Le 20ème jour d’après – Oublier le temps d’un week end.

Classé dans : 365 petits riens | 1

 

Cuisiner le temps d’un week-end, croire que rien n’a changé, faire comme Si, afin d’évacuer le stress,  faire des pommes de terre à la suédoise, des artichauts à la provençale, les steaks au barbecue, et vivre au milieu des animaux, regarder les poules s’installer pour faire la sieste, suivi par celui qui travaille comme un dingue toute la semaine pour nous, suivre au rythme d’une des tortues, le temps qui passe et puis s’installer pour le café du petit déjeuner avec les palets bretons cuisinés par ma fille et sa grand mère, parce que c’est tout simplement ça un petit bonheur. Trainer dans sa « magnifîiiiiiique » tenue de confinement, et patienter calmement sans heurts ni tension, parce qu’il y a bien pire que chez moi. J’essaye de m’imposer des rituels juste pour imaginer que l’après existe. Heureusement que ma famille est là.

Prenez soin de vous.


Le 19ème jour d’après – Ils s’en vont pour ne plus revenir.

Classé dans : 365 petits riens | 1

Ce matin en ouvrant ma boite aux lettres j’ai découvert avec une immense tristesse, le commentaire de Louise Gauthier, la fille d’Alain Gauthier, illustrateur de renom, sur cet article que j’avais publié en 2014 et que je republie aujourd’hui. Il nous a quitté hier de cette saloperie de virus.

Je n’ai pas de mots et une immense tristesse, chaque jour est une hécatombe dans notre monde où tout va mal, tout va de travers.

J’ai découvert les illustrations d’Alain Gauthier alors que je travaillais dans un école et que l’on m’avait demandé de « virer » les livres un peu trop anciens, je n’ai jamais jeté un livre de ma vie, alors j’ai gardé Zizou Coquelicot, conquise par les illustrations  et j’ai fait des recherches car ces dessins me parlaient, me racontaient des histoires, m’invitaient à des voyages.  Je les ai pâlement recopiés car ils me transportaient et me transportent encore dans un monde irréel, dans le refuge de mes songes.
Je voudrais, moi l’inconnue, la toute petite blogueuse assurer de mon soutien tout ceux qui perdent un proche. Et je vous en prie, faites perdurer l’oeuvre de ce grand illustrateur pour nos enfants, car il est l’un de ses hommes qui avait le pouvoir de créer des rêves au bout de son crayon, et nous avons tant besoin de créer.
Les coquelicots sont fragiles, mais ils sont éternels, chez nous dans le Luberon, ils peuvent coloniser une terre entière pour en faire un mer rouge et fragile. Les artistes sont ainsi, fragiles, mais flamboyants.

Ceci n’est pas un petit rien.

 

 

 

 

 

 

 

« J’ai découvert au fond de la bibliothèque un livre d’enfant de 1974 … j’ai adoré les illustrations au point de gribouiller sur mon cahier … parce que Zizou ça m’interpellait quelque part … seuls mes très proches savent pourquoi …

DSC_0233 DSC_0236 Zizou Artichaut Coquelicot Oiseau … poésie immense dans les dessins, Je suis bien trop terre terre pour les textes ou j’ai perdu un peu de mon âme d’enfant …

DSC_0249 DSC_0257 DSC_0258 DSC_0259 DSC_0261 DSC_0280l’illustrateur est immensément connu, c’est Alain Gauthier, son monde fantaisiste, onirique, faussement naïf m’a transporté durant quelques instants dans le tendre monde de l’enfance… durant mon travail de mauvais copiste.

A découvrir ….  ICI pour en savoir un peu plus sur Alain Gauthier et un petit peu du livre …

Belle journée à vous »

 

Le 18ème jour d’après – Le petit bois

Classé dans : 365 petits riens | 2

Je me suis autorisée à sortir pour allez photographier le petit rien du jour, j’ai mis 45 minutes et 900 m (aller et retour) . On avait le droit enfant d’aller jouer dans le petit bois, mais seulement dans le petit bois, je suis donc retournée dans le petit bois. Le verger de cerisiers qui se trouvait à côté est devenue une jungle, le pavé mystérieux est toujours mystérieux , et le petit bois est toujours un petit bois, j’y installais ma cuisine avec des grosses pierres, des brindilles, je faisais semblant d’y faire un feu, je cuisinais les noisettes ou les champignons selon les saisons. Les noisetiers ont envahi le sous bois, les pins et les chènes également, j’ai vu la première noisette qui se formait.

Je ramassais des joncs et je faisais des paniers,  panier que m’avait appris à faire Pépé Fouques. C’était hier tout ça. Je crois qu’il y a toujours des fées dans le petit bois, même si les cerisiers sont devenus sauvage. Et puis nouvelle d’une grande  importance, des abeilles  habitent juste à côté.

Plus grande j’ai eu le droit d’aller dans le grand bois sur la colline. Mais bien plus tard, il fallait faire 500 mètres de plus, et je n’entendais plus ma mère m’appeler pour le déjeuner, mais j’avais une montre.

Bon week end à vous, il vaut mieux être seul que mal confiné, de ces souvenirs d’enfance sauvage, il me reste une facilité déconcertante à être confinée.

Prenez soin de vous, faites attention à vous, restez chez vous.

PS / Les Iris ont colonisé le chemin, hâte de les voir en fleurs.

 

 

Le 17ème jour d’après – Les abeilles n’en n’ont rien à faire.

