Bonjour le monde, un nouveau bateau dans la flotte de Monsieur, certaines collectionnent les poupées, d’autres les bateaux. Je voudrais bien tenter de me baigner, les filles se sont toujours baignées jusqu’au 15 octobre, mais je viens de m’apercevoir que je n’avais plus 20 ans et que ma cicatrice n’était pas entièrement cicatrisée.
Une nouvelle demoiselle a rejoint le poullailler, Josephine, Fine pour les intimes, elle a un peu de mal à se faire adopter par les autres grosses, j’espère qu’elles s’entendront un jour ou l’autre. Il va falloir qu’elle apprenne la hiérarchie gallinacée. Ce n’est pas de tout repos, elle se fait attaquer, elles lui tirent les plumes.
La jeune adulte, geek de surcroit est venue passer le week end à la maison, elle prend l’air dans le jardin.
En passant devant des poubelles, j’ai crié « Freine » et ma fille et moi sommes revenues
avec un aquarium de l’espace, il va falloir juste lui trouver une place, les guppies vont être content.
Mina se la joue dieux égyptiens ce qui est parfaitement adapté au décor de l’aquarium.
Les rosiers fleurissent encore, les chiennes s’amusent, les chats les regardent avec une certaine compassion voire blasés (genre comment peut on être aussi idiot), sauf le nigaud qui est égal à lui même, beau et c…. à la fois, un chat de luxe quoi …
Les tortues ne semblent pas prêtes à hiberner, des oeufs ont éclos, et le terrarium nurserie a repris du service, elles sont minuscules et si fragiles.
La reine mère s’est offerte une plante très belle, sauf que pour l’entretenir, je vous jure qu’on va souffrir, elle ne supporte pas le calcaire, elle ne doit pas avoir trop chaud ou trop froid, et a besoin de 90 % d’humidité.
Des retours de chine bien sympa, un tabouret de piano avec sa tapisserie d’origine mazette et un cadre, tous deux Napoleon III, une desserte en « or » et du « vert » pour la caravane pour quelques petits sous.
Les chiennes sont rentrées dans un état déplorables dans la maison, et je viens de m’apercevoir quand réinstallant le piano, je n’avais pas astiqué le bas (on ne devrait jamais prendre en photo le bas des meubles) . Après je me dis que vous ne viendrez pas le faire … alors …
Avril le fugitif durant cinq ans se porte bien, on le maintient toujours dans le chantier, j’attends encore un peu pour le faire sortir, mais il a l’air de se réadapter vraiment, il vient se faire caliner, ronronne et surtout mange comme un ogre.
Bon dimanche mon monde, je n’ai pas eu le courage de marcher pour un super vide grenier qui a lieu dans un village à côté. Cet après midi sera à la maison.
Et bon dimanche à « celles » qui ne sont pas là …. vous me manquez.
Hier c’était l’anniversaire de ma soeur, elle aurait eu 57 ans, les dates anniversaires ne sont jamais faciles à vivre à la maison. La reine mère s’était renfermée, taciturne et les larmes aux yeux, toutes les mères du monde peuvent la comprendre. Et puis, elle a eu une idée « viens je t’emmène à Antibes » j’ai répondu bonne idée, on emmènera Marie Pierre avec nous. Nous voilà à la conquête de la Côte d’Azur, il faut dire que ce n’est pas non plus à l’autre bout du monde, 1h30 d’Aix en Provence, c’est faisable même pour une dame de 86 ans. On a pris le temps, le temps de s’arrêter, le temps de déjeuner sur la route, le temps de s’offrir de beaux bouquins, le temps de regarder la mer et la Baie des Anges. on s’est dit que les légendes étaient belles, que ce soient des anges qui aient ramené une sainte sur les rivages niçois, ou les poissons anges qui ont pullulé à l’époque sur les rivages, ce ne pouvaient être que de beaux présages.
