Lord Ruet, hommage à mon vieux ….

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Lord Ruet est né le 7 février de l’an 2000, à Chaleix, sur le Caillou, c’est un chat de type mélanésien, malgré l’obstination du vétérinaire à inscrire sur son carnet de santé chat de type européen. Sir Ruet, dès ses premiers pas péchait  dans le Pacifique, il descendait sur la plage et ramenait poissons dans nos chambres. il devint la terreur des poissons rouges de la maison.

En plus d’être un chat Kanak, My Lord est un chat aventurier, roi du vol plané, sautant 6 fois du 3ème étage, il fût breveté parachutiste par un commando des fusiliers marins.

Casse cou, il fut durant sa jeunesse, un abonné de la clinique vétérinaire, plexus ou palais fracturé, ses surnoms étaient à l’égal de la somme des factures.

Lord Ruet ne miaule pas, il s’exprime par des mouvements de sa bouche sans qu’aucun son n’en sorte, sauf en cas de vaccin ou d’un nouveau bébé chat à la maison où sa réprobation est fortement sonore.

Il a des qualités d’hypnose qu’il le prédispose à vous fixer droit dans les yeux durant des minutes entières jusqu’à ce que vous compreniez ce qu’il désire, insistant et pénétrant, il ne scille jamais.

Des vaccins Lord Ruet est spécialiste, car c’est un grand voyageur, de sa Nouvelle Calédonie de naissance aux rivages du Golfe Persique, Ruet a voyagé et nous a rejoints dans chacune de nos mutations. Lord Ruet a toujours accepté avec un dédain du à son rang, les nouveaux venus sans pour autant faire copain copain … je suis un seigneur, jeune homme, appelez moi Altesse, il est le mentor … les « minuscules » le copiant dans son rôle de chef de meute.

Bientôt, 17 ans mon vieux, un petit article hommage à celui qui partage nos vies depuis si longtemps, il le mérite bien. Je vous présente Lord P. Ruet, chat de classe internationale.

 

 

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La machine à remonter le temps ou … à tricoter

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Elle m’a fait de l’oeil, dans un endroit incongru et improbable. Un jour je vous raconterais cet instant surréaliste, mais ce n’est pas le moment, un jour peut être j’écrirai un livre, un témoignage ou une histoire ce qui fait que le monde va mal mais vraiment très mal. Mais je m’en moque un petit peu, il faut le dire, tant que l’Etat laissera les choses se faire ainsi, qui suis je moi pour les changer ? J’ai découvert, une mini machine à remonter le temps, un mini machine à tricoter de 1950, machine autrichienne, marque Meda.   Sur la mienne,  il est inscrit sur la boite « pour la layette »,  sur des modèles trouvés sur internet, il est inscrit « Junior » … alors machine à tricoter pour petite fille ou pour maman qui ne supporte plus les aiguilles? Telle est la question.

 

Il est temps de ressortir nos machines à tricoter, celle de ma mère est enfermée dans son meuble depuis 1969, la mienne est dans mon atelier, dans une valise très très longue …. du genre à cacher un fusil d’assaut, des clubs de golf ou des queues de billard.

Ce genre de machine coûtait un bras à l’époque …. le prix est astronomique même en anciens francs comme on le voit sur les « réclames » que j’ai retrouvé dans mes vieilles revues …

et je suis heureuse d’avoir sauvé ma mini machine …

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Il est aussi  peut être temps de ressortir la complainte de la machine à tricoter … non ? Ecrite par votre serviteur ici présent, en 2007, les années passent et nos machines restent enfermées.

Nos prénoms sont Singer, Passap, Knittax ou Erka,
Nous vous en supplions, ne nous oubliez pas
enfermées, momifiées, déshuilées depuis des ans
Nous vous implorons, O nos maîtresses
De bien vouloir nous aérér de temps en temps
Afin de tricoter, créer et imaginer
Des modèles vintage et surannés à vos amis préférés,
Echarpes, bonnets, mitaines et poncho,
S’il vous plait sortez nous de nos cachots,
Et vous verrez de nouveau votre stress s’amplifier
lorsque vous remettrez après tant d’années
dans nos chariots, dévidoir et crochets …
Prière de mettre de côté, vos aiguilles à tricoter
Pour enfin nous rentabiliser.

 

 

Et vous, vous servez vous de votre machine à tricoter …..

 

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Il y a du chemin à parcourir et des tonnes de graisses à mettre pour qu’elle fonctionne parfaitement …

alors pour l’instant je me sers de mes aiguilles à tricoter aussi vintage qu’elle ….

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Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, une vidéo pour expliquer son fonctionnement, trouvée sur youtube, je remercie de tout coeur, la personne qui l’a réalisé.

