Violettes d’hiver
J’aime les voir poindre leur nez dans le jardin de ma mère, tout doucement, elles s’étirent dans le soleil d’hiver, au milieu des feuilles mortes que le Mistral n’a pas encore emportées, leurs parfums désuets et entêtants sont les promesses d’un voyage temporel, celui où enfant je faisais de minuscules bouquets … alors j’en ai fait un, tendresse de l’instant. Elles sont aussi la promesse que dans quelques semaines, le mimosa ouvrira ses perles cotonneuses, lumineuses et entêtantes .. et que bientôt l’hiver ne sera qu’un souvenir .. pour l’instant encore deux longs mois à tenir.
Belle journée à vous …
Gelée blanche
Je n’aime pas les 2 novembre …..
Même quand il fait beau …. je déteste la tristesse imposée, le souvenir obligé pour une seule journée, je n’aime pas les cimetières où je ne mets jamais les pieds, ils sont tous là à chaque instant de ma vie avec moi.
J’aime les chrysanthèmes qui ont choisi cette triste période pour fleurir, j’aime les sortir de leur contexte … mais je déteste leur parfum.
Bon dimanche à tous
Mes cahiers …
C’est dans mes cahiers que j’emprisonne les saisons et les rêves, quand je les feuillette, je sais qu’ils sont là, ils se rappellent à moi, ce n’est pas un journal intime, ce ne sont que mes gribouillages .. souvent faits à la va vite, sur un coin de bureau, pendant une réunion, certains furent même dessinés sur des serviettes de papier ou des feuilles déjà imprimées. Je n’ai jamais pu rester les mains inactives à écouter sagement, mon esprit s’éloigne tout le temps, que ce soit à l’école, en cours ou dans ma vie professionnelle, c’est comme si mes crayons me permettaient de canaliser cette partie de mon esprit qui vagabonde, et ainsi permette à mon cerveau, du moins la partie rationnelle, d’être attentive, et d’enregistrer ce qui se dit … et ce sont des mots, des songes, des êtres étranges qui s’entrechoquent au bout de mes crayons, des bestioles, des fleurs, des animaux, des créatures rigolotes qui n’attendent que le moment où je leur donnerais vie … ils sont vivants mes cahiers, ils sont entrecoupés de poèmes, de citations, de photos, de listes de courses et de projets qui ne verront peut être jamais le jour, de compte rendu de réunions. il y a des tonnes de trucs à faire et ne pas faire, quelquefois même de citations dans une langue étrangère … il y en a des dizaines de ces gros cahiers noirs et austères sagement serrés dans un coin de mon atelier … il suffit de les ouvrir pour que s’ouvre un monde merveilleux et ce qui m’a le plus touchée dans ma vie, c’est le jour où mes filles ont commencé leurs propres cahiers. Il y en a déjà un peu partout qui trainent dans les coins de la maison, bureau, canapé, bibliothèque. Ce que j’aime le plus, c’est quand je rentre le soir, et qu’elles me demandent, tu as dessiné quoi aujourd’hui …. fait moi voir ton cahier.
Belle journée à vous, des belles pages blanches nous attendent, et n’oubliez pas vos crayons de couleurs …. pour moi l’indispensable est le gros crayon des maternelles incroyablement confortables pour les petites mains et pour les miennes aussi, l’enfance n’est jamais très loin chez moi.
Passer à la vitesse supérieure
Oublier les ouvrages de dames, et reprendre le chemin de l’Art avec un grand A,
Oublier les broderies douces et gentillettes,
Oublier et se lâcher, le faire pour moi, et pas pour que les autres recopient
Oublier le sirupeux, faire autre chose
Oublier le bucolique, s’exprimer enfin …
Monter d’un cran, passer à la vitesse supérieure,
Prendre des cours et apprendre, et apprendre encore et toujours
Sans arrêt remettre mon travail en cause, recommencer, jeter, jusqu’à arriver à la certitude que ce n’est pas mauvais, ne pas être sûre de moi, et ne pas faire n’importe quoi …être exigeante avec moi même, très exigeante, vouloir progresser encore et toujours.
Ne plus rien montrer, juste un peu, jusqu’à ce que j’arrive à la perfection.
L’encre de chine et les pastels ce n’est pas pour dessiner les fleurettes de mon jardin, qu’on se le dise.
Préparatifs
Une ballade lumineuse sur le marché de Saint Martin …. les oeufs de la ferme …
les derniers légumes d’été … et …. bien entendu ….
les denrées indispensables à la création de Jack O’ Lantern …
En attendant la semaine prochain, Jules pose à la postérité (mais oui vous connaissez Jules enfin, le frère jumeau de Jujube … )
répétition du casting, pour the Halloween Party,
même les mouches n’ont pas compris que c’était en fait l’automne …
bon, il n’y a plus qu’à réfléchir aux sorts de ces pauvres courges ….
(gratins, purées, confitures, et autres gâteaux …. ) ne sont elles point magnifiques dans l’air doux d’un été indien,
on en profite on a profite, le Mistral se réveillera Mercredi …