Malgré ma béquille et mes douleurs, j’ai adoré retrouver (enfin) un peu de ma vie, un salon de patchwork et de broderie. Heureuse de retrouver de « vieilles connaissances », prendre un verre sous les grands arbres, papoter, et surtout rire.
Rosy qui avait juré au grand dieu, de ne plus acheter un seul bout de tissu et de tout revendre son stock dans des puces de couturières, s’est jeté sur le stand de nos hollandais d’Ardèche pour faire le plein de bleu …. tu comprends je ne les ai pas ceux là. Ben non, maman, tu ne les a pas. Quand j’y pense, ils sont bleus comme les yeux de ma soeur.
Retrouver ma blonde de la Valbonne, et d’autres exposants qui ont fait les grands jours d’Aigu’illes en Luberon ou du salon de la Valette, c’était génial. On a tous un peu vieilli, presque tous perdu un être cher, et c’est dans ce rassemblement qu’on se soutient.
Je suis désolée, je n’ai pas de photos, pas eu envie, juste tout garder pour moi.
Ce matin, j’ai pris le café sous la lune, en attendant que le jour se lève. C’était bien tôt, il fait 16°C la nuit, c’est impressionnant cette douce chaleur automnale. Tout doucement, j’ai levé les yeux aux étoiles, je me suis dit que nos étoiles devaient toutes briller dans le ciel. J’ai cherché la mienne, les miennes, elles veillent sur nous et le café avait un goût parfait, il avait le goût de la vie et j’ai fredonné.
Je vous souhaite une belle journée le monde, une magnifique journée mon monde. Aujourd’hui certainement, rangement de l’atelier, l’histoire sans fin.
Hier je n’ai pas écrit. Non pas que je n’en avais pas envie, mais le retrait des agrafes de ma cheville a été un mauvais moment à passer. Et puis il y a cette actualité que je fuis au maximum, qui me terrasse souvent. J’ai créé autour de moi, une bulle, ma bulle, mon monde, mais quelquefois d’autres mondes viennent me télescoper et j’avoue que je déteste ça. Depuis hier j’essaye de ne pas penser à cette jeune fille disparue, à cette petite fille massacrée et tuée, à tous ces gens tordus, brutaux et mauvais qui nous entourent. Je fuis également les comptes d’influenceurs de pacotille qui sous des abords bon enfant, forcent à la consommation et dénotent de leur profond mal être quasi psychiatrique, leurs mots empreints de vulgarité ordinaire, de médiocrité pour faire pleurer Margot et leur comportement histrionique me sidèrent, je fuis et j’essaye de faire abstraction, mais souvent je n’y arrive pas, je me prends tout ça de plein fouet dans la tête.
Que faire vivre totalement coupée de la société ? Je ne le veux pas, il y a tant de gens formidables également, alors je zappe et je tourne la tête.
Ce matin, les cartes SD ne voulaient pas fonctionner dans mon appareil photo, j’ai donc pris mon mal en patience et j’ai réussi à sauvegarder les photos sur un disque de sauvegarde. 2016, 2017 jusqu’à aujourd’hui. Ces petits riens suspendus dans le temps, que j’ai survolé avec bonheur, comme un voyage dans ma mémoire, m’ont fascinée, mes photos m’ont fascinée, je me suis mise à envier ma vie de « Kratrice Rurale ». D’actrice, je suis devenue spectatrice et je viens de comprendre pourquoi certains envient ma vie si ordinaire, si insignifiante et si plate. Il y a tout ce que je ne vois pas, tout ce quotidien fait de douce lumière de Provence, ces repas de famille, si simples et pourtant généreux, ces fêtes pour un rien et pour n’importe quoi où il suffit d’une bougie et de quelques leds solaires pour que le jardin devienne Las Vegas, pour que la maison se pare de milles feux, et devienne féérique, ces fils dans l’atelier miroitant de douces couleurs ressemblant à des confiseries, les vides greniers, les fêtes votives et les marchés dans les villages de la vallée où certains touristes flânent encore en ce mois de septembre et puis tous ces objets empreints d’un passé qui désormais m’appartient, les poupées d’un autre temps, les bondieuseries d’antan, les lampes bricolées par mon époux et le jardin de simples et de plantes méditerranéennes qui ne produit que par le fruit de notre travail. Oui, je viens de comprendre qu’on ait envie d’une vie similaire, même si je n’ai rien fait volontairement pour que la mienne soit comme ça, c’est venue par la force d’un labeur familial, de mon imagination et de mes envies. Je le comprends et même quelquefois, j’en souris.
