Une recette pour les fées
Mamy et Po on fait des beignets avec des fleurs d’acacias et juste écouter dire , maman, c’est un menu féérique … j’aime ça.
On ressort les sabots …. pour un jeudi qui ressemblait à un dimanche
Parce que c’est l’heure des galettes bien bretonnes ….
Un verre de cidre et à table ….
Puis on va vérifier que le printemps commence à arriver ….
Ca y ressemble …
même si les couleurs sont toujours hivernales ….
Mais on sait très bien que …. dans quelques jours, quelques semaines ce sera comme ça ….
et tout ça en sabots parce qu’on sait très bien qu’en talons c’est ridicule ….
Mon délire chaussures, me fait rire …. je suis toujours pieds nus ….
Parce que nous avons tous hâte de broder ….
Le Printemps, bientôt en Kiosque
Arbre de paix
Symbole de paix, de fidélité, de longevité, un grand sage du Luberon m’a toujours dit, dès que tu ne vois plus d’olivier dans ton champs de vision, tu es dans un pays de sauvages … c’est peut être pour celà que son premier fils fût prénommé Olivier …
Que j’aime la couleur de mon ciel … et les oliviers …
« Quand vous réalisez que la nature peut vous tuer, vous devenez humble. » Björk
Quoiqu’il arrive elle sera la plus forte ….
elle se contente d’un tout petit peu de terre.
et revient à sa place, celle qu’elle nous a prêtée et non donnée
Que sommes nous les humains, face à elle ?
Le devoir de Victoire en Arts Plastiques, la nature a envahi les hommes …. un peu hors sujet car il fallait dessiner la ville et dessiner la nature, et juste faire un objet fabriqué en collage et 2 ou 3D par l’homme non envahi encore … elle a eu une bonne note quand même et j’aime son travail, elle a travaillé seule à 11 ans. Parce que c’est gai c’est lumineux et c’est ce que j’aime
Bonne journée à vous.
Chevrefeuille sauvage
A marcoter et à planter dans mon chant, chevrefeuille, tilleul, jasmin ……
Le Lai du chèvrefeuille
« Il me plaît assez, et je veux bien,
À propos du lai qu’on nomme Chèvrefeuille,
Vous en dire la vérité,
Pour quoi il fut fait, comment, et en quelles circonstances.
Plusieurs m’en ont conté et dit.
[…]
Le roi Marc était courroucé,
Et en colère contre son neveu Tristan.
Il le chassa de sa terre.
À cause de la reine qu’il aimait.
Il alla en son pays,
En Southwales où il était né.
Il y resta un an tout entier,
Sans pouvoir revenir en arrière.
[…]
Tristan est dolent et mélancolique,
Pour cette raison il quitte son pays.
Il va tout droit en Cornouaille,
Là où se trouvait la reine.
Il se mit tout seul dans la forêt :
Il ne voulait pas que personne le voie.
[…]
Il se logeait la nuit
Avec des paysans, de pauvres gens.
[…]
Ils lui disent qu’ils ont entendu dire
Que les barons sont convoqués
Et doivent venir à Tintagel :
Le roi veut y tenir sa cour.
[…]
Le jour où le roi se mit en route,
Tristan revint au bois.
Sur le chemin où il savait
Que devait passer le cortège,
Il trancha une branche de coudrier par le milieu,
Et le fendit de manière à lui donner une forme carrée.
Quand il eut préparé le bâton,
Avec son couteau il écrivit son nom.
Si la reine le remarque,
Qui y prenait bien garde –
Elle connaîtra bien le bâton
De son ami en le voyant.
Telle fut la teneur de l’écrit
Qu’il lui avait dit et fait savoir :
[…]
Comme du chèvrefeuille
Qui s’attachait au coudrier
Une fois qu’il s’y est attaché et enlacé,
Et qu’il s’est enroulé tout autour du tronc,
[…]
« Belle amie, ainsi est-il de nous :
Ni vous sans moi, ni moi sans vous. »
La reine va chevauchant.
Elle regarda le talus d’un côté du chemin,
Vit le bâton, l’identifia bien,
Elle en reconnut tous les signes.
[…]
Elle s’éloigna un peu du chemin,
Dans le bois elle trouva celui
Qu’elle aimait plus qu’aucun être vivant.
Ils se font fête tous les deux.
Il parla avec elle à son gré,
Et elle lui dit ce qu’elle voulait.
[…]
Mais quand vint le temps de se séparer,
Ils commencèrent alors à pleurer.
Tristan s’en retourna en Galles
Jusqu’à ce que son oncle le fasse appeler.
Pour la joie qu’il ressentit
À voir son amie,
[…]
Tristan, qui savait bien jouer de la harpe,
En a fait un lai nouveau ;
[…]
Les Anglais l’appellent Gotelef,
Les Français le nomment Chèvrefeuille.
Je vous ai dit la vérité
du lai que j’ai ici conté. »
Marie de France, Les Lais (2e moitié du XIIe siècle), D’après une traduction d’Anne Berthelot in Littérature du Moyen Age, Éditions Nathan, 1988, p. 94.
source ICI