Les Simples

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Le pouvoir des simples …  elles ont toutes une légende

 

la menthe, qui était il y a fort longtemps une jeune nymphe, nommée Menthé.

L’origine du mot menthe se retrouve dans la mythologie grecque, il existe deux versions de cette histoire : Hadès (dieu des ténèbres) fait la cour à la nymphe Menthè, sa femme jalouse la transforme en plante. ne pouvant la ramener à son état normal, Hadès lui donna son odeur actuelle. Ou bien : Menthè et Pluton s’aiment ; Pluton pour la protéger de sa femme jalouse la transforme en plante. Mais la menthe garde un caractère ambigue dans les traditions populaires comme nous l’explique P.Lieutaghi dans la Plante Compagne : ‘ les menthes de jardin, hybrides le plus ouvent stériles, en deviennent supectes. Une plante qui ne fait pas de graines est comme une épouse sans enfants : quel mauvais sort sur elle ? D’où une légende : la menthe a trahi la sainte Famille qui, lors de la fuite en Egypte, s’était cachée sous des gerbes de blé pour échapper aux soldats d’Hérode. Heureusement, la sauge était là pour remettre les choses en place, en disant : « Escoutez pas la mento, que flouris non grano » .

 

Aphrodisiaque, contre les ulcéres et la lèpre, et contre les problèmes de rates suivant les écrivains de l’antiquité …

« La menthe guérit aussi la rate si on la goûte au jardin, sans l’arracher et si en y mordant on déclare qu’on se guérit la rate et cela pendant neuf jour … » (XX, LIII, 151). Pline

 

Le Basilic

du Grec ancien βαζιλικόν (basilikón, littéralement plante royale) de βασιλεὐς (basileús, roi ou plutot étymologiquement « guide du peuple » : βαίνειν + λαός) via bas-latin basilicum. Cette connection s’explique le plus souvent par l’odeur puissante de cette plante au nombreuses vertus et à l’utilisation millénaire des plantes à odeur forte, capiteuse et envoutante comme l’encens et le basilic dans les cérémonies religieuses et dans la pratique de nombreux pouvoirs politiques par mimétisme.

En Népal et Inde, le basilic est une plante sacrée déposée en offrande à Krishna, un dieu sauveur du monde. Il est planté autour de temples et glissé entre les mains des défunts, il était censé les protéger dans leur passage vers l’au-delà5.

Durant l’Antiquité, il était considér

é comme une plante royale.

Dans certaines régions d’Afrique, le basilic est utilisé pour conjurer le mauvais sort.

Dans l’Europe du Moyen âge, le basilic faisait partie des plantes de la sorcellerie avec la belladone et la digitale.

Dans le DécaméronBoccace raconte qu’Élisabeth, une de ses héroïnes, enterra la tête de son amant dans un pot de basilic arrosé de ses larmes.

 

La mélisse citronnelle

La mélisse officinale a remporté un succès en France à partir du XVIIe siècle. C’est l’époque où les Carmes ont mis au point la fameuse eau de mélisse, qui soulageait les dames de la cour du Roi-Soleil sujettes à des malaises nerveux. Même le cardinal deRichelieu gardait à portée de main son flacon pour soigner ses migraines.

En fleurs elle attire les abeilles.

Originaire du sud de l’Europe, voire du pourtour oriental de la méditerranée, ou de l’Asie occidentale, la mélisse est appréciée en cuisine et en médecine depuis l’Antiquité. Dédiée à Diane, elle est utilisée des Grecs depuis plus de 2000 ans. Pour Avicenne, elle « rend le cœur joyeux et content, et affermit les esprits vitaux » . Paracelse lui attribue la faculté de revitaliser le corps, Platearius l’indique contre les abcès : « il faut mêler cette herbe à de la graisse et appliquer en emplâtre pendant neuf jour ».

Au VIIe les Maures la diffusent en Europe.

Pour Sainte Hildegarde de Bingen, ‘la mélisse est chaude.[…] et l’homme qui la mange est gai, parce que sa chaleur se communique à la rate, ce qui réjouit le cœur’ Au XVIe, on la considère ‘excellente pour fortifier le cerveau et la mémoire.