Ce matin les tourterelles ont fait un festin, les poules égales à elles mêmes sont heureuses les pieds dans le fumier, les chats somnolent, et le jardin qui dans un sursaut se croit encore un peu en été. J’aurai quelques herbes de la Pampa, j’ai toujours adoré cette plante, elles iront dans le porte parapluie en faïence chinoise chiné pour quelques euros (2 ou 3) la semaine dernière et ce week end, il sera temps de ramasser le fenouil et de récolter des graines à replanter. Tout n’est que banalité, rien n’a de réel intéret dans ma vie tranquille.
J’ai un peu brodé, beaucoup même, l’envie semble revenir.
Bonne journée à vous, bonne journée mon monde que la vie vous tienne éloignés de toute cette brutalité ambiante.
Il y a dans un coin de mon atelier, une coupe, une réplique d’une antiquité chinoise qui est interdite d’être prêtée pour une exposition à l’étranger. Lorsque je l’ai ramenée d’une de mes virées brocante, j’ai fait des recherches. C’est la coupe d’une reine chinoise qui a vécu, il y a plus de 3000 ans, mais quelle reine ! Elle fût grande prêtresse, générale d’armée, elle est de ces femmes qui ont fait de nous les femmes que nous sommes aujourd’hui, bien avant que l’obscurantisme nous transforme en ombres humaines, gommant dans les livres ces femmes incroyables ne laissant aux petites filles que le choix d’être une princesse en robe rose ou une pauvre servante qu’un prince vient sauver de sa piètre condition. Je me demanderai toujours qui a jeté cet objet, pour qu’il se retrouve dans une ressourcerie du Vaucluse, comment est il arrivé jusqu’à chez moi. Un souvenir de voyage certainement, mais pas n’importe lequel.
Alors je rêvasse devant cette coupe qui m’interpelle et me fait sentir toute petite dans l’histoire des humains et du monde, et j’ai eu envie de vous la raconter.
Un peu d’histoire, glanée ici et là sur divers site, que je mets en lien en fin d’article.
La reine Fu Hao fut l’une des femmes les plus influentes durant le règne du roi Wu Ding des Shang, dont elle fut la seconde épouse. On estime qu’elle vécut vers 1250-1200 avant notre ère. Elle reçut comme nom posthume Mu Xin (chinois : 母辛 ; litt. « Mère Xin »). Elle grimpa rapidement les échelons de la hiérarchie et devint générale en chef des armées et grande prêtresse. C’est elle qui mena les troupes Shang à la victoire dans la campagne contre les tribus Yi, Ba et Qiang. Elle mena aussi la guerre contre le Tufang, qu’elle gagna. Elle était la cheffe militaire la plus crainte et la plus influente de la cour.
Le roi Wu Ding a obtenu l’allégeance des tribus voisines en épousant une femme de chacune d’elles. Fu Hao, que l’on croyait être l’une des 64 épouses du roi, entre dans la maison royale grâce à un tel mariage et profite de la société esclavagiste semi-matriarcale pour gravir les échelons et devenir l’une des trois épouses du roi Wu Ding avec Fu Jing (婦妌) et Fu Shi (婦嬕). Fu Jing était la reine principale tandis que Fu Hao portait le titre de reine secondaire. Fu Hao était également la mère du prince Zu Ji. Les inscriptions sur os d’oracle montrent le souci de son bien-être au moment de la naissance.
