Ils sont incontrôlables, ils arrivent où on s’y attend le moins, chaque année est une quête, où vont ils décider de croître ?
Je les ai découverts par hasard au détour d’un chemin de terre.
Fragiles et forts à la fois, leurs corolles translucides apprivoisent le soleil vespéral.
Ils sont légendes. Ils parsèment de grenat l’immensité des terres, inexorablement, ils se dressent, bravant le travail des hommes.
Ils signent en une fanfare silencieuse d’une armée éteinte, l’arrivée du printemps, narguant le froid et le gel inhabituel d’une saison balbutiante, de leur robe froissée
Ils s’inscrivent chaque année dans l’histoire de nos montagnes, comme un rêve renouvelé en un instant de solennité
Je fête leur arrivée en un rite païen, m’immolant dans l’écarlate de leur lumière, au coeur d’une vallée sacrée dont bien peu connaissent l’importance.
Debout dans leur embrasement, les bras écartés en une prière sans dieu, une ode à la terre, au coeur du vent, je suis le seigneur de ma montagne.
Au loin le château veille sur l’histoire du temps. Les bastides sommeillent et le moulin renait dans le Mistral déclinant.
Les coquelicots symbole de renaissance et de fertilité sont là.
Lundi 2 mai, 19h15 – Entre Ansouis et Sannes …