 

L’herbe aux Dragons, l’estragon …

Originaire des steppes de l’Asie centrale, l’estragon était déjà reconnu par Dioscoride comme l’herbe aux dragons, Grecs et Romains la croyaient efficace contre les morsures de serpents. En Inde, le jus d’estragon et de fenouil était une boisson réservée uniquement aux souverains. Avicenne nous indique dans son ‘Canon de la médecine’ que l’estragon était très utilisé par les peuples arabes contre les morsures de vipères, contre la peste et le choléra. A la fin du Moyen Age, l’estragon est introduit en Europe par les croisés pour une utilisation proche de celles décrites par Avicenne et Dioscoride ; mais sa galénique change : on préfère l’utiliser sous forme de liqueur… On le voit apparaître en France au XVIème siècle parmi les herbes cultivées par les moines ( sans aucune réticence, car c’est l’une des rares plantes aromatiques à laquelle on n’attribue pas de vertus excitantes ou aphrodisiaques !)

La Sauge

 

Probablement originaire de l’Europe méditerranéenne, la sauge s’est très vite répandue dans tout le bassin puis sur tout le globe. Au XVII ème siècle, la surprise des hollandais fut grande car les chinois qui prenaient la sauge pour une panacée universelle, étaient prêts à échanger 3 caisses de thé pour une de sauge. Les Grecs anciens utilisaient la sauge soit fraîche soit confite dans le vinaigre.Egypte ancienne : connue pour ses vertus antiseptiques

  • Grèce ancienne : contre ulcères, phtisie morsures de serpent, diurétique, tonique, fébrifuge
  • Herbe sacrée des Romains : elle était cueillie selon un rite précis : avec un outil sans fer (car celui-ci détériore la plante), récoltée en tunique blanche et les pieds propres, la cueillette était précédée d’offrandes de nourriture. La sauge était utilisée autant en cuisine qu’en médecine.
  • Au premier rang des capitulaires de Charlemagne.
  • Certains groupes d’Amérindiens la melangeait avec de la graisse d’ours pour guérir les problèmes de peau
  • Bien connue des chinois
  • autres vertus et croyances diverses : très bonne pour le cerveau, la raison et la mémoire ; en Gargarisme et bains de bouche comme dentifrice
Cur moriatur homo, cui salvia crescit in horto?
Contra vim mortis non est medicamen in hortis.
Salvia confortat nervos, manuumque tremorem
tollit, et eius ope febris acuta fugit
Salvia, castoreum, lavandula, primula veris,
nasturtius, athanasa: haec sanant paralytica membra.
Salvia salvatrix, naturae conciliatrix.
Pourquoi mourrait-il celui qui a un pied de sauge dans son jardin ?
Il n’y a dans le jardin aucun remède à la puissance de la mort.
Mais la sauge calme les nerfs, éloigne les
tremblements des mains et soigne la fièvre.
Sauge, castoreum, lavande, primevère,
Cresson, et athanasa soigne la paralysies des membres

Sauge qui guérit, puissance de la Nature.

 

Le petit tour dans mon jardinet de sorcière est terminé, il en manque encore,  le thym, je vais le chercher directement dans la colline, le romarin aussi. La Marjolaine bientôt … le persil let le cerfeuil aussi, la verveine bientôt, le fenouil pousse seul dans le champ des chevaux, mon plaisir est de ciseler quelques feuilles pour cuisiner, et de sentir leurs odeurs merveilleuses qui s’emmêlent quand je les arrose.

Et toutes les autres …. un peu plus tard, j’ai toujours eu des simples sur mon balcon, sur ma fenêtre, dans mon jardin, parce ce qu’il en est ainsi … bientôt le potager va se mettre en place.

Belle journée à vous, une tisane de Mélisse ou un thé à la menthe ?

 

 

source « Toile d’épices » et wikiped of course

 

 

Le dimanche j’improvise

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D’abord c’est dimanche, il fait enfin frais, et je n’ai pas envie de sortir pour aller prendre des photos alors j’improvise dans le jardin ….

D’abord la piscine qui a viré au vert, mais vert vert , l’eau est restée à plus de 30 degrés pendant trois jours et en une nuit , tous les traitements du monde n’y ont rien fait … alors Rosy gère traitement  sur traitement sinon on vide et nettoie et on recommence …. mais le jeu en vaut la chandelle, tous interdits de piscine aujourd’hui, ça tombe bien, le temps s’est rafraîchit et il pleut un peu.

