C’est la fin des vacances

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Il fait lourd, il fait orageux, à un point que c’est cette chaleur moite qui rêveille .. on se croirait dans un autre pays.

Le pire c’est qu’il ne pleuvra pas

 

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Ca sent la rentrée, la nostalgie de l’été me guette …

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Le Luberon et la Sainte Victoire se drapent de brumes denses …

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Les citrouilles et potirons annoncent le départ d’une nouvelle saison …

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La sécheresse est là, nos fontaines se taisent,  les ordres sont tombés depuis le 15 août, afin que les touristes puissent se baigner dans l’étang …

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C’est le moment de ramasser les potimarons

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Il fait si chaud que les sangliers sont descendus dans la plaine, il n’est pas rare d’en croiser la nuit, où de les entendre au creux des étoiles. Ils ne savent pas où boire.

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J’écoute dans le lointain, les horloges des villages se répondrent, elles sonnent les huit coups du début de matinée, elles sonnent la fin de la liberté.

 

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Je n’aime pas la rentrée, je n’aime pas les derniers jours du mois d’août, ce moment où petite fille je savais ma liberté perdue pour 9 mois, où il fallait que je mette des chaussures et m’asseoir 8h00 par jour sur un banc de classe à écouter la litanie des cours qui ne m’intéressaient pas … j’aurai préféré m’asseoir sur cette chaise qui se meurt au pied d’un arbre  à écouter le coassement des corbeaux et le jacassement des pies.

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en regardant les escargots jouer les équilibristes, je crois que j’ai le cafard.

et puis j’ai réalisé que je n’allais plus en classe, alors je me suis assise dans le fauteuil tout cassé et j’ai écouté les corneilles.

 

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PS / 9h10, le soleil a percé la brume ….. je vais peindre mes chaises …. c’est quoi cette nature qui joue avec mon moral … Il fait toujours aussi chaud ;-)

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Vide grenier, la vache !!!!

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Le vide grenier de l’étang de la Bonde, des centaines d’exposants et 40 ° C à l’ombre, je me meurs,

et je fouine, l’homme est récalcitrant à chacun de mes coups de coeur …

« toi et tes goûts de c….. » je frôle le divorce pour un service de table année 60.

 

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L’eau manque terriblement, je n’ai jamais vu la Bonde aussi asséchée …. la plage est immense …. les enfants courent après l’eau …

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Il va vraiment falloir qu’il pleuve ….

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Quelques granny esseulés s’étirent en plein midi ….

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Certains touristes qui ne sont pas encore sur la route du retour, posent la question fondamentale de l’été, avec un accent à faire taire les cigales

« Qu’est ce vous appelez réellement des verres à Pastis ? »

 

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Je flâne en plein soleil, il fait tellement chaud, que je n’ai même pas envie d’allumer une cigarette c’est dire ….

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Et par terre entre un bidet, une batterie de voiture et des dames jeanne elle est là …. elle m’attend, elle m’observe ….. je fais un bond de 47 ans en arrière … je la prends dans mes bras, je la serre contre moi …. La vendeuse me dit un prix astronomique …. vous savez c’est très très vieux …. je la regarde …. vieux, vous êtes en train de dire que je suis une antiquité, Madame ? Je marchande, je séduis, je remarchande, j’en tire un prix normal enfin presque …. je la veux. Elle en a fait des kilomètres en voiture, elle a été bercée, dorlotée, habillée même, trimballée dans un couffin de poupée. Un film super 8, craquèle dans ma mémoire, et je vois une petite fille aux anglaises brunes, aux yeux d’un bleu comme personne ne peux l’imaginer, celle qu’on appelait le petit Renoir …  je la vois son couffin dans les bras, le berçant de mille attentions,  c’est ma soeur qui n’a jamais fait un pas sans elle pendant des années ….. ma soeur et sa vache …

Je vous la présente ….

 

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j’ai 3 ans et demi

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J’ai 3 ans et demi, je viens d’être opérée des amygdales, je crois, je suis à l’hôpital …

Maman me ramène une petite commode verte, avec à l’intérieur des vêtements pour ma poupée mannequin, c’était la fin des années 60 … ce matin j’ai regardé dans le soleil levant ma commode, usée, fatiguée mais toujours là, depuis d’autres sont venues lui tenir compagnie, au départ boite à couture, elles sont devenues, boite à tout et surtout à petits riens.