Bonne journée.

 

 

 

 

Le jour des musaraignes

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Ma redoutable chasseresse d’insectes s’est faite coincée par Avril, le roi du jardin. Pour lui faire lâcher sa proie nous étions deux …. grognement du chat, cri de la musaraigne,  faire ouvrir sa mâchoire au félin ne fût pas une mince affaire, trop fier de son trophée, hurlant de réprobation. Ladite musaraigne me mordant de peur ….un instant infime de fou rire. …. La minuscule bestiole  protestant énergiquement de sa captivité et attaquant le chat ….. le mot musaraigne en anglais est le même que mégère … j’ai compris pourquoi, quel caractère !

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après un petit moment de calme pour lui faire reprendre ses esprits … je l’ai lâché

 

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Ce fût la première de la journée, hier était jour de chasse pour the « terrible cat »

La deuxième survécut également … encore plus minuscule vers 19h00

 

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Quand à la troisième, je ne sais pas, 23h00 dans le champ, peu de lumière pour la mission « SaR » Search and Rescue.

Après l’effort le réconfort …. je vis chez mes chats

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et en plus il me dévoie le tout petit ….

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Le collier aux Runes, broder autrement

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Hier Pauline a voulu le porter …. je ne me souvenais même pas l’avoir créé, le collier aux Runes … improbable création sorti de mes rêves, de mes délires plus ou moins textiles, foisonnement de perles et de broderies, broder autrement, vraiment autrement, sortir de la banalités, se servir du fil pour créer du rêve et de la poésie, car j’aime quand la broderie est poésie. …. Je souris en le regardant, en la regardant, déjà quatre ans,  j’avais même fait une vidéo, parce que j’adore faire des vidéos, je crois que je vais m’y remettre.  Sur ce mon tricot m’appelle, juste envie de tricoter en ce moment et de ne pas trop penser à notre monde tourmenté. Belle journée à vous.

PS, n’oubliez pas de mettre le son à la video, j’adore ….

 

 

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In te, anime meus, tempora metior

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C’est en toi, mon esprit, que je me mesure le temps – Saint Augustin

 

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Le soleil se lève et des ouvrages d’un autre temps sont venus à ma rencontre, je les ai brodés il y a temps d’années, l’un représente une Utopie, avoir des journées du temps que l’on veut, pouvoir mettre le temps perdu comme celui que l’on perd à attendre, dans un sac, et ce sac deviendrait un crédit temps, que l’on pourrait utiliser les jours où l’on en a besoin. L’automne semble s’installer, les dernières roses s’épanouissent, ce cycle inexorable qui me terrifie, celui du temps qui passe sans que l’on puisse l’arrêter, et je me suis souvenue de ces quelques mots en latin de Saint Augustin …. c’est en toi mon esprit que je mesure le temps … mélancolie d’un été qui s’éloigne, des enfants qui ont repris le chemin de l’école et je sais … que le temps m’appartient.

 

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Le matin du 31 août

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Ce sont les chiens courants qui m’ont réveillée  au petit matin, en des hurlements de jubilation à la vue du sanglier, c’est dans un demi sommeil que je retrouvais mes souvenirs d’enfance, les images s’entrechoquant dans ma tête.  Les battues sont ouvertes depuis le 15 août pour sauver les récoltes,  ils descendent jusque dans les maisons, ils ont de moins en moins peur de nous.

Dès les lueurs de l’aube, Clara et Clairon, je suis sûre qu’ils portent encore le nom de leurs illustres ancêtres, les oreilles touchant le sol,  ont hurlé leur joie d’être libres et de courir dans la montagne, les chasseurs sont descendus bien bas vers le village, pour mieux faire remonter les hordes  dans les bois.

J’entends au loin, leurs cris et leurs sifflets, ces paroles d’appels aux chiens, presque des incantations, dans une langue qui n’appartient qu’à eux,  pas de coups de feu, ça doit être une mère avec ses petits, que l’on protège.