Fu Hao, une fois générale en chef des armées, commande jusqu’à 13 000 soldats et gagne la plupart de ses batailles. Elle n’était pas la seule femme à servir dans l’armée durant la dynastie Shang, environ 600 femmes luttèrent avec elle.
Cette coupe en ivoire a été découverte dans sa tombe à Yinxu, l’un des sites archéologiques les plus anciens et les plus vastes de Chine, l’une des capitales historiques de la Chine et un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Yinxu est célèbre pour être la source originale des os d’oracle et de l’écriture sur os d’oracle, la forme la plus ancienne d’écriture chinoise.
La tombe de la reine Fu Hao, l’une des tombes royales de la dynastie Shang les mieux préservées et la seule à ne pas avoir été pillée avant les fouilles, a été découverte en 1976 et identifiée comme la dernière demeure de la reine et du général militaire Fu Hao. Des dizaines de milliers de reliques ont été exhumées de cette tombe. Cette coupe en ivoire est l’un de ces objets
Grande prêtresse
Les rituels religieux, les sacrifices aux dieux et les pratiques divinatoires jouent un rôle important à la cour, et Wu Ding en confie régulièrement la responsabilité à Fu Hao. Elle préside les cérémonies, prépare les offrandes et interprète les oracles : carapaces de tortue ou os de bœuf sont cuits au feu jusqu’à ce que se forment des fissures, qui sont ensuite interprétées. La méthode et le résultat sont ensuite gravés sur l’objet par le devin ; de nombreuses carapaces de tortue portant le nom de Fu Hao ont ainsi été retrouvées.
Ce rôle prestigieux de grande prêtresse et d’oracle est très inhabituel pour une femme à l’époque, et révèle le statut particulièrement élevé de Fu Hao à la cour. Un pouvoir et une influence qui ne s’expriment pas seulement à travers ce rôle religieux, mais aussi à travers un autre domaine crucial : la guerre.
Cheffe de guerre et cavalière
Les sources archéologiques révèlent que Fu Hao mène les troupes Shang lors de plusieurs campagnes militaires. Après des décennies de conflits sporadiques entre les Shang et les Tu-Fang, elle les défait en une seule bataille. Fine stratège, elle vainc également les Yi, les Qiang et les Ba ; sa victoire contre ces derniers reste dans l’histoire chinoise comme la première embuscade à grande échelle.
Fu Hao mène jusqu’à 13 000 soldats et compte parmi ses subordonnés des généraux influents tels que Zhi et Hou Gao ; elle est la générale Shang la plus puissante et la plus influente de son temps. Cette fonction militaire, associée à son rôle religieux, est attestée par les sources mais également par les nombreuses armes de guerre retrouvées dans sa tombe.
Fu Hao reçoit de son époux un domaine aux frontières de l’empire, qu’elle administre elle-même. Elle donne naissance à un fils, le prince Jie ; les sources oraculaires indiquent que la cour s’inquiétait de sa santé au moment de l’accouchement.
La tombe de Fu Hao
À la mort de Fu Hao, Wu Ding lui fait construire une tombe royale à proximité d’Anyang, la capitale des Shang. Retrouvée intacte en 1976, elle abrite le cercueil de la reine mais également seize squelettes, vraisemblablement des servant·es ou esclaves de la reine sacrifiés au moment de sa mort.
La tombe regorge de richesses et d’objets d’une qualité exceptionnelle révélant le statut particulièrement élevée de Fua Hao : 130 armes de bronze, dont de grandes haches de guerre, ensemble de 755 jades, pointes de flèches en os, nombreux objets de cultes, près de 7 000 cauris… La plupart des bronzes sont gravés du nom posthume de la reine : Si Mu Xin (Mère Xin).
Peut être que Fu Hao a inspiré la légende de Mulan qui sait. Un reportage très intéressant-pour comprendre les tablettes d’os oraculaires et surtout les fouilles d’Anyang : A voir ICI, d’autres reportages mais en anglais sont très intéressants. Je râle d’avoir raté une très belle émission sur Arte, j’espère qu’un jour elle sera à nouveau en ligne.