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et puis j’ai eu de la visite de mon petit rien de la semaine, c’est l’heure du biberon, la tétine du biberon est encore trop dure pour lui, alors c’est une vieille pipette compte gouttes de médicaments qui fait l’affaire ….

 

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Il est si petit …. mon sauvé des poubelles ….

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Il est encore tout sale …. mais chaque chose en son temps, d’abord l’adaptation.

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Minuscule vie …. il a repris du poid, ses yeux sont moins exorbités par la déshydratation, d’après ses dents, il n’a pas plus de trois semaines ou tout juste.

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Il s’appelle Mousse, un nom qui peut se comprendre de maintes façons,

que se soit dans le domaine du tricot, de la couture, de la cuisine, des jardins et aussi des marins ….

Bonne journée à vous.

L’odeur de la fin des vacances

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Les ronces s’emmêlent et appellent aux gelées …. et au goûter d’hiver ….

 

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Un grillon vert s’essaye au camouflage ….. Jiminy Cricket … en quelque sorte …. nous avons tous besoin d’une conscience n’est ce pas.

 

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Le soleil se couche plus tôt …

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Et ma mini récolte, j’ai raté mes photos de noisetier, une bonne raison pour un autre petit rien ……

J’ai reçu ma lettre d’inscription ….

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pour Poudlard et vous ?

Des années qu’elles m’accompagnent mes petites sorcières, qu’elles surveillent mes faits et gestes sur mon bureau, mais est ce que vous vous souvenez d’elles ? C’était la manif des petites sorcière ICI …et LA

L’automne va arriver bien vite, on a reçu la liste des fournitures scolaires pour l’école des sorciers et Halloween va être vite là  aussi, et ici Halloween ça se fête … belle journée à vous …. on se prépare très longtemps à l’avance.

 

 

 

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Broder autrement, l’Arlésienne 2004

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En rangeant mon atelier, je suis tombée sur l’arlésienne rose, brodée sur une toile à matelas …. je ne l’avais plus jamais regardée vraiment depuis ce temps … parce que lorsque j’ai terminé un ouvrage, il finit sa vie dans une belle boite Ikea, jusqu’à qu’il me sorte des yeux ou que je le redécouvre ….

J’avais teint soigneusement les dentelles, les rubans de soie et les fils pour un harmonie quasi parfaite.

Lorsque je vois les broderies qui s’emmêlent les unes les autres, les perles et les boutons,  je me dis que j’étais à l’avant garde vraiment …. bien avant d’autres créatrices, je n’ai qu’un seul regret … ne pas avoir fait cavalier seul dans la blogosphère beaucoup plus tôt. Lorsque j’ai crée le blog collaboratif Histoires de boites à couture en 2005, un des premiers blog créatif de la blogosphère française,  je n’imaginais pas, je n’étais pas prête, je ne pensais pas à autant d’égo de la part de mes semblables et à autant de pillages les unes les autres autant de bassesse et de coups bas, je n’avais même pas imaginé qu’on pouvait monnayer tout ça, en même temps c’était tellement une belle expérience et de nombreux fous rires, surtout le jour où je m’aperçus qu’une créatrice avait affublé son cher et tendre, d’un prénom anglais, alors qu’il porte un prénom bien franchouillard par son baptème, je n’avais pas réalisé que le mien en portait un vraiment, et que ça devait être très chic….  Mais bon on ne refait pas le passé, et j’aime détailler les broderies,  dont chacunes, chaque points, chaque perles  me rappellent les quelques mois couchée sur un canapé, le temps qu’une de mes merveilles viennent au monde.

 

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Vous êtes nouvelle ici ?

Classé dans : 365 petits riens | 15

J’aime aller le dimanche matin sur le marché de mon village, surtout quand il y a les puces des couturières …. Mon village c’est des chiens heureux et des gens tranquilles …. Sauf l’été …. où on attend patiemment fin octobre.  J’adore quand un nouvel habitant voire un touriste, me pose la question qui tue …. « Vous êtes nouvelle par ici ? », vous devriez acheter dans notre village, il fait si bon vivre ….

