A faire un grand voyage …. c’est pour la nuit de la Broderie, et c’est dans peu de temps
L’autoroute m’a offert des histoires courtes à lire, j’ai choisi mon temps de lecture ….. j’ai adoré la machine à distribuer de la lecture. Un petit rien comme je les adore, comme il faudrait en rencontrer chaque jour pour que la vie soit chaque jour plus enchantée … et vous avez vous rencontrez sur les autoroutes Vinci, la machine à histoires. Elle est magique, on appuie sur le temps dont on dispose, elle réfléchit et imprime tout doucement dans un bruit discret votre histoire celle qu’elle a choisi pour vous …..
Je vois d’ici, les grands auteurs, les grands éditeurs tordre le nez de dédain ….. c’est en commençant à lire la composition des boites de conserves et à déchiffrer les panneaux publicitaires qu’on apprend à lire qu’on se le dise …
Belle journée à vous.
Des bocaux qui trainent depuis des lustres, des perles anciennes, oiseaux en verre filés … de la mousse et des bouts de verre usés par les vagues, quelques boutures …. je me suis créé à nouveau des jardins secrets ça fait presque 6 ans que je n’en avais faits c’était ICI, le 5 décembre 2010, quand je vivais dans un immense gratte ciel et que j’avais besoin de me perdre dans une bulle de sérénité, depuis c’est vrai que je n’en avais pas ressenti le besoin.
Et puis j’ai vu mes vieux bocaux, de la mousse derrière la fenêtre du salon, et j’ai ouvert mon petit monde à la poésie …. je ne trouve pas mes minuscules cages dorées, perdues au fond d’un autre bocal dans l’atelier, mais ça ne saurait tarder … j’y retourne dans mon atelier, j’en ai besoin également.
Je vous souhaite une belle journée sereine, une journée à vous perdre dans les bulles de jardins.
A demain, peut être …si je ne m’égare pas dans la mousse profonde d’une cascade de songes, au coeur d’une bulle de poésie.
On imagine quelquefois que nos petits riens ne servent à rien, et puis un jour, ils reviennent à la surface et deviennent un ouvrage, puis deux, puis un livre entier …. de la Camargue, à la Bretagne, des Montagnes des Alpes aux champs de fleurs de mon Luberon, du jardin de grand mère à cette si belle ville qu’est notre Capitale, ils sont nés de fil et soie, de laine et coton.
J’ai le bonheur de vous présenter Broderie Poétique, l’Eté de la Princesse des Petits riens …..
A feuilleter ici
Ils sont incontrôlables, ils arrivent où on s’y attend le moins, chaque année est une quête, où vont ils décider de croître ?
Je les ai découverts par hasard au détour d’un chemin de terre.
Fragiles et forts à la fois, leurs corolles translucides apprivoisent le soleil vespéral.
Ils sont légendes. Ils parsèment de grenat l’immensité des terres, inexorablement, ils se dressent, bravant le travail des hommes.
Ils signent en une fanfare silencieuse d’une armée éteinte, l’arrivée du printemps, narguant le froid et le gel inhabituel d’une saison balbutiante, de leur robe froissée
Ils s’inscrivent chaque année dans l’histoire de nos montagnes, comme un rêve renouvelé en un instant de solennité
Je fête leur arrivée en un rite païen, m’immolant dans l’écarlate de leur lumière, au coeur d’une vallée sacrée dont bien peu connaissent l’importance.
Debout dans leur embrasement, les bras écartés en une prière sans dieu, une ode à la terre, au coeur du vent, je suis le seigneur de ma montagne.
Au loin le château veille sur l’histoire du temps. Les bastides sommeillent et le moulin renait dans le Mistral déclinant.
Les coquelicots symbole de renaissance et de fertilité sont là.
Lundi 2 mai, 19h15 – Entre Ansouis et Sannes …
Le soleil se lève derrière les amandiers en fleurs, petit moment privilégié des habitants des campagnes.
Ma boite s’est embellie de strass, de paillettes et de perles …
Une copine a fait son entrée, minuscule, et ratée, elle est un vrai « jifoutou »… renouveler l’expérience mais avec d’autres matières.
Et puis je rajoute un peu de clichés à ma collection de nuages… parce que j’aime ça ….
Je vous laisse Sir Angus piétine, il veut ses vêtements … aujourd’hui est réservé à mon Improbables ….
La Chapelle Saint Joseph est un écrin, chaque année, j’y ai découvert des oeuvres à couper la respiration. En ces lieux de cette modernité qui dans les années 60 a purifié les nouvelles églises de tout ornement, ne laissant place qu’à la méditation, les murs de cette église au coeur de Sainte Marie les Mines offrent un support incroyable aux oeuvres de Geneviève Attinger.
J’y ai rencontré dans un souffle ténu, l’éternelle histoire des femmes, de l’amour, de la vie. J’ai senti les mains d’un homme étreignant un déshabillé, j’ai soutenu des femmes perdues dans l’immensité de la vie, j’ai baigné dans l’eau, dans cet océan omniprésent, j’ai croisé un matelot titubant mais beau comme un dieu, dans les rues de la soif d’un vieux quartier de Lorient, piège à demoiselle, l’histoire éternelle d’une femme dans chaque port. Mon âme de marin a vibré sur le vieux Poséïdon soufflant sur les aussières d’un navire que l’on devine, corps mort d’une ancre pour un mouillage éternel au fond des abîmes. De la méduse pétrifiante, aux blues des corps à corps après une nuit blanche. J’ai redécouvert le travail de Geneviève Attinger, comme si je le voyais pour la première fois. Me projetant au coeur de l’Alsace dans la Bretagne de légende, touchant de chacun de mes doigts le combat éternel de la femme.
Merci Geneviève pour ce travail, qui ont delà du fil et du tissu, touche l’âme et les consciences, par les cris, les messages et les révoltes que vous transcrivez dans chacun de vos points.
Parce que c’était sublime, c’est tout ce que j’aime dans ma vie, les chevaux, les broderies, le feutre, les coutumes ancestrales, la cérémonie de l’habillement du mariage. Il est rare que je sois émue, mais les larmes me sont venues. Les chapeaux en crins de cheval, les tapis de selles, des quilts fabuleux, des artisans d’art d’une si grande humilité qui au délà du temps conservent leur patrimoine. Que vous dire de plus ? Que je suis tombée amoureuse d’un peuple, le peuple Yakut. Merci à toi, Gul, qui a permis que je puisse embrasser tout cela, de mon regard et avec mon objectif.
Les videos avec les chants et les prières traditionnelles sont en court de montage.