Les jeudis de Saint Martin

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On s’est tellement marré que j’ai oublié de prendre des photos, je les ai faites vite vite avant de partir et j’en ai oublié …. et elles sont floues  …

On avance à petit pas et tranquillement, on défait on redéfait jusqu’à que ce soit acceptable à l’oeil …

Et surtout il y a des douées qui vont bien plus vite que les autres … n’est ce pas Roselyne … ?

Puis qu’on on parle toute en même, le point de chaînette devient le point de tige, le point de bourdon devient le point de chaînette et on s’emmêle joyeusement les aiguilles et on aime ça … à la semaine prochaine mesdames ;-)))

Vamos a la playa ohohohohohoh ….Welcome to Kitchland ….

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En triant ses cartons, on a quelquefois de drôles de surprises …… je vais me lancer dans la fabrication de maillot de bain (Maman j’ai besoin de la surjeteuse)

j’en ai au moins 8 mètres de celui là, de quoi faire 15 débardeurs …

dans la série pas tout à fait de la maille, pas encore du Lycra …..

 Et j’ai même la série pour une collection de Paréo « Retour de campagne maritime » ;-)

 Diantre que vais je faire de tout ça ……

Ce n’est que la face visible de l’iceberg ….

Collection année 50, année 60

 Flute j’ai oublié de prendre en photo les 70 ….

Ensuite année 80

et 90

Si quelqu’un a une idée pour l’utilisation du jersey pas encore lycra je prends …. parce que pour une fois je sèche …..

Bon je retourne à Kitchland, j’étais tellement morte de rire à ouvrir mes cartons que j’ai cru un instant que je n’étais pas chez moi, mais chez quelqu’un d’autre.

Au fait Ikea vient d’être côté en bourse grâce à moi, merci les boites ….

Hier, c’était la Sainte Barbe

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« Quand lou Blad vèn bèn, tout vèn bèn »

 

En Provence hier, on a semer le blé de la Sainte Barbe , lou blad de Santo Barbo, dans des soucoupes, c’est une tradition millénaire, qui remonte à l’époque de l’antiquité grecque et romaine. (Mon professeur de provençal au Lyçée racontait même que c’était un rite égyptien datant des pharaons). Elle représente les prémices de la moisson sous forme de blé en herbe. La légende dit que si la germination se fait bien et si le blé est bien vert, la prochaine moisson sera abondante, et que la prospérité sera sur les vôtres et sur votre maison.

Ce rite quasi païen représente la fécondité de notre terre, ou tout à l’air de sommeiller en ce moment, mais où tout en souterrain vit et se prépare à l’éclosion du printemps. Symbole fort d’une renaissance, ancré dans nos mémoires depuis la nuit des temps.

 Je ne peux m’empêcher de faire ce geste, chaque 4 décembre, un peu comme si semer ces quelques grains de blé perpétuait à jamais l’esprit et la mémoire de mes ancêtres.

Il vous faudra trois sietoun (petites assiettes)  chez nous il y en a toujours un peu plus parce que j’ai des filles qui se chamaillent pour planter blé et lentilles, comme la trinité, pour planter votre blé et vos lentilles, un petit peu de coton humidifié chaque jour, et un endroit chaud. Un joli ruban  sera obligatoire pour tenir vos blés, lorqu’ils seront bien hauts.

 

Marseille, mon amour

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C’est un ouvrage que j’ai fait pour le concours « Marseille, porte de la Méditerranée … » Je suis marseillaise, je ne pouvais ne pas le faire, c’était inévitable, surtout en partance pour le Moyen Orient … c’était en 2009, je le trouve trop sobre, je vais le reprendre, je vais l’illuminer de toutes les odeurs de toutes les couleurs qui font que Marseille est ma ville, je vais le transformer de telle sorte que vous ne le reconnaîtrez pas …. je vous le promets …. il n’est ni assez brodé, ni assez chargé, ni assez perlouzé, ni assez pailleté ….. il n’y a pas assez de mon âme en ses fibres.

