Anne, la maison aux Pignons Verts

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Hier journée canapé, à regarder Ann avec un E, la nouvelle série de Netflix, un pur bonheur loin de la tourmente du monde. Vite vite la saison 2

Après maintes recherches sur le net, pour fabriquer notre poupée Anne des Pignons Verts, je me suis souvenue qu’il y a des siècles de cela, presque trente ans, j’avais une poupée rousse avec des tâches de rousseur, une Corolle …

Avec Miss Pö on l’a retrouvée, bien cachée. Parce que Anne est éternelle, ces petites filles que l’on empêche de parler, qui ont décidé de prendre leur vie en main, et surtout qui veulent être indépendantes. Anne est éternelle dans ce monde où les libertés des femmes sont toujours précaires. Alors ce livre obligatoire à lire dans les écoles japonaises pour le cours de littérature étrangère, si nous le faisions lire à nos filles ?

Et puis comme un bonheur des trouvailles de grenier, ne vient jamais seul, on a retrouvé un vieux livre de patrons de vêtements de poupée avec le costume d’Anne des Pignons Verts. Parce que malgré tout, on peut changer le monde, tout doucement sans faire de bruit, avec un livre, une poupée et un peu de tissu.

Publié une première fois en 1925 en langue française, puis en 1965 par la Bibliothèque Verte, on ne peut pas dire que la liberté des filles a enchanté les éditeurs français. Il aura fallut attendre 1987 …

 

 

 

 

Une boite à courant d’air

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Le soleil écrase de sa lumière même à l’intérieur de la maison …. les cigales ne vont pas tarder, je le sais ….

Hier chez trouvé chez les brocanteurs une boite à courant d’air, une boite qui ne sert à rien, ou peut être à classer ses rêves pour qu’ils puissent s’envoler ….

J’aime l’ombre qu’elle dessine sur la nappe, et je me pose la question de son utilité …. peut être finalement juste pour y déposer des doux messages, ranger des lettres enrubannées, ou des fleurs à sécher, je n’en sais rien, mais elle et moi, on a décidé de faire un bout de chemin ensemble, jamais sans ma boite à courant d’air dorénavant ….

le soleil continue à écraser en surexposition le jardin ….

Un autre panier à courant d’air, avec une jolie ardoise sur lequel le mots Turquie se dessinait, dès que j’aurai retrouvé mes craies dans mon bazar improbable j’écrirai encore le mot rêves, au pluriel, un rêve ça ne suffit pas, il en faut plusieurs.  A moins que je n’y inscrive le mot Chats au pluriel également.

 

Et puis mon monde, qui se blanchit dans la lumière … et j’aime ça.

Belle journée à vous, un vide grenier m’attend.

Simplicité de l’instant

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Les semis de basilic prennent forme, les tomates sont vigoureuses.

 

quelques cerises, ce n’est pas une année à cerises …

le Ronsard s’étire pour les dernières floraisons.

Le murier rêve de ver à soie.

j’ai ramené quelques mûres pour ma soeur qui ne peut sortir de son lit pour l’instant.

et la fontaine de Belle Etoile, qui coule enfin à flots, de cette eau qui faisait des centenaires. Elle a cette odeur particulière, celle de mon enfance.

J’aime ce lundi soir, qui ressemble à un dimanche …

et la lumière étrange d’un ciel un peu orageux.

Calme

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Je range, je nettoie, je dépoussière, je me pose, j’entretiens mon petit bout de calme. Une grenouille a du élire domicile dans le bassin. Elle est beige comme mes ouvrages et pause sans frayeur dans les herbes sèches. Il a plu cette nuit, c’était urgent.  Aujourd’hui  je continue, pour enfin pouvoir créer. Mon monde se limite au tas de bois qui encercle le jardin, et c’est bien.

Les réveils brutaux qui sont devenus nos quotidiens, je n’en veux plus, je ferme les yeux, et j’écoute les oiseaux. Il y a longtemps que je ne prie plus, alors j’invoque les ancêtres, peut être est ce également une autre façon de prier.

Bon dimanche à tous.

 

 

Je n’avais rien vu ….

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Je n’avais pas vu la vanille dans le bureau de ma collègue de travail, qui s’enroule et s’enlace tout doucement autour d’elle même ….

 

J’ai fait des boutures, dans de la terre spéciale orchidées.

Je n’avais pas vu non plus que les rosiers explosaient et courbaient sous les fleurs …

Je n’avais pas vu que les escargots squattaient mes bouquets de fleurs …

Je n’avais pas pris le temps de regarder la clématite ….

Je n’avais pas vu que les roses trémières étaient malades …

Mais qu’est ce j’ai fait tout ce temps ….. pour ne pas voir l’essentiel.

S’éloigner tout doucement

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S’éloigner tout doucement d’un monde qui n’est pas le mien, d’un monde où l’ego est plus important que le collectif. Etudier les thuriféraires. Ne pas baisser les yeux, ne pas voir la foule, et s’éloigner tranquillement. Prendre en terrasse, un verre d’un breuvage spécial, regarder les bulles, essayer de les compter pour ne pas penser, écouter ceux qui ont aussi fuit les mondanités, écouter leurs mots gentils et puis s’attarder à la maison de retraite, pour admirer leur yarn bombing, et écouter une vieille dame dire qu’elle aurait préféré faire des écharpes et des pull over et se dire que c’est elle qui a raison. Endosser la fatigue et les soucis et discerner les priorités. Prendre tranquillement le chemin du retour.

Sur ma route

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La route de la création textile a repris ses allures de calme, des milliers de personnes l’ont sillonnée ce week end par ma faute, ce fût quatre jours magiques. Au travers des vitres très sales et poussiéreuses de ma voiture, il traversait tranquillement la route, pour revenir sur ses pas et petit à petit me montrer le chemin, le mien.  Les coquelicots commencent à jalonner les prés. Le Luberon a retrouvé sa quiétude pour quelques jours encore, la saison touristique approche à grand pas, et petit à petit je retrouve ma vie, petit à petit, je cloisonne mon monde fait de joies, d’amour et de peine comme tout un chacun. Ainsi va la vie, ainsi va le temps, il fait beau. Chaque jour nous rapprochent un peu plus de l’été, il y a tant de choses à faire encore.