Hier après midi, j’avais prévu des tonnes de choses, mais c’était sans compter sur ce maudit sens du devoir, une collègue de travail malade, l’autre en congé et c’est un emploi du temps qui se chamboule. Rien de grave, même pas mal, je rattraperai mes heures, et je suis sûre que j’aurais glandouillé une bonne partie de l’après midi.
Mais ce matin en regardant le jour se lever, en écoutant les oiseaux chanter, j’ai pensé à mon père, deux jours d’arrêt maladie en 40 ans, j’ai pensé à mon père et sa maudite éducation, est ce vraiment un bon exemple pour des enfants, de voir leurs parents travailler jusqu’à l’article de la mort, et c’est ainsi qu’avec un caillou dans le rein, je suis à poste, et j’en connais qui sont derrière leur bureau, juste après une chimio, ou qui vont travailler deux vertèbres mortes, reculant sans cesse, le moment de l’opération pour raisons professionnelles. Les cendres de mon père sont dans un pot. Et je gueule après lui, devant sa putain d’éducation qui a fait de nous, des « marche ou crève », qui a fait de nous des gens qui meurent debout, qui ne s’écoutent pas et qui vont de l’avant, sans jamais se faire polluer par le mauvais esprit ambiant, sans rien attendre en retour, même pas la moindre reconnaissance, parce que c’est naturel.
Et quand votre toubib vous demande en fin de consultation, pas d’arrêt de travail je suppose comme d’habitude …. si vous vous sentez gêné c’est que vous avez eu le même père que le mien.
Je souris en pensant que si j’arrêtais au moindre rhume ou au moindre mal de dos, je travaillerais peut être 50 jours par an. Et puis c’est cool d’avoir cet esprit là, au moins nous nous savons ce qu’est un véritable burn out ;-)
Allez je vous laisse, le ciel était magnifique ce matin, à donner envie à n’importe qui de s’atteler à la tâche … bonne journée à vous. Le Devoir m’appelle.
PS / et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ma collègue est vraiment malade.