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Dimanche
Les couleurs du marché surpassent mes inspirations, la nature sait elle seule assembler les teintes, bien mieux que mon oeil ….
Les touristes me font voyager, j’aime les voir chapeautés comme si nous vivions sur une terra incognita, comme s’ils étaient des explorateurs.
et comme en Bretagne nous avons plusieurs temps dans la même journée …
Le grand orage est passé sur notre tête sans même une goutte d’eau ….
Le grand météorologue l’avait prévu … moi descendre de ma gouttière jamais ….
Aujourd’hui est une journée broderie en perspective … si tout va bien.
Journée mondiale de la broderie
J’ai essayé de broder …. je dis bien j’ai essayé ….. parce que hier c’était
la journée mondiale de la broderie ….
le chat ronronnant sur les genoux de la brodeuse est un véritable cliché, j’en ai la preuve, une image dépassée d’un temps où les chats devaient être plus sages.
Alors j’ai essayé de broder en minuscule, broder, pour la liberté.
Je reprends ici, le texte que j’ai écris hier sur Facebook …
Parce que broder, c’est ne pas avoir peur de la concurrence, et s’en moquer totalement, broder c’est aimer ce que font nos collègues et amis, c’est partager les merveilles des autres, c’est reconnaitre le travail sublime des brodeurs. Broder c’est un long apprentissage, qui ressemble un peu à celui de la vie. Broder, c’est apprendre aux autres ce que l’on sait. Broder c’est être humble face au fil et à l’aiguille, de cette humilité qui fait que chaque point est comme une prière, une communion. Broder c’est tout simplement, écrire ses sentiments sur la tissu. Broder ce n’est ni un statut, ni une échelle sociale, broder n’est pas le snobisme d’un matériel couteux, du ciseaux en argent et du dé en or, de modèle hors de prix, broder n’est pas un talent surfait qui n’existe que dans nos têtes, ni un art inaccessible. Broder c’est être vous même, seul avec ce léger vertige qui vous prend devant une toile blanche. Broder c’est vivre, broder c’est être vous.
Broder ce n’est ne pas se mentir, quand à nos talents, c’est ne pas se prendre la grosse tête, c’est juste beaucoup d’amour sur du tissu, vite attrapez un bout de drap, une aiguille et du fil …. la création vous attend.
La Vigie
Il y a t’il un meilleur endroit pour dormir, à l’ombre et en plein courant d’air,
de plus de là haut je surveille tout ….
Je surveille tout quand je ne dors pas bien sûr ….
Je vous présente le chat qui a toujours choisi ses maisons ….. et qui ne descend de ses hauteurs que pour manger. C’est un original et depuis qu’il est né … il est ainsi.
Graines
Pas envie de parler ce matin
Pas envie d’écrire, pas envie d’aligner les mots, comme on aligne les grains d’un chapelet, pas envie, ni de prier, ni d’accuser et pourtant …
Juste savoir tout au fond de moi que le défaitisme, le désarroi, la peur ne servent à rien, juste savoir au fond de moi que les seules valeurs laïques ou religieuses qui existent sont le respect des autres et de la vie.
De ces lieux consacrés, de ces lieux qui n’ont été bafoués dans l’histoire que par des dégénérés exaltés par une idéologie sanglante et hégémonique, je veux garder en moi l’espoir, un espoir ténu mais indicible, celui qui est bien réel au fond de chacun d’entre nous, celui qui fait que nous résisterons parce que c’est ancré dans nos gènes.
« Le jour où nous n’allumerons plus de bougies,
nous serons devenus comme eux »
Antoine Leiris
(Le journaliste Antoine Leiris a perdu sa femme, le 13 novembre au Bataclan)
Jouer sous l’arc en ciel, jeux et comptines
Je jouais
Je jouais à grimper à l’arc-en-ciel
comme à l’échelle
sur le jaune
j’ai cueilli des boutons d’or
sur l’orange
j’ai des clémentines
sur le rouge
des framboises et des cerises
plus haut j’ai respiré la violette
dans le bleu
j’ai coupé une fenêtre de ciel
pour voir l’indigo
et je suis tombé par la fenêtre
sur l’herbe verte.
Luce Guilbaud.
Un dimanche sur le marché de St Mart
Les touristes se précipitent …
les puces des couturières nous accueillent ….
On y croise des People, mais chez nous la pudeur est de mise, j’ai une photo, mais vous ne la verrez pas ….photo d’un amie et du people,
qu’il a gentiment accepté de faire. Pourquoi me direz vous ?
Ben tout simplement parce que quand les gens viennent chez nous, ils ont droit au respect, à la considération et surtout à la paix, comme nous tous. Ca se passe comme ça dans le Luberon.
Je ne sais pas vous, mais j’évite les infos en ce moment, juste pour garder mon libre arbitre.
Bonne semaine.