Un florilège, voilà pourquoi j’ai envie de dire merci.
Happy Thanksgiving à tous.
La couleur du ciel, et le peu de luminosité font que nos journées en Provence sont placées en vigileance Orange, je suis à saturation de collection de nuages, il est temps que j’ouvre à boite à trésors pour préparer Noël et illuminer mes soirées, j’ai horreur de cette période de l’année où je pars il fait nuit, je rentre, il fait nuit … Que faire, 25 dessins sont nés ce week end, des dessins d’Improbables, mais ils prendront leur envol, plus tard, bien plus tard, j’ai tant de choses à faire, ils dorment bien dans mon cahier, ils sont pour le printemps et les beaux jours. Alors ce soir je crayonne et je vous tiens au courant …
De sa silhouette frêle et pourtant pesante, son cabas au bout du bras, un cabas qui s’alourdit de halte en halte, à heure fixe, elle se penche aux pieds des arbres et ramasse son caillou, le caillou qu’elle a semé quelques minutes plus tôt, des cailloux doux et ronds comme ceux de la Durance. Elle s’assoit sur chaque banc pour reprendre son souffle, fatiguée, les yeux dans le vague, je la regarde faire, chaque banc est une halte, chaque racine de platane, un repère … j’ai mis un certain temps, à comprendre son manège, son rituel, déposer à chaque aller un caillou, le reprendre au retour. Peut être que seul, le Petit Poucet a laissé des empreintes dans sa mémoire, que seuls les contes de l’enfance sont ancrés en elle et chaque jour elle retrouve ainsi sa route pour rentrer chez elle, après avoir contourné l’église et peut être après avoir acheté son pain.
Ceci semble si improbable que je ne sais plus vraiment si j’ai inventé cette histoire, où si j’ai imaginé en voyant cette vieille dame ce triste héritage de l’âge, à ce moment donné où les défaillances du cerveau nous empêchent d’avancer. Ce dont je suis certaine c’est que demain je l’attendrai, et j’irai vérifier que les feuilles mortes n’ont pas enseveli son caillou.
A Pertuis, le 22 novembre 2016
Il fallait bien utiliser notre crême de marrons, c’est Pauline qui a cuisiné, je l’ai regardé faire en souriant … elle a tout fait seule, après avoir recherché la recette, (la voici d’ailleurs si vous souhaitez le faire vous même ICI.)
Mon grand père paternel était ardéchois, mon arrière grand père faisait partie d’une fratrie de treize garçons et une fille, mon nom de jeune fille est un nom si répandu en Ardèche que les homonymes s’y bousculent, et il existe, une rivière et un tout petit village dont je suis fière de porter le nom, et j’aime ça, de voir ma fille, répéter les gestes ancestraux pour la fabrication d’un gâteau traditionnel dont elle ne connaissait pas l’existence quelques heures avant.
Ca me donne envie de filer là bas, dans les forêts de châtaigniers et au bord des rivières, dans les rochers puissants, et la rudesse des hivers.
A bientôt
Allez se ressourcer, aller chercher l’inspiration, allez juste jusqu’à La Garde pour retrouver Nanou, visite éclair, dans ce lieu de perdition, ne pas avoir le temps de prendre des photos parce que je cours après le temps, et revenir chez soi les yeux brillants de projets, des étoiles plein la tête, parce que le monde est ainsi.
Merci Nanou et c’est par ici la Boutique de Nanou
Quatre misérable pots, après 2 jours d’épluchage intensif, je viens de m’apercevoir pourquoi marrons glacés et confiture de châtaignes étaient si chers ;-) de Dieuuuuuu la main d’oeuvre …. sinon ben, elle n’est pas mauvaise, juste ce qu’il faut, peut être un peu trop de vanille, je ne sais pas, à renouveler pour le prochain millénaire, quand je n’aurai plus que ça à faire.
Le chat teigne a veillé sur l’épluchage, me piquant marrons chauds.
Bon début de semaine à tous.