Un dimanche d’hiver

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Se réveiller dans le cocon de la neige qui tombe, s’émerveiller de la blancheur, se dire qu’on n’a plus l’âge de faire un bonhomme de neige, mais hésiter énormément. Miss Pillywiggin nous appelle à la paresse. Le Luberon se cache, demain il ressemblera au Pôle Nord des contes pour enfants.

Les chevaux, les chiens, les chats s’en amusent, la basse cour reste au chaud. Les bassins sont couverts. Les oiseaux du ciel ont de quoi se restaurer.

Se dire qu’on est loin du monde et tout doucement s’étirer en allumant le poêle de l’atelier et la cheminée de la maison, en buvant un café.

Espérer que demain les routes seront dégagées pour aller travailler.

Et surtout oublier l’espace d’une journée, le monde qui nous entoure, se sentir isolée et pourtant si proche des gens qu’on aime.

Etre bien l’espace d’un instant, la magie de l’hiver qui fait briller les yeux des enfants, et aussi ce matin un peu les miens, même si j’ai horreur de la neige.


Il a neigé sur le Mourre Negre

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Brouillard, en ce premier dimanche de janvier, lorsque la brume s’est levé, on s’est apercu que le Luberon avait poudré son nez cette nuit et essayé de mettre un peu de lumière sur ces joues avec l’esquisse d’un arc-en-ciel qui se dessine doucement dans cette pâle lumière. La cabane va devoir être repeinte, un peu de travail en perspective pour le printemps. Et puis cet hiver qui commence à peine et me semble déjà trop long. Les végétaux qui se meurent et se ternissent pour mieux renaître, la terre s’est mise au repos, laissons là se reposer. Bon dimanche à vous, dernier jour des vacances, il va falloir remettre des chaussures et des vêtements corrects et ça je crois que c’est le pire.

J’avais envie de vous le dire

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Il fait un temps horrible, hier il a neigé, et aujourd’hui il a fait nuit toute la journée, mais j’avais envie de passer par là, et peut être vous dire 2020 est derrière nous, cette année étrange et terrible qui nous a fait entrer dans l’Histoire, de celle que l’on apprendra dans les manuels scolaires. 2020, l’année de la grande épidémie, l’année de la pandémie mondiale. Dois je vous souhaiter une bonne année ? Je ne sais pas, je vous l’ai pourtant souhaitée l’année dernière, j’avais dit que 2020 serait l’année de la Bastidane et de ma boutique, et puis non mes projets sont comme pour beaucoup tombés à l’eau. Et j’ai trouvé un travail qui n’a rien avoir avec la broderie. Alors cette année, j’avais envie de vous souhaiter une année différente, une meilleure année que l’autre. Alors pour ceux que j’aime et qui sont dans la peine, ceux qui ont perdu un être cher, à ceux là je voulais leur donner un peu de chaleur et de lumière. Je veux que tous vous ayez des rires d’enfants, des étoiles dans les yeux, la réussite dans vos projets, et beaucoup de tendresse autour de vous. Mais surtout, je vous en prie, je vous en supplie, prenez soin de vous, faites attention à vous.

Pour vous faire sourire, je peux vous dire que je suis la nullasse de glaçage, j’ai fait le seul glacage qui ne durcit pas au monde. Alors, je vous présente la plus moche maison en pain d’épices de tous les temps, elle est bancale et dégouline de sucre, elle n’est pas jolie, mais je peux vous assurer d’une chose, elle est très bonne. Alors ne vous fiez jamais aux apparences. Je vous embrasse, les petits riens continueront en 2021, parce que c’est vous, et parce que sans eux, je perd la vision des petites choses qui sont importantes.

Alors je vous le dis

 une meilleure année 2021, meilleure que toutes les autres.

 

 

Rudolf au nez doré, va commencer à plier ses bagages pour laisser place à l’arrivée des Rois Mages. Et que personne ne rigole, ce soir, premier janvier ou pas, c’est vendredi, c’est pizza .. je file aux fourneaux, parce que je suis meilleure en pizzaïologie qu’en glaçage au sucre.