Et je me souviens du grand père, je me souviens de ces petits matins, où je portais sa biace, il ne pouvait plus marcher très longtemps, ses hanches le faisant souffrir. Il aurait plus de 100 ans aujourd’hui,  on s’asseyait, on attendait, on scrutait, cherchant par les sons et le craquements des herbes et des fourrés, où les animaux se trouvaient, assise sur une souche d’arbre,  en poste, je buvais ses paroles,  il me racontait le temps d’avant, tous les anciens parlaient provençal, je leur répondais en français, et devant un petit déjeuner plus que substantiel, je les écoutais, je vivais dans un autre temps, un autre monde,  j’étais plus libre que l’air, j’avais 16 ans, 17 ans, longue et fine, mes chaussures de marche plombant ma silhouette, alourdissant ma démarche,  mes cheveux flottants à la taille, une chemise de mon père sur le dos,  j’étais une princesse de la terre, et je respirais à pleins poumons l’air de la liberté, l’air de l’insouciance. Les villages semblaient si petits, la civilisation si loin,  là haut sur le plateaux, ils étaient les seigneurs des montagnes se servant bien plus souvent de leur couteau que de leur fusil, je faisais partie des leurs, ils étaient ma famille, ma tribu, j’apprenais le nom des plantes, j’apprenais à découvrir les traces que les animaux avaient laissées, je reconnaissais les oiseaux et les insectes à leur chant, j’apprenais à devenir farouche et rebelle.

Jamais un sanglier de trop ne fût tué, une régulation parfaite de la population. Et c’est dans un rite presque païen, que le partage des bêtes se faisaient.

Les lundis matin au lycée, je gardais dans ma tête ces moments de communion avec la nature, enrageant d’être enchainée sur ma chaise, devant un tableau et des dérivés à fonctions exponentielles qui ne m’ont jamais servies à rien, enrageant de ma captivité scolaire, ne supportant aucun entrave, les mains massacrées par les ronces, les cheveux encore emmêlés par le Mistral de la veille, les griffures au visage,  je ne gardais que pour moi, mon âme vagabonde et sauvage, paradoxe féminin et mouton noir au milieu des pimbêches à la dernière mode de ma classe.

Un simple aboiement des chiens, je retrouve le goût de ma liberté. Ai je vraiment changé ? A la lumière du premier soleil,  je me suis fait un café, j’ai grillé du pain, juste pour continuer à faire travailler ma mémoire olfactive. J’ai regardé mon tricot aux lueurs d’Automne. Le  chat m’a accompagnée, tricotant également la laine.  Peut être suis je devenue bien trop sage maintenant … et j’entends le voisin fendre le bois pour l’hiver. Il ne pleut toujours pas.

et je me souviens de Fifi, le sanglier apprivoisé qui dormait sur le canapé.

 

 

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Bribes de vie

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Finalement il n’a pas plu, je rêve de Suède et d’Irlande, la chaleur est accablante … seul l’escargot a des velléités d’aventurier … il rêve de naviguer et surtout de grignoter les jacinthes d’eau.

le bassin est le seul endroit vert du jardin, tout le reste n’est que savane et herbes sèches, restrictions d’eau, il a dit le préfet, mais je ne vais pas faire mourir les poissons rouges.

 

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Bientôt les récoltes de figues

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la lumière est crue presque insupportable, le soleil plombe tout … on vit volets croisés, à l’intérieur, l’épaisseur des murs gardant le peu de fraicheur. Pour le repas,  j’ai fait une tourte à la viande, comme la faisait ma grand mère paternelle, je n’ai pas omis la cheminée de carton, les cartes de visite servent à ça, il n’y a pas de recette … et je pense à elle qui m’a appris à broder, et l’art de la cuisine, j’aime refaire les mêmes gestes qui la font revivre l’espace d’un instant, et elle est à mes côtés, dans mon petit bout de cuisine, même si l’élaboration des repas pour une grande famille, me semble plus une corvée qu’autre chose. Je fais les choses seulement quand j’en ai envie, et pas pour être dans l’air du temps.

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On vit à l’intérieur, le rescapé des poubelles nous a adopté, aucune peur, aucune crainte, il a seulement confiance. Il prends la pause que les autres chats ont prise avant lui.  Il m’accompagne dans mes moments de détente, je bouquine, je regarde documentaires et films, je m’intéresse à l’Histoire, la grande et la petite, à notre histoire qui a fait de la France, la République qu’elle est aujourd’hui, aucune envie de broder, ni de coudre, juste buller avant la tumulte de la rentrée. Le nombrilisme de la profession m’en éloigne chaque jour un peu plus, je ne souhaite pas être apparentée à des divas de paille, dont la notoriété n’est faite que d’escobarderies . Je veux être ce que je suis, droite, solaire et créative.

Les fournitures scolaires sont prêtes, quelques derniers préparatifs aujourd’hui pour parfaire le début d’un nouveau cycle.

Les Aigu’illes en Luberon sont relancées pour 2017. Tout doucement j’avance ….

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et Mousse qui me fait confiance d’une manière absolu … il a bien pris 100 grammes depuis la semaine dernière, il se remplume, il joue et ronronne, oubliant les malheurs de son début de vie.

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et sereinement la vie continue dans une espace temps qui n’appartient qu’à moi, merci de m’y rendre visite de temps en temps.