Broder autrement, l’Arlésienne 2004

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En rangeant mon atelier, je suis tombée sur l’arlésienne rose, brodée sur une toile à matelas …. je ne l’avais plus jamais regardée vraiment depuis ce temps … parce que lorsque j’ai terminé un ouvrage, il finit sa vie dans une belle boite Ikea, jusqu’à qu’il me sorte des yeux ou que je le redécouvre ….

J’avais teint soigneusement les dentelles, les rubans de soie et les fils pour un harmonie quasi parfaite.

Lorsque je vois les broderies qui s’emmêlent les unes les autres, les perles et les boutons,  je me dis que j’étais à l’avant garde vraiment …. bien avant d’autres créatrices, je n’ai qu’un seul regret … ne pas avoir fait cavalier seul dans la blogosphère beaucoup plus tôt. Lorsque j’ai crée le blog collaboratif Histoires de boites à couture en 2005, un des premiers blog créatif de la blogosphère française,  je n’imaginais pas, je n’étais pas prête, je ne pensais pas à autant d’égo de la part de mes semblables et à autant de pillages les unes les autres autant de bassesse et de coups bas, je n’avais même pas imaginé qu’on pouvait monnayer tout ça, en même temps c’était tellement une belle expérience et de nombreux fous rires, surtout le jour où je m’aperçus qu’une créatrice avait affublé son cher et tendre, d’un prénom anglais, alors qu’il porte un prénom bien franchouillard par son baptème, je n’avais pas réalisé que le mien en portait un vraiment, et que ça devait être très chic….  Mais bon on ne refait pas le passé, et j’aime détailler les broderies,  dont chacunes, chaque points, chaque perles  me rappellent les quelques mois couchée sur un canapé, le temps qu’une de mes merveilles viennent au monde.

 

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Vous êtes nouvelle ici ?

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J’aime aller le dimanche matin sur le marché de mon village, surtout quand il y a les puces des couturières …. Mon village c’est des chiens heureux et des gens tranquilles …. Sauf l’été …. où on attend patiemment fin octobre.  J’adore quand un nouvel habitant voire un touriste, me pose la question qui tue …. « Vous êtes nouvelle par ici ? », vous devriez acheter dans notre village, il fait si bon vivre ….

Ca m’arrive à moi, un peu trop souvent à mon goût,  c’est arrivé à un copain d’enfance que j’ai rencontré ce matin, qui ressemblait à un boxeur prêt à combattre, de la bouffaride qu’il s’est prise,  le trois quart du hameau voisin lui appartient ou appartenait à sa famille, tous ses ancêtres y dorment sous les croix de fer forgé du cimetière à côté des miens, l’Eglise nous y a vu enfant de choeur, nos mariages et nos baptêmes et y verra nos enterrements, que la moitié des hectares du Luberon, tu les connais par coeur, pour avoir accompagné maintes et maintes fois et porté la biace du grand père pour l’ouverture, et que les boum que tu faisais à l’époque, c’était pour cette nuit tant attendue de septembre, quand les garçons se débinaient dès les premières lueurs de l’aube, fusil à l’épaule à la recherche des sangliers  et  c’est au moment précis, à cet instant même,  où l’énergumène endimanché, l’accent en saute rigole te pose la question, qu’il te vient une envie de meurtre avec préméditation … tu as envie de lui mettre la baffe gauloise, le coup de chevrotine  dans les fesses et d’entrer en résistance contre les légions romaines, surtout que de la potion magique tu sais où il y en a.

Et un ancien élu de la République,  te croise, alors que tu entames le troisième fou rire avec ton copain que les bétises mémorables de l’enfance t’obligent à prendre, l’ancien maire qui devient hilare à son tour, quand nous lui racontons que nous tremblions tous de trouille quand il nous faisait des remontés de bretelles, de pots de fleurs intervertis de fenêtre en fenêtre ou d’autres bétises toujours inavouées, que même devant le cercueil d’un des nôtres dans des larmes emmélés de sourires, nous jurions n’avoir jamais commises, Nous ! Implorer les esprits et les feux follets dans le cimetière, jamais nous ne l’aurions fait, les doigts croisés dans le dos, croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer …..  Finalement, monsieur le maire n’est plus si vieux qu’avant, surtout quand il ose enfin raconter les bétises de son temps, d’une dame morte centenaire que nous connaissions tous, qui lui courait après avec un balai et lui collait des roustes quand il faisait des bétises, le vouyoyant à partir du jour où il fût maire …. et nous beaucoup moins jeunes, et va t’en expliquer à l’olibrius en chapeau de paille et aux paroles non indigène, que sa face de poupre (poulpe), il se la garde ce pebron, et qu’il retire son tafanari de ce banc, car c’est celui du Sénat (des anciens du villages) qu’il n’a pas le droit d’y siéger et surtout qu’il aille se faire scoundre, parce que nous ce village c’est le nôtre, même si on ne fait pas la pintade du matin au soir devant l’école ou dans les rues et qu’on ne s’octroie pas le droit de faire du culturel plus que de raison pour remonter intellectuellement le niveau si bas de la population endémique, parce qu’on n’a pas besoin de faire du culturel dans nos villages, parce que ce sont nos villages, notre culture.

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C’est ainsi la vie des villages, et des souvenirs d’enfance …. Ca se passe en Provence, mais je pense qu’ailleurs, ils doivent avoir les mêmes problèmes.