Un beau week end pour un automne qui vient de se poser. Je crois qu’il sera doux, Rosy m’a trainé à une journée de l’amitié de France Patchwork, à Saint Cannat, un bien joli village de chez nous. C’était bien puisque j’ai repris mes aiguilles, il était temps. Une jolie broderie indienne nous a été offerte et nous devions la monter dans un crazy. Le crazy quilt c’est mon truc, depuis 2002, depuis les festivals de la Bourboule, les échanges avec les américaines, les groupes yahoo. Finalement j’aime toujours autant. Il est peut être temps que je le rédécouvre à ma manière bien sûr. J’ai commencé à le broder, et j’ai voulu rendre hommage, à la dame indienne qui a brodé le poisson en restant dans le style indien. J’espère finir rapidement. Le beige et doré est celui de ma copine et voisine Marèse et la rebelle, ben c’est ma tante. Ses mains qui courent sur son ouvrage me plaisent.
Pendant que je tirais l’aiguille, Chéri chéri a planté les pots qui trainaient dans le jardin, Véroniques, Asters, Chrysanthèmes ont trouvé leur place, on a essayé d’éviter le côté cimetière des fleurs violettes. Il a aussi ramassé les feuilles mortes et les figues écrasées sous le figuier, nettoyé les box, ces week ends à lui ne sont pas du tout repos, toujours accompagnée par Tara, c’est son jardin, enfin.
Je me la suis jouée Madame Ingalls Caroline en faisant ma tarte aux pommes avec les pommes du jardin et les oeufs de nos poules, c’était l’equinoxe d’Automne c’était le moment au jamais. Elle était presque parfaite ( je ne connais pas bien le nouveau four, l’ancien ayant rendu l’âme, la cuisson est encore périlleuse). Cuisiner avec Choucou; le casse c……. relève de l’épreuve de force, il passe sa vie à regarder ce que l’on fait ou à se coucher dans les plats. Il a plus de 16 ans on ne lui dit plus rien, c’est la course aux poils.
Une des filles est rentrée pour le week end et le plaisir de cuisiner pour elle. Un week simple en famille tout simplement. Bonne journée mon monde.
J’aime bien les appeler les plantes grasses, maintenant on dit succulentes, c’est un joli nom aussi. Elles sont au jardin le temps de la belle saison, certaines sont endémiques au Luberon, d’autres arrivent de boutures offertes, transmises de mère en fille, de grand mère en petite fille, d’amies. Certaines sont vieilles comme Hérode, au moins, d’autres n’ont pas survécu comme la chevelue de Laura et j’en suis triste, d’autres prospèrent bien comme celles de Josse ou de Michèle. J’ai honte, je ne m’en suis pas occupée de l’été à part un peu d’eau lors de grosses périodes de sécheresse. Elles sont comme les chats et les poules, elles vivent leur vie de plante, tranquilles et presque libres mais toujours pépères.
Il me vient des sueurs froide, il va falloir les rentrer pour l’hiver …. mais où vais je les mettre ? Un jour il faudra construire un serre, un jour peut être, un jour plus tard, ou un jour jamais.
Finalement en y regardant de plus près, elles n’ont pas trop soufferts, certaines ont fait de jolies pousses, d’autres sont parties loin pour se faire une beauté dans les verts bocages. Enfin quelqu’unes sont allées égayer les chambres universitaires jusqu’au jour où elles reviendront pour se refaire une santé.
Il parait que c’est très tendance, les succulentes. j’ai appris ça sur des groupes de passionnées. Je ne savais même pas que je devais inclure les Sanseveria dans les plantes grasses, j’en apprends tous les jours. Elles prennent leur temps pour pousser, et j’adore quand elles fleurissent.
