Ca y est l’été s’enfuit à tire d’aile, il a même refermé le portail, il n’est pas loin mais plus pour très longtemps, dans quelques jours, nous verrons sur les réseaux sociaux de belle pancarte souhaitant la bienvenue à l’Automne. Mais non, moi je ne veux pas de l’Automne, j’étais bien en été. D’ailleurs le jardin joue les prolongations comme un pied de nez aux saisons. La maison est vide, c’est calme, les chats qui ont l’habitude de vivre avec les filles me collent un peu. Mina a pris ses quartiers dans l’atelier, je poursuis le gros nigaud, qui lui casse tout ce qu’il touche, dès que je le vois grimper sur un meuble, j’ai des palpitations. Il reste quelques nénuphars, parfois des grenouilles, mes copines les grenouilles qui coassent un peu le soir, mais sans conviction. Je vous écris enfin depuis l’atelier, je ne sais par où commencer, pour ranger les chines de l’été et tous les projets qui attendent mon bon vouloir. J’ai encore des tonnes de bobinettes à bobiner. Je n’ai plus de ferraille dans la cheville, ou du moins presque plus, une douzaine d’agrafes scintillent le temps de la cicatrisation. Non je vous montrerai pas mon pied, Il y a trop de pieds sur le net, j’ai peur des fétichistes (nan je déconne). mais franchement c’est moche comme bigourello, alors on s’en passera.
Que vous dire de plus, que je n’ai pas encore filtré le vin de noix, il faut que je le fasse. Que je n’ai pas fait de confitures, il y a des stocks pour les dix prochaines années. Peut être que je me laisserai tenter par celle de tomates vertes qui me rappellera mon enfance. Et qu’on aura quelques citrons et oranges si tout va bien.
J’ai acheté des Véroniques pour les planter dans le jardin, et si je peux j’irai chercher des Asters, j’aime bien les Asters.
Pas facile de redémarrer, je suis loin des envolées lyriques. En fait ça m’emmerde les envolées lyriques (dit elle en souriant). Heureuse de vous retrouver.
Bonne journée le monde, bonne journée mon monde.