Au Moulin

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Je me la pète un peu parce qu’on n’a qu’un olivier, et je n’ai même pas ramassé les olives, mais je suis allée au moulin à huile, avec ma petite cagette d’olives. On a attendu, notre tour, pour la pesée, et bien il y en avait assez pour une bouteille. C’est un endroit de rêve des oliviers à perte de vue et le Luberon derrière, c’est un lieu féérique et magique hors du temps, et je suis repartie toute fière avec ma bouteille, ben oui, cet arbre que ma soeur avait planté il y a presque quarante ans a donné pour la première fois de sa vie une bouteille d’huile (parce qu’avant personne ne les ramassait, pas les bouteilles, les olives) alors prévisions sur le calendrier des plantations, une douzaine d’oliviers.

Porter les olives

Givré

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Les petits sapins du Noël de l’année dernière sont tout blanc, il va falloir que j’aille les décorer. Cette année, il est un peu plus conséquent, il attends dans son pot sur la terrasse, le moment d’entrer dans la maison, quand j’aurai fait un peu,  beaucoup de ménage. Ensuite après les fêtes, il ira rejoindre les autres, c’est mon petit coin de montagne à côté de la cabane dans le jardin,  ce matin la campagne est blanche, il faisait -7 °C vers 7h30, on n’a pas l’habitude nous. Respirer le matin, l’air froid et se promener c’est comme aérer les neurones qui toute la semaine ont été encombrés de pensées négatives, d’égo surdimensionnés et de rage incontrolée, aujourd’hui c’est « béton » dès que l’eau aura dégelée, bâtir n’est pas de tout repos, mais l’essentiel c’est de le faire ensemble. Tiens il faut que j’aille nourrir les oiseaux du ciel, dégeler le bassin pour qu’ils puissent boire et les poissons respirer.

On ne détruit jamais les rêves d’enfants

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Elles m’attendrissent, fragiles et désuètes, douces et délicates, elles sont les poupées d’antan  de matières fragiles, elles sont bien souvent centenaires, elles m’émeuvent, elles sont mes amies depuis plus de quarante ans, certaines sont rentrées avec moi à la maison rejoindre la cohorte de celles qui doivent être restaurées, d’autres sont restées dans le domaine du rêve, elles sont bien plus vieilles encore que le siècle dernier.

Personne n’arrivera à tuer la petite fille qui est en moi.

Un merveilleux moment passé lors du salon de la poupée de Flassans.

l’Action de grâce ou belle fête des récoltes

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Je ne suis pas américaine, mais j’aime toutes les fêtes de tous les pays, aujourd’hui 26 novembre, j’ai décidé de commémorer à ma manière, la première fête de Thanksgiving qui eut lieu le 26 novembre 1789 inaugurée par Georges Washington, même si Thanksgiving a eu lieu jeudi dernier aux USA. Vous aurez les patrons pour l’année prochaine c’est promis. Je me suis amusée à coudre, mes pionniers pèlerins et surtout ma dinde, elle me fait craquer la dinde. Il est prévu également deux petits améridiens  et c’est pour bientôt.

Thanksgiving ou l’Action de grâce est une fête de la récolte célébrée au Canada, aux États-Unis, dans certaines îles des Caraïbes et au Libéria. Cela a commencé comme un jour de remerciement pour la récolte et pour l’année écoulée. Des fêtes de fin d’année semblables sont célébrées en Allemagne et au Japon. Thanksgiving est célébré le deuxième lundi d’octobre au Canada, où elle est nommée Action de grâce, le quatrième jeudi de novembre aux États-Unis, et durant la même période de l’année dans d’autres pays. Bien que Thanksgiving soit issue de traditions religieuses et culturelles, elle est depuis longtemps célébrée comme une fête laïque.

 

Ici le week end a été plutôt religieux avec une messe à mes disparus, même si je suis une terrible mécréante, j’avais besoin de ça.  Et puis c’était surtout l’occasion de rendre grâce pour tout ce que j’ai c’est à dire la vie.

 

 ou

Des portes et de fenêtres

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Il y a des portes, il y a des fenêtres il y a les portes des grandes bastides et celles de petites demeures, il y a des portes ouvertes, il y a des portes murées, il y a des fenêtres qui ne s’ouvrent jamais, il y a des fenêtres qui ne voient jamais la lumière. Il y a des persiennes, il y a des volets, il y a des yeux de boeuf et des jalousies, il y a des portières et des portiques, il y a des porches et des portes cochères, il y a des poignées, des heurtoirs et des serrures, il y a des verrous et des cadenas,  il y a des boutiques oubliées mais pas de rideaux de fer. il y a … tant de choses à imaginer derrière les remparts de la ville, le matin.

Le cirque

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Souvenir d’une journée surréaliste comme une représentation de cirque, un film de Fellini.

J’avais écrit un joli texte qui a disparu par erreur, et je n’ai pas envie de m’y remettre, parce il y des journées plus fatigantes que d’autres et que mon texte était bien trop corrosif, finalement c’est bien.

 

Tableaux de Marie Gaillante

 

Retour de Brocante

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Le mardi c’est permis, alors je file en brocante, comme on fait l’école buissonnière, parce que mon mari ne supporte plus que je revienne en catimini, un carton de faïence ou autre vaisselle, vases et bibelots à la main, pour les faire entrer en douce dans la maison. En fait c’est la maison qui ne supporte plus, quand elle me voit arriver elle pousse un grand soupir de désespoir, mais où va t’elle ranger tout ça ? Alors je reviens avec une armoire, ça ne prends pas tant de place que ça une armoire.  Cette semaine c’est un service à thé ou à café, la théière ressemble à une cafetière et les tasses à café à des tasses à thé. Magnifique modèle années 30 je pense, de la faiencerie de Franckfort Théodor Paetsch (usine créée en 1840), puisque  c’est en 1933 que le décor se fait floral. En 1945, 10 000 m2 de l’usine sont détruits, la reconstruction de l’usine a lieu en mai 1945. En 1947 , l’usine participe à sa première foire d’après guerre, mais les prix sont fixés par l’administration militaire soviétique en Allemagne. En 1953 l’usine et nationalisée et fermera définivement ses portes en 1955. Laissant derrière elle une production d’avant guerre, pleine de légéreté et d’insouciance, de couleurs et d’art nouveau.

 

Poésie d’un objet qui m’appelle à imaginer des conversations futiles et surannées de dames élégantes  à la dernière mode, écoutant en secret sur un phono flambant neuf un air de  Charleston ou de Swing (interdit par le Reich) en grignotant avec délicatesse des petits gâteaux, dans l’insouciance de l’instant, bien avant que tout devienne noir dans le monde, bien avant que tout s’effondre.

 

J’aime le pouvoir des objets qui m’attirent pour m’offrir leur histoire. Objet poétique racontez moi ….je veux savoir.

En France, c’était la crise de 29, l’impuissance des gouvernements, les scandales financiers, l’attrait pour des modèles fascistes, des divisions politiques.  le Front Populaire, les législatives de 36, Léon Blum, le grèves, l’antisémitisme,  les entreprises qui font faillite, les artisans qui ferment leur échoppe les uns après les autres, en 1937 le gouvernement est renversé  et Daladier revient au pouvoir … , en Allemagne, en 1933, un certain membre d’un parti nationaliste devient chancelier. Vous connaissez la suite.