Je reviens en même temps que les Lilas

Classé dans : 365 petits riens | 24

Il y a bien longtemps que je ne suis venue par ici. La vie tout simplement qui nous éloigne des petits riens. Courir, travailler, revenir, faire les courses, laver, repasser et surtout l’envie.

Ce matin, j’ai eu envie de regarder mon jardin différement, malgré la fatigue,

J’ai beaucoup de travail, les herbes folles s’en sont données à coeur joie. Les pieds mouillés par la rosée dans mes sempiternelles claquettes, j’ai regardé.

Ce n’est pas parce qu’on ne photographie pas ses moindre faits et gestes que la vie s’arrête, elle continue, on mange, on rit, on pleure, on s’amuse.

Pâques a vu arriver chez nous en plus des oeufs en chocolat, des cocottes, non pas en chocolat, mais des cocottes en chair et en os. On les surveille en espérant que le renard et la belette, les oublient.

Chouchou, le chat sauvé après la mort de sa maitresse se porte bien, il semble heureux, et ne s’éloigne pas de son pré-carré.

Pour mon anniversaire, j’ai eu une volière ancienne qui a trouvé sa place parmi les pivoines. j’ai également eu des outils, dès que je peux j’essaye et je vous en parle. Je n’ai pas encore sorti les statues dans le jardin, mais ça ne saurait tarder.

Que vous dire de plus, que je suis heureuse que les élections soient passées, c’est un peu comme si je lisais à coeur ouvert, la haine des gens, leur colère que soit dans les médias et les réseaux sociaux, j’en prends plein la figure, et me conforte dans l’idée de m’éloigner de plus en plus.  Une rage qui me dépasse. L’Ukraine ne me laisse pas non plus indifférente, je surveille, je m’inquiète et je ne dis rien.

J’ai repris tout doucement mes broderies, calmement sans pression, un peu comme avant, avant quand je n’étais pas créatrice, je brode pour moi.

Je continue à chiner chaque semaine, cette semaine des bocaux anciens qui n’ont pas encore trouvé leur place.

 

Je crois que je vais remettre dans ma voiture mon appareil photo, on peut dire ce que l’on veut, un téléphone ne rendra jamais ce que l’on ressens sur une photo.

 

Et les lilas qui explosent. Un petit bouquet pour la maison. Et certainement un jeudi pour le bureau.

Je suis heureuse de vous retrouver. Je ne sais pas si mon envie durera longtemps. Mais j’avais vraiment envie d’écrire ce matin. Même si j’ai l’impression de ne plus savoir ni écrire, ni photographier.

Bonne journée à vous, c’était Nathalie, en direct du Sud de la France, en direct de la Provence, en direct du Luberon que l’on voit se dessiner derrière les pousses de mon platane.

 

A demain peut être.

 

 

 

Mes bonheurs d’hiver, mes plantes

Classé dans : 365 petits riens | 2

Je ne sais pas vous, mais  les plantes sont mon bonheur de l’hiver. Une fois rentrées dans la maison, elles s’éparpillent un peu partout, m’offrant une nature exhubérante alors que dehors elle dort.

Les amaryllis n’arrêtent pas, fleurs après fleurs ils nous ont offert presque trois mois de floraison. Les roses de Noël vont bientôt se retrouver dehors.  Et les plantes dites d’appartement qui attendent le printemps avec impatience pour se retrouver dans le jardin s’en donnent à coeur joie.

J’ai découvert avec bonheur que j’avais réussi à faire refleurir les orchidées, j’ai hâte vraiment de les voir s’épanouir. C’est la deuxième et j’en suis très fière.

Bientôt les bulbes iront remplir les jardinières, bientôt les amandiers seront en fleurs, bientôt … à l’air libre.

Même au bureau j’ai des orchidées. Je pense commencer une collection.

Ca me repose, ça m’apaise de les regarder, de les soigner de les voir grandir.

Je ne peux vivre sans plante, je peux me priver de beaucoup de chose mais pas de plantes. Elles sont mon repère dans ce monde de folie, elles sont mes amies, elles sont l’expression que la vie est belle, elles sont la nature, la terre, le monde.