 

C’est vraiment impressionnant à la vitesse que ça vire ….verdâtre.

Le prunier qui a décidé de s’écrouler….. il faut attendre qu’elles rougissent, dès qu’elles sont rouges elles tombent,  je sens le temps des confitures.

une araignée qui a décidé de se ballader sous  mon nez pendant que je prenais les photos, clic pour la postérité ….

Je n’ose pas regarder ce qu’elle a pris dans sa toile …. bon je rassure les stressées des mygales, elle est minuscule.

Et puis une de mes dernières adoptions, poupée de carton de 4 sous trouvée dans un vide grenier … avec sa petit chaise de rotin …

Elle me faisait peine …. A réhabiliter, habiller et restaurer …. un jour peut être …..

Bon ben, bon dimanche everibody ?

Le potager de l’oncle Jo

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Très ruraux les petits riens en ce moment, j’ai une flemme de mettre le nez dehors qui bat tous les records olympique de flemme …. je fais juste le tour du jardin …. les sureaux sont presque en fleurs quelques confitures en prévision fin août …. et peut être, sûrement des broderies au point de noeud, les fleurs encore en boutons sont trop aériennes et trop parfaites pour ne pas essayer de les reproduire.

Mais J’ai trop de choses dans la tête, déménager, emménager, m’installer, savoir exactement ce que je veux faire, continuer à broder, ou retrouver mon métier, déjà retourner aux pays des milles et une nuits pour faire mes cartons.  Tout ce qui est promenade, expositions, broderie se résument au strict nécessaires c’est à dire les commandes, et à prendre ma voiture pour les courses alimentaires.

 

 

Mais ce qu’il faut savoir c’est qu’au bout du jardin de mamy, il y a un portail, et derrière le portail, il y a le jardin de l’oncle Jo.

Jo a fait un potager au grand bonheur de mes gremlins. Qui découvre avec curiosité les alignements parfaits des salades, les semis, leur rêve, elles ont même acheté des jolies pancartes étiquettes pour leur futur jardin et me tannent pour trouver une serre. Il va falloir que je rachète Rustica ;-)

et c’est le bonheur, je sais ce n’est pas très « oriental » comme photo …. mais si vous saviez comme un simple cerisier, une salade, et des haricots sont pour les expatriés que nous avons été une merveille de la nature, un petit rien de bonheur.

Le soleil se levait à peine, il fait frais ce matin, il y a un fond de Mistral qui gèle les os, on en a tant perdu l’habitude d’avoir froid.  Sous l’oeil bienveillant de la chatte sorcière, et avec une rose dans le soleil naissant, il est temps de s’activer à gérer tant et tant de choses.

En septembre on s’attelera toutes les trois à créer le nôtre, parce qu’un potager, c’est ce qu’il y a de mieux au monde pour des petites filles. Avant hier elles ont planté des groseillers autour de leur cabane. Pour l’instant, le cul entre deux chaises, on pare au plus pressé … mais on va bien s’installer un jour ou l’autre, mais pour combien de temps ?

Au nom de la rose

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née de l’églantine ….

Elles ne sont pas toutes encore écloses …. elles prennent leur temps … les broder ? Peut être, mais je n’atteindrais jamais la perfection de la nature ….

 

C’est peut être le moment de relire « Le Roman de la Rose« , best seller moyennageux, ça me changera un peu des « conneries » médiatiques que je zappe allégrement dans la presse et sur le net, ramassis de z’importe quoi pour se rendre z’intéressants.

 Je me chaussai, puis d’une eau pure
Lavai mes mains et ma figure;
Dans son étui mignon et gent
Je pris une aiguille d’argent
Que je garnis de fine laine,
Puis je partis emmi la plaine
Écouter les douces chansons
Des oiselets dans les buissons
Qui fêtaient la saison nouvelle.
Cousant mes manches à vidèle,
Seul j’allai prendre mes ébats,
Témoin de leurs joyeux débats,
De leur grâce et leur allégresse,
Par ces vergers en grand’ liesse.

Ce petit rien est dédié spécialement à Cécile Bleu de Perse , ainsi qu’à Valérie, et à tous ceux qui ont besoin en ce moment d’un peu de calme et de douceur.

