Ballade chez mon fournisseur officiel – O’Local à Marseille, rue des trois frères Barthélemy

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Déjà quand la bonne mère m’accueille, j’ai le sourire. passer devant le cours Julien, remonter la rue des 3 Frères Barthélemy, j’adore franchir la porte, c’est comme si j’avais la machine à traverser le temps, les années 50 et 60 sont à l’honneur en ce moment. Bruce Lee vous accueille sur la tv portable en noir et blanc pendant que deux veilleuses de chambres d’enfants dans un état neuf éclairent doucement le coin des luminaires. En parlant de lumière j’aurais bien craqué pour un lustre féérique, mais j’ai tenu bon, je n’ai plus de plafond pour le poser ;-). Lit de poupée, chaise haute de poupée, vaisselle, cristal, appareil photo  et une multitude de petits trésors et comme toujours une paire de chaussures de fées. Des objets à tous les prix, des verres à 5 euros les 6, des boites en bois anciennes, d’immenses pots de lait. De quoi rêver, et encore rêver, alimenter son cabinet de curiosité ou sa cuisine ou sa salle de bain.  J’avais remarqué un canotier d’enfant et je n’ai même pas eu le temps de le prendre, une personne est rentrée et l’a acheté. Les objets ne restent pas longtemps sur place, vous devriez y faire un tour, si si je vous assure. Et si vous êtes loin de Marseille, il y la page Facebook, allez venez avec moi, je vous emmène, c’est ici et à Marseille.

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Moment Zen avant la reprise

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J’avais un peu envie de vacances bloguesque, pas envie de faire des photos, pas envie d’écrire. Juste buller seule un peu égoïstement, regarder la pluie tomber, écouter le vent souffler, et sentir le soleil sur moi.

J’ai un peu honte, le jardin est devenue un peu jungle, et le potager se porte très bien envahi par les herbes, l’atelier n’est toujours pas rangé, mais je suis à jour de mon repassage (tu t’en fous ? oui je sais)

Les tomates sont superbes, les courgettes commencent à produire, les aubergines également, les chats égaux à eux même en pleine activité, les fleurs qui se succèdent les unes après les autres dans mon bout de terre.

Mon vétérinaire est le roi de la chirurgie esthétique, mon vieux chat de 16 ans a de très jolies oreilles, après un cancer des oreilles dû au soleil. Il a un faux air de Gremlins.

On a créé des cachettes à chats pour qu’ils se mettent à l’ombre, mais bien sûr, plus on est blanc, plus on s’étale au soleil. J’ai investi dans un joli panneau en fer qui trône devant la cabane. j’ai rempli ma volière de terre, et planté des graines, qui vivra verra, je me suis aperçue que les couleurs  des cages à oiseaux que j’avais peintes étaient assorties aux couleurs des fleurs du jardin (ce n’était pas voulu).

J’ai mis de la misère dans les pots en feraille d’ikea qui traine depuis 10 ans dans le jardin. Mon jonc frisé frise de plus en plus et la grenouille s’offre des résidences secondaires en se calant dans les pots du jardin d’eau, où son planté iris d’eau et joncs à fleurs ou pontéderies.  Un nénuphar rose à fleuri.

J’avais oublié que tout ça pouvait être joli quand il y a un peu de soleil.

Bonne journée et bon début de semaine.

 

 

 

 

Les chats du potager

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Il y a des moments où je les transformerais bien en carpettes, quand ils me cassent une branche de clématites, ou vont gratter dans le potager. Mais en même temps, comment pourrais je me passer de mes chats, ils sont poseurs, et cabots, ils font les mannequins l’espace d’un instant, un peu comme s’ils savaient que je veux les photographier. Le potager se porte bien, tout semble pousser, et même les mauvaises herbes (enfin celles qu’on n’a pas envie de voir à ce lieu précis, il n’y a pas de mauvaises herbes) Et je me dis que l’été va être fait de soupes au pistou du jardin, tomates, courgettes, haricots rouges, haricots blancs, haricots plats. Les poivrons sont en fleurs, les aubergines également, les potirons se maintiennent malgré les bains de terre des poules. Vivement cet été.

Bon début de semaine à tous, et surtout n’oubliez de faire attention à vous.


Dimanche

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Et je suis allée à la messe, oui je sais, c’est le genre de choses qui arrivent on ne peut plus rarement, pour ne pas dire jamais. J’y suis allée car une messe était dite pour mon père.  Je me suis assise à ma place, masque sur le visage, gel hydromachin dans la poche. C’est mon église et j’y suis bien, tous les miens y ont été enterrés, baptisés ou mariés,  sauf que l’harmonium a disparu et que je n’arrive pas à m’en remettre, et j’ai vu tous les  miens assis à leur place, ma soeur sur le côté, mon père derrière moi, ma grand mère chantant à tue tête l’Ave Maria, il y avait même Marie, la maman de Jacqueline.  ils étaient proches, si proches, comme si les espaces temps en un infime moment s’étaient bousculés, entrecroisés, juste chevauchés, pour je puisse les voir tous ensemble. Le pouvoir de la mémoire. Bonne fête des mères à toutes les mères, celles qui nous ont mis au monde et nos mères de coeur. Celles qui ont eu une multitude d’enfants, celles qui n’en auront jamais, ce n’est pas pour celà qu’elles ne nous aiment pas comme des mères.

A demain, peut être.