Le brouillard du 3 janvier

Classé dans : 365 petits riens | 2

Tristounet le début d’année, nous qui avons l’habitude d’une tonne de soleil, tout est feutré dans le jardin, les juments n’ont pas l’air d’être dérangées, bien au contraire. J’ai raté la photo de mon rouge gorge qui venait voir curieux ce que je faisais. Je n’aime pas l’hiver, il apporte une mélancolie extrème. J’essaye de marcher un peu pour oublier mes muscles qui me font encore mal au moins jusqu’au bout du terrain. Saloperie de virus, on n’est pas encore sorti le cul des ronces. Les filles ont repris le chemin des études, je n’ai jamais aimé les voir repartir, je n’aime pas ça, je n’ai jamais aimé les rentrées des classes. J’ai besoin de les savoir en sécurité, sous mes ailes.  Je me souviens de l’époque de l’école à la maison où j’étais la plus heureuse et ces mamans qui ne supportaient pas leurs enfants pendant les vacances scolaires et qui hurlaient  de joie le jour de la rentrée. Ca n’a jamais été le cas pour moi et j’avoue ne pas comprendre. Mes enfants n’ont jamais été une corvée, ni une obligation, elles ont toujours été mon bonheur. Mon monde a toujours tourné autour d’elle. J’ai hâte d’aller mieux, je dors beaucoup, trop peut être. j’ai hâte de reprendre mon petit bonhomme de chemin. Encore quelques jours je pense.

Le nouvel an

Classé dans : 365 petits riens | 3

Jouer les druides en allant ramasser quelques brins de gui, pas trop, il y en a de moins en moins.

Ramasser quelques jolies branches d’églantine, juste parce que c’est joli. Récolter d’autres plantes, mais je vous en parlerai plus tard, c’est une surprise et un travail très long et fastidieux.

Déjeuner tranquillement du repas concocté avec beaucoup d’amour par Mamy,  se dire que le pâté en croûte est bien meilleur froid, encore faut il lui en laisser du temps.


Finir le foie gras, parce que finalement, on sera vegan l’année prochaine et que le renard n’a pas eu pitié des poules pour son réveillon, oui oui, on a maintenant un renard dans le jardin, mais ce n’est pas celui du Petit Prince. On en reprendra au printemps.


les petits feuilletés de Pauline, oui tout le monde met la main à la pâte pour les grands et les petits jours.

et puis le boeuf carotte dominical, un peu daube, un peu boeuf bourguignon, mais bien mijoté dans la cocotte en  fonte. Toujours avec des pâtes.

 

Une jolie bûche en dentelle pour la brodeuse que je suis.

 

Défaire à toute vitesse le sapin avant qu’il n’ait plus d’aiguilles pour le mettre sur la terrasse jusqu’en mars où après il ira dans le jardin, il ne supportait plus la chaleur. Oublier une déco dessus comme toujours.

 

Il rejoindra l’eucaplyptus qui attend lui aussi sa place au jardin.

Et puis se dire qu’il y a bien du vert dans la maison, que le sapin ne manque pas trop. tout ça pour en ce deuxième jour de l’an de grâce 22 du deuxième millénaire ….  vous souhaiter une bonne année 2022, meilleure que celle que nous venons de passer,  car on espère toujours le meilleur pour ceux que l’on aime.

En préparant la photo souvenir du 1er janvier, se rappeler la Calédonie et se dire que sans gui c’est encore mieux, ce sont les coquillages qui portent bonheur là bas.

2022 il n’y aura pas mieux, je l’espère de tout coeur et je vous embrasse bien fort et promets pour mes bonnes résolutions d’être plus présente parmi vous. Sur le blog et en création.


 

Dans la lumière

Classé dans : 365 petits riens | 3

Je suis allée voir le lever de soleil, presque aussi grandiose que le coucher.  Dans le jardin, les couleurs se sont réveillées dans la lumière du soleil, la fin d’année sera lumineuse je crois. Je l’espère de tout coeur. Je n’ai pas envie d’écrire aujourd’hui, juste regarder et c’est bien suffisant. Bonne journée à tous.


Dans la tempête – Collection de ciels

Classé dans : 365 petits riens | 9

Le ciel m’a prise par surprise, je le regarde de moins en moins, un peu comme s’il m’avait abandonné dans cet hiver inquiétant. Il s’est rappelé à moi ce soir, comme un viel ami, qui me raconte ses peines et ses soucis parce que ça fait si longtemps qu’on n’en a pas eu le temps.  Cette fin d’année me semble bien triste, d’abord le virus qui m’a bien fauchée, je suis fatiguée, je me traîne comme une vieille poupée de chiffons, mal rembourrée, je voudrais reprendre le cours de ma vie, mais mon corps s’y refuse.  J’étais en train de bouquiner un vieux livre, bien déprimant d’un autre temps, un livre qui parle d’un monde qui n’existe plus, j’adore lire ma pile de vieux livres qui s’amoncèlent sur la table basse, ils me disent et m’interpellent, ils chuchotent quand tu auras un peu de temps, alors je plonge dans des mots que je n’ai pas écrit, des mots qui me font voyager dans des lieux incertains  et j’ai relevé le nez …. un embrasement soudain dans le champs, comme si un incendie céleste avait décidé d’éclairer la terre juste avant la nuit.  Chaque lueur rougeâtre m’enveloppait doucement, la tramontane qui soufflaient dans des sons lugubres et sans réelle mélodie, les arbres se penchaient, s’agitaient, se froissaient, les oiseaux cachés dans leurs abris, c’était inquiétant sans l’être. Tout est devenu rouge. Il ne fait pas froid, le vent est chaud et froid à la fois. Un climat étrange, peu courant, des lueurs fantastiques. J’ai pris mon appareil, et je me suis postée au milieu des terres, j’ai regardé avec mon oeil d’avant. Et j’ai aimé. Promis je recommence à te regarder le ciel, et je reprends cette collection de ciel, je t’avais un peu oublié et je m’en excuse, merci pour cette symphonie, je me suis sentie si petite.