Marseille, seule ville au monde née d’un amour, l’amour d’une jeune fille  pour un beau marin.
Marseille, la ville sirène, lorsque l’on part, lorsqu’on arrive, la première chose que l’on voit, c’est Elle, la Bonne Mère, parée d’ors dans la lumière d’un ciel pur et éclatant, et moi la mécréante, c’est Gyptis que je vois attendant son marin. Marseille m’a rappelé à chaque fois que je suis partie, comme une vieille maîtresse que l’on n’aime plus, mais qu’on ne peut se résoudre à quitter, elle me sait infidèle, mais me pardonne à chaque fois. Elle ensorcèle, elle exaspère, elle est coléreuse, c’est Marseille.
 Mon ouvrage c’est Gyptis et Protis, c’est l’arbre de vie, l’olivier qui partout où je suis, représente mes racines marseillaises et provençales, c’est une cigale cachée dans ses branches. C’est de cet amour unique, antique, que cette ville fut bâtie et est arrivée jusqu’à nous  par delà les siècles, cette ville est amour, cette ville est unique. Unique comme le tarot, ancêtre de tous les jeux de divinatation et de hasard. Je suis du Sud,  j’en conviens, je l’avoue, avec les défauts de mon tempérament et ça vous ne pourrez jamais l’ôter, il faut être génétiquement programmée pour ressentir tout cela,  l’esprit du Sud, ça ne s’apprend pas, on l’a ou on ne l’a pas …
Quand je vois ce qu’ils ont fait de toi ma ville, l’image qu’ils veulent en donner,  je pleure, je me sens martyrisée….mais je sais qu’à travers tout, à travers tes déchirures, tes meurtrissures, ta misère, tu survivras,  car je t’appartiens à jamais pour l’éternité.

Le charme de mon vieux pull over

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Il a été tricoté il y a au moins 35 ans, ma tante avait simplifié un peu le jacquard du haut, c’est une modèle de 100 idées, j’ai eu la flemme de plonger en apnée dans mon antre pour vous le rechercher et chercher le nom de la créatrice, dès que je peux je le ferais.

Il est increvable et je suis conservatrice,  tout ce qui a été fait des mains que quelqu’un que j’aime ou que j’ai aimé, j’ai gardé. Je l’ai porté des années durant sans m’en lasser.

Laine Bergère de France, qualité sport …

 Il est beau non ?

 je vais le laver, et demander à ma fille si elle veut le porter, je pense qu’il doit m’être un peu étriqué …

faut dire que depuis mes 15 ans, j’ai pris un peu de poids ;-)

A moins que je ne mange plus rien jusqu’à que je puisse le mettre ce qui est aussi une solution ;-)

Je continue les petits riens, parce que de temps en temps je prends des colères, qui tombent aussi vite qu’elles sont montées Puis après je me dis …. pffft à quoi bon, de toute façon je ne changerais rien à la mentalité des gens, alors pour vous, celles qui me lisent sans arrière pensée

Merci à vous toutes d’être là …

 Il fait très beau, depuis quelques jours chez nous, je vous offre un peu de notre soleil.

le café est prêt, on peut le boire en terrasse, bien emmitouflées.

Mon zozio de paradis

Classé dans : 365 petits riens, Décembre | 16

En 2008, je dessinais pour une revue, ces petits dessins qui n’ont pas été sélectionnés, les lectrices préférant les photos … ils ont trainé quelques temps sur Picasa,  alors je les offrais sur le blog Histoires de boites à couture pour faire un dictionnaire de point
en janvier 2009

Puis je faisais avec mes dessins un prototype de broderie, que j’ai retrouvé au fin fond de mon atelier … et les fils aussi ;-)

Jamais terminé parce que entre temps une créatrice vendait en kit son oiseau de Paradis …. ca m’avait fortement contrariée et découragée ….

J’étais trop occupée à l’époque, je travaillais, les premières Aigui’lles en Luberon à monter, mon livre à préparer et mon départ pour Abu Dhabi ….

Je me demande si je pourrais être accusée de copie, si je le terminais et le vendais en kit ;-))))

Bon est ce que je continue les petits riens ou pas …. je n’ai plus envie de les faire, je mets des galons, les gens utilisent des galons, je mets des perles les gens utilisent des perles, si je mets une merde, ils font la même merde mais mieux, ça me gonfle ….. au plus haut point … je suis en période de doute … je pense très sincèrement arrêter de montrer quoi que se soit.

Belle journée à vous.

C’est reparti pour un tour ?

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Une page se tourne, 2011 va se refermer,

une autre s’ouvre sur une nouvelle année

que sera 2012 ?

Des petits riens quotidiens, cueillis comme des petits bonheurs qui de jour en jour forment une bulle hors du temps, qui chaque matin sont la promesse d’une journée à naître, d’une vie tout simplement à vivre comme tout le monde et qui au fil du temps font que  l’extraordinaire banalité du quotidien, offre à mon regard la chance de m’émerveiller encore et toujours …

Je veux bien essayer de continuer, mais ne me laissez pas tomber d’accord ?

Alors à demain …