Classé dans : 365 petits riens | 1

Oui les abeilles n’en ont rien à faire, des états d’âmes des humains, c’est le dernier de leur souci, elles passent d’une fleur jaune à l’autre sans se poser de question, elles n’écoutent pas les humains qui s’égosillent derrière leur écran, elle s’en foutent royalement, tu peux crier, tu peux hurler, tu peux vociférer à crier au complot, elles s’en foutent, je dirais même mieux c’est que ça les éclate que tu t’énerves, parce qu’elles savent au fond d’elle même que personne n’y est pour rien. Elles, elles savent ce que le mot solidarité veut dire, elles savent se serrer les coudes, elles savent que leur reine est là pour les guider. Mais pas toi, l’humain, tu t’insurges, tu as raison de t’insurger, mais à quoi ça te sert. Je me pose la question à chaque fois que je te vois crier,  si on te dit de ne pas sortir, ce n’est pas pour t’emmerder c’est pour te protéger, si tu dois faire une attestation pour sortir, c’est que tu es incapable de ne pas désobéir, tu ressembles à un enfant effronté qui ne voit pas le danger.  Pourquoi faut il que tu tergiverses, pourquoi faut il que tu descendes en flèche un gouvernement qui fait tout ce qui est en son pouvoir,  de toute son énergie pour te sauver, pour soutenir les entreprises, pour que tes enfants soient scolarisés malgré tout. Tu peux me dire quel est ton problème ? Tu hurles au sacrilège parce qu’un entrepôt frigorifique est réquisitionné pour entreposer nos morts, tu veux les mettre où les morts dans ton jardin, les morgues sont pleines, de villes en villes les corps sont transportés, car il n’y a pas assez de place, tu veux l’odeur des corps en décomposition dans les rues, car on ne peut les enterrer très vite.   Tu cries parce que les anglais construisent un hôpital mais pas nous, mais nous on a des hôpitaux et des cliniques, les anglais non, réfléchis 5 minutes. Tu es incapable de peser le pour et le contre, tu n’es pas capable d’analyser la situation et tu te promulgues gestionnaire de crise sans avoir tous les éléments, j’avoue que je deviens une abeille quand je te lis, je vaque à mes occupations en attendant que ton bon sens te revienne. Quand à toi journaliste, c’est bon on n’est pas neuneus au point que tu sois obligé de nous répéter 25 fois ce qu’un ministre a déclaré, on est confiné mais pas du cerveau, enfin pas tous.

Bonne soirée à vous, prenez soin de vous et exemple sur les abeilles.

Le 16ème jour d’après – La Dame de 11h00

Classé dans : 365 petits riens | 4

J’aime le blanc, je ne peux m’empêcher d’aimer le blanc, pour les fleurs, pour les tissus, pour les broderies. Les camélias persistent à fleurir, ils sont là pour l’élégance, la fausse roquette, si comestible et si utile au sol, qu’on la nomme l’engrais vert, celle que ma grand tante appelait des « marioules » et qu’elle faisait en salade ou cuite comme des épinards, et puis la plante des sorcières, rien que son nom est un appel à la rêverie, la dame de 11h00 qui ne s’ouvre qu’au zénith du soleil et reste jalousement recroquevillée sur elle même les jours gris, une plante toxique mais si jolie, si gracieuse, une fleur qui joue les coquettes, et puis les graines de pissenlit dont je ne me lasse pas.

Puisqu’on est dans le blanc, depuis quelques temps,  je me suis mise à amasser, à récupérer, à collectionner, de la vaisselle blanche en verre épais, les anglo-saxons l’appellent le milk glass, je dirais que c’est une opaline épaisse, j’aime ce sentiment paradoxal quand on les regarde, cette impression d’opacité et de translucidité à la fois. Bon encore une de mes lubies qui encombrent la maison, comme tant d’autres.

J’ai également retrouvé des fleurs en croquet, le centre me semble au crochet, je vais demander l’avis d’une spécialiste. Je commence à m’adapter à mon confinement, je crois même que j’y prends goût, peut être que finalement je vais rester comme ça, bien après le dé-confinement, je suis en train de développer un syndrome de Stockholm  avec mon jardin. Prenez soin de vous, surtout, faites très attention à vous, Cet après midi, si j’ai le courage je vais faire mes semis.

Le 15 ème jour d’après – Les cerisiers ont malgré tout fleuri

Classé dans : 365 petits riens | 1

Il y a deux fleurs sur le cerisier du japon, pardon le  Sakura, Hanami ne devrait pas tarder, cette fête fabuleuse qui a lieu au Japon pour la floraison des cerisiers, elle n’aura pas lieu cette année, comme tant d’autres choses, tant de fêtes à rattraper sur le calendrier. Nous nous rattraperons s’il faut en accrochant des fleurs roses de papier sur des cerisiers de carton.

J’ai inspecté tous les cerisiers du coin, et je peux vous l’affirmer, le printemps est bien là.

J’ai profité du ciel bleu pour nettoyer un des bassins, il y en a trois, les poissons sont heureux, ils se voient enfin entre eux. J’ai enfin réussi à faire quelque chose, mais bon leurs vies en dépendaient.

Et puis c’est le 1er avril, alors un petit rien sans poisson, ce n’était pas possible, mais j’avoue ne pas avoir envie de faire une blagounette, deviendrais trop grave ?

Je vous dis à demain, je vais encore le dire une fois … mais prenez soin de vous.

PS / Je n’ai pas réussi à broder, ni à me concentrer. Il faudra bien que j’y arrive.