Ca m’arrive à moi, un peu trop souvent à mon goût,  c’est arrivé à un copain d’enfance que j’ai rencontré ce matin, qui ressemblait à un boxeur prêt à combattre, de la bouffaride qu’il s’est prise,  le trois quart du hameau voisin lui appartient ou appartenait à sa famille, tous ses ancêtres y dorment sous les croix de fer forgé du cimetière à côté des miens, l’Eglise nous y a vu enfant de choeur, nos mariages et nos baptêmes et y verra nos enterrements, que la moitié des hectares du Luberon, tu les connais par coeur, pour avoir accompagné maintes et maintes fois et porté la biace du grand père pour l’ouverture, et que les boum que tu faisais à l’époque, c’était pour cette nuit tant attendue de septembre, quand les garçons se débinaient dès les premières lueurs de l’aube, fusil à l’épaule à la recherche des sangliers  et  c’est au moment précis, à cet instant même,  où l’énergumène endimanché, l’accent en saute rigole te pose la question, qu’il te vient une envie de meurtre avec préméditation … tu as envie de lui mettre la baffe gauloise, le coup de chevrotine  dans les fesses et d’entrer en résistance contre les légions romaines, surtout que de la potion magique tu sais où il y en a.

Et un ancien élu de la République,  te croise, alors que tu entames le troisième fou rire avec ton copain que les bétises mémorables de l’enfance t’obligent à prendre, l’ancien maire qui devient hilare à son tour, quand nous lui racontons que nous tremblions tous de trouille quand il nous faisait des remontés de bretelles, de pots de fleurs intervertis de fenêtre en fenêtre ou d’autres bétises toujours inavouées, que même devant le cercueil d’un des nôtres dans des larmes emmélés de sourires, nous jurions n’avoir jamais commises, Nous ! Implorer les esprits et les feux follets dans le cimetière, jamais nous ne l’aurions fait, les doigts croisés dans le dos, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer …..  Finalement, monsieur le maire n’est plus si vieux qu’avant, surtout quand il ose enfin raconter les bétises de son temps, d’une dame morte centenaire que nous connaissions tous, qui lui courait après avec un balai et lui collait des roustes quand il faisait des bétises, le vouyoyant à partir du jour où il fût maire …. et nous beaucoup moins jeunes, et va t’en expliquer à l’olibrius en chapeau de paille et aux paroles non indigène, que sa face de poupre (poulpe), il se la garde ce pebron, et qu’il retire son tafanari de ce banc, car c’est celui du Sénat (des anciens du villages) qu’il n’a pas le droit d’y siéger et surtout qu’il aille se faire scoundre, parce que nous ce village c’est le nôtre, même si on ne fait pas la pintade du matin au soir devant l’école ou dans les rues et qu’on ne s’octroie pas le droit de faire du culturel plus que de raison pour remonter intellectuellement le niveau si bas de la population endémique, parce qu’on n’a pas besoin de faire du culturel dans nos villages, parce que ce sont nos villages, notre culture.

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C’est ainsi la vie des villages, et des souvenirs d’enfance …. Ca se passe en Provence, mais je pense qu’ailleurs, ils doivent avoir les mêmes problèmes.

PS / Pièces rapportées, contrairement à toi, nous, nous nous  savons et oui il y a les maisons porte scoumoune, celles qui seront inondés quand il pleut, et surtout celles que si tu casses le mur, la route s’effondre, certaines même on les a vu se construire de bric et de broc, il en existe même des hantées par la dame blanche (je te le raconterai une autre fois)   mais comme tu restes sur ton piédestal, que nous sommes des moins que rien pour toi, juste des pacoulins autochtones, quelquefois anciens doryphores (mais au bout de 45 ans tu perds le titre)  et que tu ne nous adresses même pas la parole quand tu nous croises dans la rue, l’air hautain de ton aristocratie citadine, n’imagine même pas que nous te le dirons … installe toi chez nous, pas de problème …..

PPPS / de vous à moi, je me la pète, durant les puces des couturières, une dame à mis pour exemple mon sac « esprit de Camargue » pour vendre ses galons …. tiens du coup j’ai fait la galine …..

 

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Secouer sa nappe

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Il suffit de peu quelquefois, d’une nappe tâchée, que l’on met à laver puis à sécher, et quand le ciel s’assombrit on la rentre et on la plie délicatement … et puis on détaille ….

 

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Une femme cheveux défaits, un homme qui la regarde, une femme non voilée ….

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et la cité d’Ispahan vous bondit à la gueule, et le sourire des messieurs iraniens vous reviennent en mémoire …. ceux qui dormaient la nuit dans les dow à même le pont des bateaux enroulés dans ces nappes … ils travaillaient 20 heures par jour.

et Port Zayed me revient en mémoire, et l’odeur du souk iranien me saute à la gorge …. je suis là bas, et plus rien ne m’empêche de revenir …

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et je regarde le coucher de soleil sur la ville, c’était le 14 février 2011