 



Tout doucement se réfugier …. dans le bout de l’année

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Se réfugier dans un cocon de douceur et de lumière, juste décorer avec ce que nous offre la nature, il a construit des bonhommes de neige un sapin et un cerf, j’ai ramassé de belles herbes, gui, houx et baie rouge, et on a allumé des loupiotes-lucioles de partout. L’essentiel c’est d’être ensemble malgré tout,  et se dire qu’on va continuer d’avancer. Je pense à ceux qui sont dans la peine, je pense à ceux qui n’étaient pas avec nous. Je pense à tout et à rien, dans ce monde étrange qui nous entoure. Je pense à mes filles qui ont été formidables tout au long de ces terrifiants isolements. Je vous souhaite un bon bout d’an comme on dit chez nous.



Un petit rien pour commencer les vacances, marché de Noël et petits riens

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Tout d’abord, il y a les demoiselles qui nous donnent des oeufs en ce moment, que Mamy transforme en extraordinaires gâteaux. Puis il y a l’entrainement au vol …un grand moment, Hortense ressemble à un bombardier, on se croirait dans « Bernard et Bianca ». Elle court en battant des ailes, décolle de 50 cm, peut être 70 retouche le sol, reprends son élan et nous fait un vol de deux à trois mètres totalement surréaliste, et très fière d’elle, retourne se baigner. Si elle avait été un garçon canard, nous l’aurions appelé Orville (et oui je connais mes classiques). C’est tellement amusant à voir, que j’attends que le jour se lève pour profiter de l’entraînement. Vous ne vous en souvenez plus ? C’est ICI. 

Il y a eu le petit marché de Noël de l’école dans mon village. Un petit moment de grâce dans la tourmente, même si le père Noël n’a pas du tout le droit de prendre les enfants sur ces genoux pour les photos, c’est quand même un peu la magie de Noël, les papas ont encore décoré merveilleusement. Cette année un immense traineau a été confectionné pour les rennes, et des sapins de bois ont complété la décoration.

J’ai fait mon repérage de déco de Noël, le gui est prêt, les branches de baies rouges également, je n’ai plus qu’à aller faire un tour dans le Luberon pour ramasser la mousse, les pommes de pin et des branches d’églantiers lourdes de cynorhodons.

Le ciel est étrange. Parfois noir, parfois étincelant, nous offrons une lumière magique et j’aime ça. Les roses de décembre, continuent de fleurir. Et j’ai vu mes premières violettes.

Bon dimanche à vous. Je suis en vacances, il y aura un peu plus de petits riens, je pense, du moins je l’espère. Prenez soin de vous, de vos proches.

 



Les boules d’espoir.

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Chaque année, je redeviens enfant.  A la Tour d’Aigues, c’est comme si des kyrielles de lunes s’étaient posées doucement dans les branches des platanes. Fascinée par la poésie de l’instant, je reste bouche bée. J’aime ce moment où dans le froid intense, les joues rougies par le Mistral, je reste sous les arbres à m’émerveiller, gelée dans le silence de la nuit, je prends quand même le temps de regarder.

Je veux continuer à m’émerveiller, et je continuerais encore et encore dans la froideur d’un monde qui ne ressemble plus à rien, qui ne me correspond plus, un monde où les humains ont perdu toutes notions d’espoir, toutes notions de réalité. Et moi la mécréante, quand j’ai entendu les cloches des vêpres de Notre Dame de Roumegas, qui se tient debout depuis plus de mille ans, dans mon instant de méditation, dans cette éphémère éternité,  oui, moi, la mécréante, j’ai hésité un instant à y entrer. Peut être demain qui sait où la semaine prochaine  ? Ce soir j’ai juste rencontré des boules d’espoir. Et je souffle dessus pour un monsieur qui en a bien besoin.

 

 

Pour ceux qui ont aimé les boules d’espoir, la société est chez nous, à Pertuis, une entreprise innovante qui créé la féérie.

