Fior d’Agosto de Lidia (recette italienne)

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L’été approche à sa fin, on voit déjà les ronces se couvrir de mûres (bientôt la gelée), Lidia m’a raconté tout en cuisinant, avec son accent qui sent si bon la Vénétie, qu’en Italie on emprisonne le soleil pour le garder tout l’hiver et illuminer la cuisine quand il fait gris. On les appelle les fleurs d’août (Fior d’Agosto), les Italiens s’en servent dès que l’automne bruisse dans les premiers feux de cheminée, une petite pointe dans la soupe de légumes, une autre dans la sauce tomate, ou dans une viande cuisinée, ou encore une cuillère dans une omelette, ou dans l’eau de cuisson du riz. C’est déjà très salé, alors vaut mieux éviter de saler le plat que l’on cuisine, si l’on ne veut pas finir la bouteille de Chianti avant la fin du repas.
C’est un petit peu l’ancêtre du bouillon Kub, mais j’avoue préférer de loin la version de Lidia qui bien entendu m’en a offert un pot, je vais vous dire un secret en l’ouvrant avec ce petit bruit si particulier des anciens bocaux au caoutchouc orange, rien qu’en l’ouvrant un peu c’est l’Italie du Nord, de la Toscane au Piemont qui s’est offerte à moi, mais aussi un peu de ma Provence et j’ai fermé les yeux et j’ai respiré très fort l’odeur de la cuisine Méditerranéenne. C’est une recette qui se transmet de cousin en cousine, alors je vous la donne, telle que Lidia l’a reçue de sa famille.

1 kg d’oignon
1 kg de tomates
1 kg de sel gros
700 grs de carottes
800 grs de céleri (feuilles et branches)
200 grs d’ail
100 grs de persil
100 grs de romarin,
100 grs de basilic,
un peu de pèbre d’aï (pour les non initiés – la sariette)
(vous pouvez rajouter de la sauge et thym frais 100 grs de chaque si vous en avez envie)
Eplucher l’ail, l’oignon, pelez les carottes, lavez les légumes. Passer les herbes sous l’eau courante, et les faire sécher au soleil, ne garder que les feuilles, supprimer les morceaux durs des tiges.
Bien tout hacher menu avec un couteau fin ou un hachoir demi lune (vous savez ces vieux hachoirs que nos mères nous interdisaient de toucher)
Peler les tomates, les épépiner, les couper en minuscules dés. Les saupoudrer d’un peu de sel dans un passoire, pour qu’elles dégorgent un peu.
Mélanger le tout avec le gros sel, et rajouter deux cuillères à soupe d’huile d’olive.
Mettre en pots dans de jolis pots de verre, et conserver dans un endroit sec, frais et sombre.
Pour varier les goûts vous pouvez en faire avec un peu plus de basilic, et d’autres avec un peu plus de sauge.

C’est très simple à réaliser, et à l’avantage de se garder d’une année sur l’autre si on ne le consomme pas entièrement dans l’année.



I veri amici si conoscono nel bisogno. Lidia, grazie infinite, grazie.
Quand je vous disais que les mûres sont presque mûres, Lidia, vendredi on les ramasse ?
Edito de vendredi :
Lidia a dit pas besoin du hachoir antédiluvien

le bon mixer Moulinex est suffisant.

8 Responses

  1. Jubama

    très intéressante cette recette ! une fois le pot ouvert, ça se garde combien de temps ?
    bonne journée Nathalie !

  2. C la broudairis

    Oooooooooooooooh, un grand merci à Lidia pour cette recette de famille qu’elle a eu la gentillesse (comme toujours) de partager avec nous par ton intermédiaire. Merci merci Zaza, même à l’heure du p’tit dej, ça me donne faim ;-)

  3. Sylvie Gonnet

    Avec quoi et comment l’utilisez vous s’il vous plaît
    Dans l’eau de cuisson des pâtes des légumes par exemple ? Merci par avance

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