dessin d’un chef māori par Parkinson suite au premier voyage du Capitaine James Cook en Nouvelle-Zélande 1784.