 

Joli coquelicot mon âme …

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Ils sont là les coquelicots, enfin,

Aussi fragile et tendre, que les jeux de l’enfance 

Certains me diront, pfffffft ce ne sont que quelques coquelicots qui gangrènent les champs et le blés.

Mais quand on vit dans un pays où il n’y a pas de coquelicot …

En voir ne serait ce qu’un seul …. ce sont des milliers de souvenirs qui remontent à la mémoire.

Le myosotis et puis la rose
Ce sont des fleurs qui disent que’que chose
Mais pour aimer les coquelicots
Et n’aimer qu’ça, faut être idiot

Marcel Mouloudji

 

Créer avec des coquelicots des princesses improbables,

Des jouets éphémères.

 des princesses des petits riens qui prennent vie et racontent des histoires durant les longues soirées de printemps.

 Comment ne pas aimer les coquelicots ?

Symbole du sang versé dans les champs de bataille pour la liberté.

Les cimetières flamands
Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands,
Qui parmi les rangées de croix bougent dans le vent,
Nous sommes enterrés. Et dans le bleu des cieux,
Les alouettes lancent encore leur cri courageux
Que plus personne n’entend sous le bruit des canons.

Nous sommes morts: il y a à peine quelques jours.
Nous connaissions les joies de la vie, de l’amour,
La fraîcheur de l’aurore, les lueurs du ponant
Maintenant nos corps sans vie reposent en sol flamand.

Nos mains inanimés vous tendent le flambeau:
C’est à vous, à présent, de le tenir bien haut,
De contre l’ennemi reprendre la querelle.
Si vous ne partagez pas des morts la foi rebelle,
Nos corps ne pourront pas dormir paisiblement

Sous les rouges coquelicots des cimetières flamands.
[Traduction du poème «In the Fields», de John Mc Crae, par J.P. van Noppen]
 source : Littéranaute

Après la Faune ….. la Flore ;-)

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J’aime aller dans le jardin public en bas de chez moi avec les filles, elles jouent, on profite de l’hiver et de sa fraicheur relative pour être un peu plus dehors que d’habitude,.. je m’ennuie à mourir quand elles jouent, j’ai horreur de rester assise, alors je papote avec la voisine,  je brode, je dessine ou je me promène autour des jeux …. quand Moïra nous accompagne elle devient la star du bac à sable avec des dizaines de gamins qui la poursuivent en criant ouaf ouaf, et qu’elle regarde d’un air interrogatif du genre « sont idiots ou ils le font exprès ?  » et souvent, très souvent,  je photographie des fleurs, ce qui est vrai vous change un peu de la « Vie des Zanimaux », aujourd’hui c’est « Silence ! Ca pousse »  je brode des fleurs en ce moment, et mes fils sont loin de rivaliser les couleurs de la nature …

 

Des fleurs qu’on connaît des fleurs qu’on ne connaît pas vraiment,  arbustes fleuries et plantes grasses, succulentes, j’ai toujours adoré ce nom, des succulentes ….  de la plus humble à la plus grandiose je mitraille …..

Et tout ça dans le sable … tout pousse dans le sable …. j’en suis toujours la premier stupéfaite, tout pousse dans le sable ….


Hé au lieu de zieutez mes ongles qui ont bien besoin d’un nouveau « rouges à lèvres de pieds »  antinomie de la blonde varicellée qui toutes les cinq minutes me dit « Man, je n’en peux plus de mes boutons. (ndlr : cf 365 petits riens 2011)  qui ne sort plus sans son fond de teint. Vous z’avez un peu vu mes nouilles chouzes …. ce sont des Zhiboux  made in Thailand, je les z’adore, vous les voulez dans le bon sens ?

Fallait avoir l’idée ? La lanière de la tong forme les pattes du Zhibou … moi je les trouve …. chouettes (facile je sais, mais ce matin, j’avais envie de rester dans mon lit …..)

Tout ça pour vous dire que j’ai du boulot par dessus la tête, que je suis super angoissée parce que la reine mère repasse sur le billard, que je vais me faire un café avec des petits baklava …. vous en voulez un … je sais, je sais vous être trois à boire du thé, et une du lait … c’est servi …..

Belle journée à vous … Inch Allah … et que l’ange de la procrastination se casse la gueule de son nuage et arrête de voleter autour de moi.