Ca devait être le 5ème we de reconfinement, j’ai un peu perdu le compte …

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Ca commence à devenir lassant depuis le mois mars, de vous écrire toujours la même chose, je tourne en rond, mes chats, mes chiens, mon jardin, ma bouffe, à peine égocentrique tout ça, repliée sur mon nombril, et le je, moi, moi et moi.  Je vois que c’est partout pareil, super chiant à lire, super gonflant, en fait quand on n’a plus rien à raconter, on tourne, on montre, on étale et surtout on n’avance pas. Le pire c’est qu’en lisant les conneries bucoliques et dominicales des autres, je me dis, mais …. pétard….. tu es aussi peu intéressante,  ça craint, faut que tu arrêtes tout de suite. Le 5ème week end de re-confinement, où le 2ème week end de l’avent, comme vous préférez,  a ressemblé à tellement d’autres avant lui, que franchement, je n’ai quasiment rien à vous dire,  j’ai juste préparé une couronne de l’avent où j’allume un bougie chaque dimanche avant Noël, en psalmodiant des incantations plus ou moins religieuses, à m’accrochant à n’importe quoi pour qu’on sorte de ce putain de bourbier de virus. J’ai planté mon blé de la Sainte Barbe, et j’ai planté tout court, une belle haie pour me cacher du monde,  il reste un amandier et un plaqueminier, il va falloir creuser … ce n’est pas moi qui creuse (pas folle la guêpe)  c’est Lui, l’Homme, le seul capable de supporter mes états d’âmes, professionnels, botaniques et créatifs, et ma folie de la grandeur. J’ai récolté les graines des « gloires du matin », j’ai regardé la dernière rose, se geler sur place, comme touchée par la reine des glaces, les oiseaux noirs inquiétants prendre d’assaut le marronnier, la chienne mentor expliquer au bébé, les rudiments du métier de chien de berger (ok c’est gros les chevaux, demain on tente les poules). Une poupée me surveille dans mon télétravail, je l’ai baptisée du nom de mon chef, et j’attends je ne sais quoi ….. Heureusement qu’il y a le jardin, ça me permet d’improviser pour Noël. Bonne semaine les copains et les copines, promis j’essayerai de venir plus souvent, mais en ce moment ma vie est un long fleuve tranquille, totalement insipide et sans saveur, sauf quand Julie me mets de la coriandre et des topinambours dans son panier du vendredi, mais c’est une autre histoire ;-)

A bientôt.

4ème week end de confinement – Jeux d’animaux et l’or vert du Luberon

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Il a gelé à pierre fendre, j’adore cette expression, j’ai rentré en urgence, les dernières plantes qui étaient plus ou moins à l’abri, et les petits sculptures de ciment, qui éclatent aux premiers froids. Je n’aime pas que l’hiver décide pour moi de la survie de mes plantes.  Les herbes se sont ourlées d’un joli blanc, la reine des glaces est passée chaque jour. Bébé chien a découvert les canards, jolis fou-rires de bon matin, Mademoiselle voulait boire dans leur bac, les canes en ont décidé autrement, soufflant, ouvrant leur bec, ailes déployés en position d’attaque.

C’est calme, les chiens et les chats jouent au soleil et il était temps de ramasser les olives, mon mari s’en est occupé, et un rendez vous au moulin à huile, pour porter notre petite récolte, deux caisses qui deviendront de lumineuses huiles que nous irons chercher en décembre et que nous utiliserons pour Noël pour remercier la terre de ce qu’elle nous offre. J’aime énormément le lieu où se trouve le moulin, des oliviers à perte de vue, le Luberon derrière, des cyprès de Provence qui nous indiquent le chemin. Tout un chacun amènent sa récolte, même les plus petites sont bienvenues, qui arrivent avec la production de ses 700 oliviers, ou celui qui porte son petit sac de 3 kilos, personne n’est rejeté. Tout comme les nôtres, elles deviendront l’or vert de la Provence.  C’est une des périodes de l’année que je préfère, où nous nous retrouvons (enfin presque)entre nous, seule une pièce rapportée  a gâché mon instant, en emmerdant tout le monde avec son p….. de chien qu’il n’a pas su laisser dans sa voiture, déclenchant une quasi bagarre avec le chien du propriétaire qui lui a le droit d’être libre, injurieux, sans gène et sans éducation, j’ai admiré le sang froid et le calme du personnel.

J’ai allumé mon premier feu dans l’atelier, le bois crépite, il fait bon, j’ai fait un café pour réchauffer le tout. Je vais faire un gâteau, et repasser, parce qu’il le faut bien, je suis sûre qu’une super série télévisée m’attends pour me tenir compagnie, je serai bien restée dans le jardin.