La Valette du Var

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J’ai vécu des années en région Toulonnaise, de Saint Mandrier au Revest, en passant par les Routes, le Pont du Las ou la Basse Ville, je suis partie, je suis revenue, et il y avait tant d’année que je n’y avais pas remis les pieds, les rues, les endroits, tout m’est familier, j’y suis chez moi, comme je le suis à Abu Dhabi, à Paris ou à Noumea … mais… je ne pensais pas retrouver des gens que j’avais aimé, des gens avec lesquels j’avais partagé, partagé des peines, des joies, des rires, des rêves, c’était magique, se regarder, se reconnaître, se sauter au cou et se dire, ne plus jamais se perdre de vue.

C’est peut être grâce au petites fées … Le reportage sur le salon est sur la Bastidane

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Le salon de broderie de La Valette, c’est un monument de convivialité, un moment de rêve et de douceur, un moment de trêve dans la tumulte d’un monde bousculé .., une chaleur immense, au sens propre comme au figuré, un moment magique.

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Un petit rien sans photo ….

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Un petit rien sans photo ….

Bonjour everybody, il pleut, à 5 heures du matin, c’était le déluge, le café était ouvert à 6h45 et j’aime ça, j’ai pu m’échapper pour acheter ma drogue quotidienne et boire un café en terrain ami, les filles n’étaient pas seules à la maison. C’est le seul point de lumière dans le village osbcur qui se réveille doucement, et les bises du matin vont bon train, les gens que je connais depuis toujours, les messieurs sont bien rasés, les dames sentent bon, ils sont encore tous auréolés des brumes du sommeil, des rêves nocturnes. La TV est allumée sur les infos, la Provence, passe d’un main à l’autre et les commentaires fusent, des commentaires qui me font souvent sourire. Le café dans des petits verres sent si bon. J’aime ce petit moment entre le la nuit et le jour, où les lèves-tôt du village se donnent rendez vous.

Bonne journée à vous.

Manifestation

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Ils étaient sur le cours Belsunce, ils haranguaient la foule, et vous quand est ce que vous vous êtes senti (e) étranger ? J’aurais voulu prendre en photo chacun des panneaux, je n’ai pas eu le temps. Je devais faire un atelier de broderie.

Un monsieur à bout, fatigué m’a dit, je suis un petit fils d’arkis, je suis français, mon grand père a fait la guerre, je travaille, je paye des impôts et on me traite de moins que rien. Quand un français dans un pays arabe fait une connerie, personne ne dit, les français sont tous des voleurs, des bandits des voyous. Nous ne sommes pas tous des bandits, des voleurs, des terroristes. les gens confondent tout, Islam et terrorisme, Culture et Religion.

Une dame m’ a dit, je suis d’origine algérienne, j’ai cinq enfants, je n’ai pas de travail, j’ai crée mon auto entreprise, internet pervertit mes enfants. Je lui ai dit soyez plus forte que vos enfants, il est plus facile de céder à un enfant que de lui tenir tête.

Un étudiant m’a dit ma soeur est handicapée, le racisme existe pour eux aussi.

J’ai discuté, j’ai discuté, la discrimination est partout, une jeune homme qui s’appelait Karim a écrit « Au pôle emploi » quand je dis mon nom, je lui ai répondu « Au pôle emploi » quand je dis mon âge …

Le racisme n’est pas une opinion c’est un délit.  La discrimination n’est pas une politique des ressources humaines, c’est un délit. En revanche la bêtise, l’ignorance, l’inculture sont sans frontières.

J’irais en enfer pour le crier haut et fort, j’irais jusqu’au bout du monde, pour que tout le monde le sâche.

Le racisme n’est pas français, le racisme n’est pas national.

Cette peur de l’autre est créée par les médias, amplifiée par les politiques. Quand je dis à un monsieur d’origine étrangère que c’est un con, juste parce c’est un con,  je veux juste que l’on sache que là ce n’est pas du racisme, c’est un diagnostic comme dirait Monsieur Dard.

Et maintenant, si je dis à un français de souche que c’est un con, c’est aussi un diagnostic.

Un dame de presque 80 ans, blonde aux yeux bleus a dit, je suis d’origine italienne, pendant des années quand j’ai dit mon nom, je me suis faite traiter de « sale babi » de « macaroni » qui mangeait le pain des français, il faut plus de 50 ans pour qu’un intégration se fasse, pour que les abrutis changent d’objectifs.

Je sais de quoi je parle, je suis de la quatrième génération d’émigrés en France.

Le racisme n’est pas une opinion c’est un délit.

(Guy Bedos)

Et vous ? Quand est ce que vous vous êtes senti (e) étrangers ?

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« Le sexisme comme le racisme commence par la généralisation. C’est-à-dire la bêtise. »

 Christiane Collange