Ceci est la restropective, d’un article posté, il y a exactement 1 an sur le blog des Z’aventures de MamZelle ZaZa aux Zémirats …. et n’imaginez surtout pas que c’est du réchauffé, ce soir je fais l’Aïoli ….. et cette article est réédité à l’attention personnelle de Dame Martine, iconoclaste de la culture provençale.
Mercredi des cendres, c’est à dire aujourd’hui ….
8h00 PM, retour de l’entraînement du rugby …..
et regardez Ze French China Clock ….. heure de passer à table ….. ;-)
Mais pourquoi me direz vous, passez à table si tard dans la soirée ?
Pourquoi ne pas se contenter d’un burger pris sur le chemin du retour ?
Un burger, le mercredi des cendres, alors que Monsieur ZaZa est trop déprimé, parce que tous ses copains des « charretiers du Sud Luberon » sont en train de finir de manger le sempiternel et traditionnel Aïoli du mercredi des cendres …. chez le très grand et célèbre cavalier voltigeur de France, Jean Charles dit Charlie ….
Quoi, qu’entends je ? Le mercredi des cendres, on mange l’aïoli, mais pourquoi Mazette ?
Parce que dans le Sud de la France, le mercredi des cendres est un jour chômé …. payé ou non payé, un jour de vacances ou pas, un RTT obligatoire offert par la maire ou le patron s’ils sont provencaux. Personne ne travaille ce jour là … (à part quelques estrangers pas du tout au parfum) et pourquoi ?
Parce qu’on mange l’aïoli,
vous imaginez vous un peu, l’haleine de serial killer du trois quart de la population, pendant les réunions, chez le toubib, à la banque, au marché ….. les dentistes même s’ils ne sont pas provençaux ferment leur cabinet afin de survivre à cet après midi là !!! Faut pas avoir un malaise à Marseille après 14h00, nos héros les pompiers vous assomment en vous faisant le bouche à bouche …. ou vous réaniment juste en vous parlant ….
Où en étais je ?
Oui, alors je disais, rater un mercredi des cendres des charretiers, c’est comme rater la FIAC pour un directeur de galerie d’art, rater Aigu’illes en Luberon pour une quilteuse ;-), rater la finale de la coupe du monde de football ou du tournoi des 6 nations, un grand Prix, ou même Noël, c’est indécent, incommodant et vous laisse un goût de non accompli durant une année entière ….. c’est comme ça et ce n’est pas autrement
Alors pour que Monsieur ZaZa se sentent moins seul devant les aventures du beau Mc Garret et de la jolie Kono en version originale in the text …. Mamzelle ZaZa a fait l’aïoli, un aïoli sommaire, mais un aïoli …
Un travail d’équipe je vous dis ….
MamZelle Zaza, reine du piano, pratiquant la délicate opération de faire bouillir légumes, poisson, oeufs et crevettes ….. le plus difficile étant de saler avec parcimonie le tout …. exercice de haute voltige, vous n’en doutez pas (je vous rappelle qu’il faut une belle dose de professionnalisme pour y arriver et être un excellent cuisinier ).
Monsieur ZaZa montant l’aïoli !!!
Et voilà comment la famille Zaza a réussi à perpétuer la tradition séculaire, chrétienne et provençale, de débuter le carème selon les coutumes (enfin celles de ZaZa), au coeur du Moyen Orient.
(quand je pense qu’ici ou ailleurs on te fait tout un plat, un ramdam avec le ramadan, nous c’est pendant 40 jours qu’on ne doit rien bouffer, et en plus même pas la nuit ……..).
PS :
Le problème aux Zémirats, c’est de trouver de la merlusse salée et séchée ………
Impossibeulllllllllllll …. alors
je vous présente mon Aîoli, plein d’Ail (chinois) d’Hammour (gros poisson sympathique mais pas assez salé d’ici, un mérou quoi ….), et des Légumes importés d’on ne sait où … et un vin rosé de Toscane (on fait avec ce qu’on a OK ….)
(c’est quoi çaaaaaaaaaa ? Dit la blonde de moins de 7 ans, génétiquement programmée celte … de l’aïoli, ma chérie – Beurkkkkkkk, je peux avoir juste les pommes de terre et du beurre …. Mam !!!! Il y a encore du boulot pour la coloniser celle là !!!!)
« Autour d’un aïoli bien embaumé et roux comme un fil d’or,
où sont, répondez-moi, les hommes de Provence qui ne se
reconnaissent point frères?
Frédéric Mistral
Bon ben, je ne vous embrasse pas, z’êtes d’accord, non ?
Le choc des cultures n’est pas forcément un choc entre les cultures de deux pays (proverbe du Luberon)