Je ne sais pas comment on peut vivre sans plante, les plantes sont pour moi comme les livres, indispensables à mon équilibre. Et je suis persuadée que c’est un équilibre pour l’humain depuis la nuit des temps, Cicéron n’écrivait il pas « Si hortum in bibliotheca habes, deerit nihil ». Si tu as un jardin et une bibliothèque, tu n’as plus besoin de rien.
Je vous souhaite une bonne journée mon monde, au milieu des plantes et de vos livres.
A demain, peut être.
PS / Un communication à lire ici, bien intéressante, sur le parallèle entre un jardin et un bibliothèque de l’antiquité à nos jours.
Ca pue l’automne, malgré le fait qu’il fasse encore chaud, que je sois encore en tee-shirt et claquettes, ça sent vraiment l’automne. J’ai beau me dire qu’il faut de l’eau, j’ai beau me raisonner, c’est décourageant.
Théo le jardinier est reparti, trop de flotte pour tailler les haies. Il les taillera en octobre ou en novembre. Dans l’atelier, je fais mon point fixe, tellement de choses à penser, à prévoir et surtout à vous écrire, même si ma vie quotidienne n’est absolument pas passionnante. Deux chats y ont élu domicile, Capou et Mina. Mina a décidé que ce n’était pas le moment d’écrire, il joue les pots de glue sur mon clavier. Je cherche les touches, et efface celle sur lesquelles il marche.
Le grand nigaud c’est encore planté sur le toit en se demandant comment redescendre. Ses cris de désespoirs s’entendent au loin.
Le marronnier laisse tomber ses marrons. Je me souviens d’un temps, où pour mes filles, je créais une famille de bonhomme marron avec des cure dents et des bouts de dentelle, rebondis comme des Botero (paix à son âme), sans visage, ou juste des yeux et un sourire, des coques comme chapeau. On leur inventait toute une vie, ils avaient des meubles de brindilles, des lits de feuilles mortes et des tapis d’herbes et de mousse. C’était hier, il y a une vingtaine d’années, nous aurions fait fureur sur les réseaux sociaux à l’époque. Déjà des Improbables. Je me demande si elles s’en souviennent.
Et puis n’écoutant que ma nostalgie et le fourmillement de mes doigts, ce matin, une improbable est née dans l’atelier. Moi qui pensais que ma vie n’était pas passionnante, j’ai crée une demoiselle Marron, elle a tant d’aventures à vivre.
Finalement, c’est la reine mère, partie pour des courses lointaines à la grande ville (chez Aldi) qui m’a ramené des Asters et des Chrysanthèmes de saison. Elles sont belles, DH est en télétravail, ce soir je lui demanderai de faire les trous (ça je n’y arrive plus de tout) pour les planter dans le jardin.
L’infirmière est passée et est repartie avec un potimarron du jardin, elle aimait trop la couleur. Là j’attends la kiné pour quelques minutes de souffrance.
La journée est toute grise, Mina squatte l’atelier et se confond avec la couverture au crochet, il est en phase de préparation à l’hibernation.
Je ne sais plus quand tombe l’automne cette année, demain ? après demain ? J’ai la flemme d’aller vérifier. Bon j’y vais, j’y suis allée … L’équinoxe sera le 23 septembre, j’aime ce mot Equinoxe. Ce sera l’occasion de célébrer Mabon, je sais ça vous fait rire et moi aussi, mais célébrer la terre est important pour moi. Toutes les fêtes sont bonnes à prendre. Ce jour là je ferai ma tarte aux pommes avec les pommes du jardin et je dirai au revoir au soleil et remercierai ma terre pour ce qu’elle donne. Saviez vous qu’en celte, pomme se dit aval. La terre d’avallon était donc une terre de pommiers. Fêter la fin des récoltes est tout de même un joli moment à célébrer je trouve. j’aime ces moments d’introspection sans grande fête commerciale (sauf pour les sorcières 2.0).
Sur ces réfléxions du jour totalement décousues. Je vous souhaite une belle journée mon monde.