La Chapelle Saint Joseph est un écrin, chaque année, j’y ai découvert des oeuvres à couper la respiration. En ces lieux de cette modernité qui dans les années 60 a purifié les nouvelles églises de tout ornement, ne laissant place qu’à la méditation, les murs de cette église au coeur de Sainte Marie les Mines offrent un support incroyable aux oeuvres de Geneviève Attinger.
J’y ai rencontré dans un souffle ténu, l’éternelle histoire des femmes, de l’amour, de la vie. J’ai senti les mains d’un homme étreignant un déshabillé, j’ai soutenu des femmes perdues dans l’immensité de la vie, j’ai baigné dans l’eau, dans cet océan omniprésent, j’ai croisé un matelot titubant mais beau comme un dieu, dans les rues de la soif d’un vieux quartier de Lorient, piège à demoiselle, l’histoire éternelle d’une femme dans chaque port. Mon âme de marin a vibré sur le vieux Poséïdon soufflant sur les aussières d’un navire que l’on devine, corps mort d’une ancre pour un mouillage éternel au fond des abîmes. De la méduse pétrifiante, aux blues des corps à corps après une nuit blanche. J’ai redécouvert le travail de Geneviève Attinger, comme si je le voyais pour la première fois. Me projetant au coeur de l’Alsace dans la Bretagne de légende, touchant de chacun de mes doigts le combat éternel de la femme.
Merci Geneviève pour ce travail, qui ont delà du fil et du tissu, touche l’âme et les consciences, par les cris, les messages et les révoltes que vous transcrivez dans chacun de vos points.