Bon bout d’an

Classé dans : 365 petits riens | 2

Pas vraiment un Noël comme les autres, mais l’ambiance y était, les lumières, la douceur, l’essentiel était de la partie. quelques photos pour se souvenir, quelques instants volés au virus, quelques secondes où on oublie tout, même masqué.  La crèche et son moulin restauré, sa fontaine en fonctionnement et pour une fois le petit Jésus dans les bras de sa mère, il m’a toujours fait peine à se geler dans la paille, et puis ça gratte la paille.  Le sapin surchargé comme toujours,  après les fêtes ira rejoindre les autres dans le jardin. Je me dis que mes descendants découvriront une forêt d’épicéas dans quelques décennies.  Nous avions tous nos pulls de Noël, et c’était amusant, même moi, seule dans mon atelier, parce que la communion passe aussi par l’humour, passe aussi par l’amour.

Faire un infime cadeau c’est aussi chercher quelque chose qui fera vraiment plaisir, pas simplement acheter pour acheter. Trouver le petit truc, trouver l’introuvable, trouver le petit objet qui fera sourire, rire ou même pleurer d’émotion, parce que Noël c’est aussi ça, dire aux autres qu’on les aime à sa façon.

J’ai sorti dans l’atelier le sapin de bois fait par mon père, illuminé il m’a accompagné. parce que c’est ainsi que le monde est. Profiter de cette magie, qui quelquefois ne dure qu’un moment.

Et puis Noël, c’est cette façon d’avoir envie d’être ensemble, d’avoir besoin d’être ensemble, parce que plus rien n’a vraiment de sens dans cet étrange monde, si ce n’est celui d’être nous.

 

Bon bout d’an à tous

« Noël n’est pas un jour ni une saison, c’est un état d’esprit. »
John Calvin Coolidge


Solstice

Classé dans : 365 petits riens | 10

L’hiver est bien là, c’était magique hier matin de rouler dans la campagne gelée, quasi féérique. Mais pas trop l’esprit à prendre des photos, même pas pensé à prendre mon appareil, test PCR positif, ils ont dit, les deux antigéniques l’étaient également donc pas de surprise. Alors on va positiver, c’est la seule chose à se dire. Les fêtes de Noël vont être un peu bousculées, mais on  sait s’adapter dans cette famille, n’a-t’on pas déjà installé un sapin, une crêche et des illuminations en plein mois d’avril. Papa avait raté Noël en  étant en mer, Noël est revenu pour son retour. N’a-t’on pas déjà fait un mariage par téléphone cellulaire, une famille entière écoutant les mariés se dirent oui à 4h00 du matin, décalage horaire obligeant, n’a-t’on pas déjà fait de la surveillance scolaire par skype ? On est une famille de ressources et nous nous adaptons à chaque situation.

Je suis bien entourée, ma famille, et mon travail qui prend de mes nouvelles, et c’est chouette.

Je sais où il m’a attrapé et ce n’est à la maison, ni au supermarché. Alors quand j’y retournerai je redoublerai de vigilance et je ne me ferais pas avoir deux fois.. J’ai plus tendance à écouter les 45 médecins épidémio avec lesquels je travaillais l’année dernière et donc certains sont des amis de mon mari que les référentes de ci ou delà. Et je peux vous assurer que j’arrête le café dit elle en souriant.

Au retour le jardin était figé et c’était magnifique, un peu comme si la fée hiver avait étendu sa main sur toute la nature. J’ai aimé. Mon mari a rajouté des graines et des boules de graisse aux oiseaux, j’ai brisé la glace du bassin.

Je vous laisse, demain est un autre jour. Mais vous le savez bien. Bonne journée du solstice d’hiver à vous. Et bon anniversaire à une jeune femme qui se reconnaîtra.