Un ciel en colère hier soir … une grosse colère qui est aussi la mienne,
je ne regarderai plus jamais les pâquerettes comme avant …
Elle s’est endormie là, écrasée par un chauffard, un chauffard qui roule comme un dingue
sur cette petite route de campagne limitée à 50 km/h.
S’il était le seul ce serait une moindre peine,
mais ils sont si nombreux dans leur incivilité.
Ce n’est qu’un chat me direz vous, un jeune chat de quelques mois,
ce n’est pas une grande perte, il y en a tellement dans le coin.
Vous avez raison, ce n’est qu’un chat, le mien, de cette espèce qui prolifère et envahie de leurs crottes vos jardins si proprets (bordéliques en fait) .
Mais quand ce sera au tour d’un enfant de se faire écraser par un automobiliste inconscient, me direz vous la même chose ?
Je suis en colère de l’avoir trouvée morte dans un fossé, au milieu des pâquerettes.
Un chauffard qui ne prend même pas le temps de s’arrêter et de chercher le propriétaire ,
ou s’il s’arrête c’est pour jeter le chat dans un coin… j’ai cherché durant des jours.
Mes incantations les plus viles vont vers cet individu.
C’est une épidémie en ce moment, à moins que ça ne soit un jeu de poursuivre les chats en voiture.
Tuer un chat porte malheur, le savent ils ces êtres sans repentir ?
C’est vrai, je ne regarderai plus jamais les pâquerettes comme avant.
Je les regarderai comme le symbole de la connerie de l’homme,
le plus grand destructeur de la planète,
le seul être malfaisant et arrogant qui existe sur celle ci.
L’homme le seul animal avec soi disant une intelligence,
prédateur nuisible et dangereux, pourri jusqu’à la moelle par son ego, exterminateur de lui même.
et j’ai fait un bouquet …
juste pour oublier un instant la peine de mes enfants qui ont perdu leur animal.
Elle repose avec mes autres chats, les chats qui ont fait parti de ma vie, sous les pâquerettes.
Le paradis n’existe pas, si je ne dois y être accueillie par mes chats.
L’incivilité n’est pas un vice de l’âme, elle est l’effet de plusieurs vices, de la sotte vanité, de l’ignorance de ses devoirs, de la paresse, de la distraction, du mépris des autres, de la jalousie.
(Jean de LA BRUYÈRE, XI)