Ils sont là

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Ils sont incontrôlables, ils arrivent où on s’y attend le moins, chaque année est une quête, où vont ils décider de croître ?

Je les ai découverts par hasard au détour d’un chemin de terre.

Fragiles et forts à la fois, leurs corolles translucides apprivoisent le soleil vespéral.

Ils sont légendes. Ils parsèment de grenat l’immensité des terres, inexorablement, ils se dressent, bravant le travail des hommes.

Ils signent en une fanfare silencieuse d’une armée éteinte, l’arrivée du printemps,  narguant le froid et le gel inhabituel d’une saison balbutiante, de leur robe froissée

Ils s’inscrivent chaque année dans l’histoire de nos montagnes, comme un rêve renouvelé en un instant de solennité

Je fête leur arrivée en un rite païen, m’immolant dans l’écarlate de leur lumière, au coeur d’une vallée sacrée dont bien peu  connaissent l’importance.

Debout dans leur embrasement, les bras écartés en une prière sans dieu, une ode à la terre, au coeur du vent, je suis le seigneur de ma montagne.

Au loin le château veille sur l’histoire du temps. Les bastides sommeillent et le moulin renait dans le Mistral déclinant.

Les coquelicots symbole de renaissance et de fertilité sont là.

Lundi 2 mai, 19h15 – Entre Ansouis et Sannes …

 

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11 Responses

  1. catherine graber

    c’est toujours le même émerveillement ces champs de coquelicots….
    il faudra encore attendre un peu pour nous, les champs à perte de vue deviennent rares, la campagne autour de chez nous s’urbanise c’est effrayant….

  2. Annie de Laragne

    On n’oubliera tout de même pas les coquelicots de 2015…
    Merci pour les photos..

  3. rosy du Luberon

    tu as écrit ?? c’est de toi ?? mais les photos sont magnifiques comme toujours, le Luberon et son ciel d’un bleu incomparable….. merci

  4. Hélène Perrier

    Un texte à savourer.
    Des images à déguster.

  5. Jacqueline

    Quelles merveilleuses photos ! c’est vrai que les coquelicots forment des paysages magnifiques et féeriques de par leur légèreté et leur fragilité ! le texte est sublime ! il faut vraiment songer à écrire un roman qui reprendrait ces mots si bien entremêlés et qui nous font voyager dans le temps, dans l’espace et dans les émotions ! bravo une fois encore et merci pour ce beau moment de partage !

  6. rosy du Luberon

    et voilà !! une fois de plus , on te conseille d’écrire un roman, une histoire, …. allez !!!! courage !!!!, mais c’est pour cette raison que je t’ai bien demandé :  » c’est toi qui a écrit cette prose ?? «  » tu joues vaec les mots et c’est magique

  7. MissParker

    Merci pour ce beau billet … éphémères et si beaux !!!
    Bisous, bon aprem

  8. l'écume de mes jours

    C’est le Sud !!! Plus au nord et carrément dans le nord, les coquelicots s’épanouissent plus tard, tenant compagnie aux bleuets et aux marguerites des prés (joli trio cocardien ! :-)) sur le bords des champs de blé, et signent plutôt l’été !
    Mais on les voit de moins en moins souvent, victimes des pesticides outranciers ! Alors merci Nathalie pour ces photos qui me rappellent mon enfance, quand ma maman me tressait des couronnes de blé entremêlées de ces fleurs champêtres qui faisaient de moi la reine du jour ! Merci pour ta belle écriture qui chaque fois me transporte !!
    Cat

  9. lamichbrod

    je n’ai rien à ajouter sinon!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! que!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! tu écris comme « un livre »
    comme j’aime te lire, quelle prose. et je ne parle pas des photos.
    allez salut à la » belle âme d’artiste » que tu es
    bises collées de cancoillotte
    lamich

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