Courir les champs, à la recherche des bonnes herbes ….

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Se sentir un peu sorcière dans le matin serein ….

 

Quand le Luberon nous rappelle qu’il est une montagne, je cours les champs à la découverte des bonnes herbes,

ail, millepertuis, mauve, bourrache, églantier,  bouillon blanc et tant d’autres dont j’apprendrais le nom… peut qu’un jour nous nous rappellerons qu’elles soignent

je les regarde doucement et je me baigne dans le soleil enfin réapparu.

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Les nouvelles habitantes du bassin

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La première fleur de nénuphar a fleuri, et nous avons de nouvelles habitantes dans le petit bassin,

elles ont l’air de se plaire, on entend des plouf quand on passe à côté … j’adore toutes ces bestioles qui élisent domicile dans le jardin.

Cet après midi, je plante le coin bleu, et je ne savais pas que la ciboulette faisait des fleurs …. j’ai hâte de les voir.

 

 

 

Avant le déluge

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Ils ont prévu le déluge pour demain, des orages effrayants

 

Alors ce matin,

 

Ranger un peu la cuisine

Mettre à sécher sa première récolte

Sentir les nouvelles fleurs 

Traiter le bassin aux poissons rouges  contre la vase

Surveiller les escargots

Se dire que le héron a besoin d’un coup de peinture peut être … ou peut être pas

 


Oxygéner le bassin aux nénuphars

se perdre dans les yeux de Mistral

Réciter du Ronsard …

Regarder le ciel

Donner une nouvelle vie à la vieille baignoire

Surveiller les fraisiers

Jouer avec lumière

Se dire que les abeilles devraient être heureuses

 

Trouver une place au soleil pour le lustre d’hiver et se dire qu’on aura peut être des citrons ….

 

Je vous ai fait grâce du récurage des box des chevaux …. quand même.

 

 

 

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Le grenadier

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Il est l’arbre de la connaissance, symbole de la fécondité, de fertilité, de la richesse et de la puissance. La grenade a autant d’importance dans l’Islam que dans la Chrétienté, et pour Bouddha le fruit béni, dans le Judaïsme les graines représentent les 613 injoctions que Dieu transmis à Moïse,  en Perse, la grenade a des pouvoirs magiques, rendant invincibles les soldats.

Il est vieux de 4000 ans avant notre ère.

Je me gare chaque matin, sous un grenadier pour aller travailler. Je me demande si d’autres personnes que moi, s’y arrête, sachant qu’il est depuis l’âge de bronze le symbole de la vie.

 

 

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Soupières vous avez dit soupières

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Et pour fêter juillet, un joli coin dans le jardin ….



J’adore les soupières, que je chine dans les vide grenier, au point de les collectionner, mais la place me manque pour les stocker … et puis j’ai horreur de la soupe, la seule soupe que j’accepte en ce bas monde est la soupe au pistou … alors … et hop dans le jardin, elles deviendront cache pots, et comme je suis tenace, l’hiver prochain, DH, les percera à la Dremmel et je rempoterai mes Pilea et autres Peperonia qui vivent leur vie dans le jardin d’hiver chez ma mère, parce que ça sera plus joli .. Voilà c’est tout. au fait vous trouvez comment ?





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Le potager, silence, ne pas déranger, ça pousse.

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Bientôt les blettes et les herbettes, bientôt les aubergines et les courgettes, bientôt les tomates et les fraises, bientôt les prunelles et les coccinelles qui s’éclatent comme des bêtes à manger les pucerons …

Le potager s’étirent doucement sous le figuier tandis que le banc appelle à la méditation ou à surveiller les enfants dans la piscine.

Les semis de basilic ont tellement bien fonctionné que je crois que je vais en donner à tous le village.

 

 

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L’Occitane en Provence

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J’ai mis quarante ans à m’y rendre, enfin presque, je n’avais jamais trop le temps, et quand je l’avais, ce n’était pas le moment.

De cette Occitane qui me permettait de survivre lorsque le mal du pays de ma Provence me prenait dans n’importe quel endroit où je vivais, je n’entrevois que les souvenirs olfactifs.

Juste fermer les yeux, et entrer dans le Marina Mall d’Abu Dhabi.  J’entrais, les yeux fermées dans la boutique, juste pour me dire que j’étais un peu dans mon Luberon, que j’étais de retour à la maison, avec une crème pour les mains ou un savon, je faisais le voyage dans l’instant même, j’étais à Vinon.

De Paris à Dubaï, tant de villes ont leur Occitane, tant d’Occitane m’ont aidé à combattre la saudade.

25 kilomètres me séparent de l’usine. Et je n’y avais jamais mis les pieds. En ai je vraiment besoin quand je suis en Provence ?

Les belles heures de la fin des années 70 et du début des années 80 , les bouchons de bois m’ont fait faire un voyage dans le temps, je m’en suis souvenue en les voyant aujourd’hui en visitant le musée, puis plus tard en redécouvrant les bouteilles en alu. Qu’est ce que j’ai pu  tanner ma mère sur le marché de Forcalquier parce que j’en voulais, je les voulais et tout de suite,  et ce parfum Orange Canelle qui sent encore pour moi l’hôpital où j’ai séjourné de longues semaines et qui me rappelle tant de bons souvenirs, parce que les hôpitaux ce n’est pas toujours triste, j’étais vivante et je sentais la magie des parfums.

Ce parfum mimosa de l’Eau d’Azur qui n’existe plus et qui me manque encore aujourd’hui, il est synonyme pour moi de maternité, d’une petite fille solaire.

Il  y a des entreprises comme cela qui font partie de ma vie, de nos vies, parce qu’elles ont sillonné de leurs fragances à nos côtés, l’Occitane fait partie de ma vie, même si Fleurs de Cerisiers me rappellent la réanimation et si le parfum Verveine était le préféré de mon cousin suisse qui s’octroyait une halte à la petite boutique de la Tour d’Aigues chaque fois qu’il venait en France, ce ne sont jamais de souvenirs tristes.

J’ai visité l’usine aussi aseptisée qu’un laboratoire, j’ai humé les senteurs, j’ai baladé dans le jardin, et j’en suis revenue, comme à chaque fois, avec un cadeau, c’est ça aussi l’Occitane, c’est ce besoin d’offrir aux autres.

Je vous remercie pour tout monsieur Olivier Baussan.

Merci à vous pour ce voyage extraordinaire.

Il y a des jours comme ça où j’adore être au travail.