Elles s’envolent avec l’été, légèreté de l’être, légèreté du peu que nous sommes, elles sont belles, duveteuses et fragiles dans l’air du soir .. bientôt, peut être qui sait couchées sur mon cahier d’herbes, couronnant de leur dentelle et revêtant leurs étoiles en s’efforçant de faire germer la graine d’une création à venir.
Parce que Raimbow Loom fait partie de notre quotidien depuis le mois d’avril et que ça élastique à tout va depuis ….
Du haut de ses dix ans, elle m’a dit, je vais te faire des bracelets, mais ceux là tout le monde va craquer, parce qu’ils te ressemblent maman, ils sont pour la Bastidane, elle est partie dans l’atelier, est revenue avec une boite de perle, et elle a travaillé en secret.
En cachette, elle a glissé un bracelet à mon poignet et puis un autre … et ils sont magnifiques. Au point où je me demande bien, si quelques couturiers ne pourraient pas s’en inspirer.
Me voilà avec deux bracelets Pauline L., et je peux vous dire Chanel tu peux t’accrocher …
PS : en plus ils s’éclairent la nuit, comme ça je ne peux pas me perdre ;-)
Attraper une assiette et tout arrêter, juste parce que c’est bleu, alors envie de gribouiller …
le bleu Luneville ….
ou le bleu de la Drôme, le bleu Sainte Uze ….
Juste envie de manger dans du bleu, celui qui ornait les rideaux de cheminée d’oiseaux merveilleux au point de tige ….
fermer son cahier et préparer le déjeuner …. parce que la rêverie passe avant la vraie vie.
Le bleu profond attire l’homme vers l’infini, il éveille en lui le désir de pureté et une soif de surnaturel. C’est la couleur du ciel tel qu’il nous apparaît dès que nous entendons le mot ciel.
Kandinsky, Du spirituel dans l’art
…. Les étoiles mouraient dans ce beau ciel d’automne
Comme la mémoire s’éteint dans le cerveau
De ces pauvres vieillards qui tentent de se souvenir
Nous étions là mourant de la mort des étoiles
Et sur le front ténébreux aux livides lueurs
Nous ne savions plus que dire avec désespoir
ILS ONT MÊME ASSASSINÉ LES CONSTELLATIONS
Mais une grande voix venue d’un mégaphone
Dont le pavillon sortait
De je ne sais quel unanime poste de commandement
La voix du capitaine inconnu qui nous sauve toujours cria …
IL EST GRAND TEMPS DE RALLUMER LES ÉTOILES
Guillaume Apollinaire
Ils s’échappent systématiquement tous les quatre, quatre voyous, quatre fugueurs, et ils se promènent en liberté, leur propriétaire devient fou, j’en suis sûre. Ils viennent vous faire des câlins quand vous sortez de votre véhicule … Mon petit rien du jour, juste en revenant du travail.
Ils sont trop délirants, et trop gentils, une belle histoire à écrire je crois. Les quatre copains qui voulaient vivre leur vie. Le mouton est trop gentil, il vient pour qu’on lui gratte entre les oreilles.
Elles ont élu domicile dans le jardin de ma mère, de temps en temps elles perdent des plumes, alors je les ai ramassé, et je me suis souvenue que lorsque mes filles étaient petites on avait fait un cahier de plumes en 2007, tant d’années déjà. Maintenant les cahiers de plume ne les intéressent plus alors j’ai fait un page dans mon cahier … juste pour le plaisir.
le cahier de ma puce en 2007
Au bout de la cour de récréation, un pommier, et … des souvenirs qui remontent à la surface, ça sent les pommes et l’automne … ça sent l’école …
Le ciel bleu de Provence, bleu Mistral … bleu … comme seuls les ciels chez nous peuvent l’être.
Et des chagrins d’école qui reviennent ….
Et faire le soir, ses devoirs …. comme avant, comme quand …
Que peut être le premier jour de septembre … si ce n’est un grand jour de nostalgie, pour beaucoup, et pour d’autres un peu moins …
Bonne soirée à vous, et bon anniversaire à ma filleule …