Les roses de ma mère

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Elles se dessinent dans le jardin, comme des tâches d’aquarelle, j’ai l’impression de les découvrir à chaque fois, alors qu’elles sont là depuis toujours. Les roses de ma mère, ces rosiers inconnus dont nous oublions systématiquement le nom. Mais a-t’on réellement besoin de se faire un nom pour exister ? Elles m’expliquent à chaque instant, le contraire. Elles sont depuis peu l’abri d’une demoiselle fileuse qui a tissé son nid entre deux roses douces pour bercer ses petits dans le hamac des fils de sa toile.

Nos roses, elles s’effacent au fur et à mesure pour donner leur place à d’autres, certaines ne sont pas remontantes et finissent en un bouquet final leur feu d’artifice. Je ne sais pas pourquoi mais j’aime les roses, surtout les nôtres, elles ne sont pas orgueilleuses comme celles du petit Prince, elles nous offrent leur parfum et leurs fleurs, juste pour nous et nos disparus, elles sont discrètes et silencieuses, quelquefois un peu chiffonnées, mais c’est ce qui fait toute leur magie à ces sentinelles muettes de notre jardin,  et c’est l’essentiel.

 

le Luberon, le mien … pas celui des autres

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C’est par là que je rentre quand je reviens de la grande ville, de cette grande ville qui m’oppresse, des tous ces gens qui m’oppressent, de ces grands magasins angoissants et impersonnels,  je passe par là nuit et jour, parce qu’il y a le Z de Zaza gravé sur la montagne pour m’accueillir, c’est mon Luberon qui m’accueille, je sais que je suis presque arrivée à la maison, dès que je reviens du « Nord », d’Alsace, de Lyon, de Paris ou d’Avignon, j’arrive par là.  Il y a lumière qui change à chaque seconde, la lumière est magique dans ce coin, d’un côté la grande ferme qui devient de plus en plus chic et qui s’embourgeoise, de l’autre le château d’un temps où les nobles n’avaient pas la tête coupée, et puis les cabanons qui s’écroulent, le moulin qui sommeille, et les nuages qui passent à toute vitesse. Les vignes qui n’en font qu’à leur tête, les rosiers qui jouent leur rôle de sentinelle et aujourd’hui un vieux cheval tout tranquille. C’est la saison des genêts, demain j’irai en ramasser, demain les photos seront meilleures, je quitte enfin mon téléphone pour retrouver mon vieil appareil photo. Alors, à demain peut être.

Avant les orages

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Avant les orages, la lumière est toujours irréelle, le chat prend des pauses dans le soleil couchant, la lumière vespérale, j’aime ce mot vespéral, je le préfère au mot couchant. Dans vespéral, il y a l’espoir d’une prochaine journée. De nouvelles fleurs au jardin, et même une fleur prohibée, celle d’une jacinthe d’eau.  Prohibée parce qu’invasive, elle survit pratiquement jamais à l’hiver. Savez vous que dans certains pays, pour retirer les jacinthes d’eau d’un lac, ils sont obligés d’employer des explosifs. Il pleut depuis cette nuit, sans discontinuité, la terre se rassasie, nous sommes même en vigilance orange, orages inondations.

Pauline a cuisiné des palets bretons, pur beurre salé et fleur de sel, difficile de prendre une photo, il en reste quelqu’uns mais plus pour très longtemps, un moment de douceur avec son café. Un moment de douceur à l’heure des grandes décisions à prendre, certaines décisions permettent de mieux appréhender l’avenir et sont je l’espère raisonnables. Demain sera un autre jour. Bonne fin d’après midi. Prenez soin de vous..

C’est le temps des cerises

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C’est le temps des cerises au jardin, entre deux orages, elles n’ont pas trop souffert, ce sont des tardives et non traitées, une espèce ancienne,  il faut les consommer tout de suite, sinon elles s’abiment très vite. Pas le temps de faire du stock. On les ramasse au fur et à mesure de nos besoins, pour le plus grand plaisir des oiseaux. Les cerises ont une grande importance dans ma vie, ces arbres que mon père a planté il y a presque 50 ans, ce moment important pour les enfants et les petits enfants quand il était temps de cueillir les fruits, ils sont les précurseurs des grandes vacances. Ces robes cousues pour mes filles toutes petites avec des cerises sur le tissu, pour aller chercher leur père sur le quai d’un port militaire, parce que papa reviendra quand les cerises seront mûres sur le cerisier, au bout de tant de mois de mer, la seule façon de les faire patienter, elles avaient 6 et 2 ans, c’était hier ou presque, c’était il y a 14 ans, et leur bonheur de savoir qu’elles allaient les porter. Les bagarres avec mon frère et ma soeur, pour avoir le yaourt au goût de cerises, d’un temps où personne ne vendait six yaourts ensemble du même parfum. Je vieillis, dans le temps je grimpais comme un singe dans l’arbre, je grimpais sur le toit de l’appenti pour les cueillir, aujourd’hui je ne suis pas des plus téméraires perchée sur mon échelle et eux ont également bien grandit. Ils vieillissent eux aussi, ils produisent beaucoup moins. Je me souviens également d’un paquet de cerises envoyées au bout du monde, car il n’y en avait pas où je vivais. Les cerises de notre jardin. Alors Rosy a fait un clafoutis et chaque année on rajoute des souvenirs.

Quand nous en serons au temps des cerises

Et gai rossignol et merle moqueur

Seront tous en fête

Les belles auront la folie en tête

Et les amoureux du soleil au cœur

Quand nous chanterons le temps des cerises

Sifflera bien mieux le merle moqueur

Paroles: Jean-Baptiste Clément. Musique: A. Renard 1867