PS / Pièces rapportées, contrairement à toi, nous, nous nous  savons et oui il y a les maisons porte scoumoune, celles qui seront inondés quand il pleut, et surtout celles que si tu casses le mur, la route s’effondre, certaines même on les a vu se construire de bric et de broc, il en existe même des hantées par la dame blanche (je te le raconterai une autre fois)   mais comme tu restes sur ton piédestal, que nous sommes des moins que rien pour toi, juste des pacoulins autochtones, quelquefois anciens doryphores (mais au bout de 45 ans tu perds le titre)  et que tu ne nous adresses même pas la parole quand tu nous croises dans la rue, l’air hautain de ton aristocratie citadine, n’imagine même pas que nous te le dirons … installe toi chez nous, pas de problème …..

PPPS / de vous à moi, je me la pète, durant les puces des couturières, une dame à mis pour exemple mon sac « esprit de Camargue » pour vendre ses galons …. tiens du coup j’ai fait la galine …..

 

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Secouer sa nappe

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Il suffit de peu quelquefois, d’une nappe tâchée, que l’on met à laver puis à sécher, et quand le ciel s’assombrit on la rentre et on la plie délicatement … et puis on détaille ….

 

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Une femme cheveux défaits, un homme qui la regarde, une femme non voilée ….

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et la cité d’Ispahan vous bondit à la gueule, et le sourire des messieurs iraniens vous reviennent en mémoire …. ceux qui dormaient la nuit dans les dow à même le pont des bateaux enroulés dans ces nappes … ils travaillaient 20 heures par jour.

et Port Zayed me revient en mémoire, et l’odeur du souk iranien me saute à la gorge …. je suis là bas, et plus rien ne m’empêche de revenir …

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et je regarde le coucher de soleil sur la ville, c’était le 14 février 2011

 

 

Sérénité

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Je me suis promenée sur mon petit bout de terre, j’ai regardé, dans un instant de sérénité.

J’ai regardé le matin qui s’ouvre à moi, est une belle page à écrire, j’ai pensé avec détachement à l’horreur du monde, ces horreurs qui font que je vis dans l’inquiétude permanente, et si une bonne fois pour toutes, la dernière je m’en foutais un peu de tout ….

Si j’oubliais la connerie totale de provocation inutile dans un été qui ressemble à une poudrière,  si j’oubliais que dans des pays que l’on pensait hors d’atteinte, on meurt de faim au point de manger les animaux des zoo, si j’oubliais que l’esprit du sport est bien mort dans des hurlements honteux qui ne reconnaissent même plus la grandeur d’âme et la supériorité physique d’un homme,  si j’oubliais que des gens veulent s’approprier le domaine public, si j’oubliais l’image de ce petit garçon choqué par les bombes sous le ciel de Syrie, si j’oubliais qu’au 21ème siècle on voit encore des nouveaux nés abandonnés dans des poubelles, si j’oubliais que des êtres créés par un dieu que je ne connais pas, commettent les pires exactions, si j’oubliais que les lois françaises sont bafouées tous les jours, que certains confondent liberté égalité fraternité avec individualisme flattant leur petit ego,  si j’oubliais que les médias contournent les vérités en propagande incohérente,  si j’oubliais que certains parlent des droits de l’homme en bafouant ceux des femmes, si j’oubliais que le monde est malade et en pleine régression, si j’oubliais la vénalité et les ambitions pathétiques de personnages prêts à tout pour réussir dans un domaine dérisoire, si j’oubliais les vanités et les jalousies qui jalonnent la route de tout un chacun,  si j’oubliais les virus d’un autre siècle qui apparaissent et s’installent au creux des cerveaux, si j’oubliais que des apprentis sorciers jouent avec le feu en permanence, si j’oubliais tout ça une bonne fois pour toutes, si j’oubliais la misère et la pauvreté, le chômage et l’exclusion … si j’oubliais que le monde ne s’aperçoit pas qu’il est train de changer ….. si j’arrêtais de regarder avec une longueur d’avance sur mes contemporains, peut être que la vie serait plus facile. Et s’ils arrêtaient de vouloir nous faire retomber dans l’obscurité.

Alors ce matin, j’ai décidé d’oublier, de gommer de ma mémoire, l’ignominie et la terreur, et juste vivre sur mon lopin de terre en protégeant les miens et en ouvrant mes livres, l’inculture est la mère de tous les maux.

Belle journée à vous.

Aujourd’hui c’est la journée de la photo, alors il y a peut être un peu trop de photos dans cet article, mais j’ai une pensée émue pour ceux qui au fil des siècles ont su mettre entre nos mains, cet instrument magnifique de témoignages, de souvenirs et de reportages, même si je n’ai plus envie de les voir, pas aujourd’hui.

 

 

 

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Nids à poussière.

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J’engrange pour l’hiver fleurs et graines sèches, je les engrange pour me souvenir de l’été, et pour dessiner la douceur de leurs courbes, la finesses de leur branches en des broderies surranées. J’engrange des nids à poussière, des refuges à toile d’araignées et des supports à chiures de mouches, le romantisme n’est pas toujours pratique ….. qu’on se le dise …

Et vous ramassez vous les herbes qui feront des bouquets secs ?

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Vivre dehors

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C’est ce que j’aime avec l’été, vivre dehors 18 heures  par jour, quand ce n’est pas 24h00 … il reste encore plus d’un mois d’été.

Bonne journée à vous.

 

 

 

Flan de courgettes

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Incontournables de nos étés en Provence, des repas sous la treille ou des pique niques au bord du ruisseau. Les courgettes se préparent à toutes les sauces, le flan de courgette fait partie des recettes irratables et en portions individuelles c’est trop joli dans nos assiettes, c’est frais et c’est bon, et puis c’est tout

Des courgettes moyennes (environ un kilo)
100 grs de fromage rapé (emmenthal)
20 cl de lait ce qui fait environ  10 cuillères à soupe de lait ou un pack de crème fraiche liquide ou les deux mélangés
6 oeufs
une vingtaine de feuille de basilic
(ma mère rajoute des oignons)
sel et poivre
de l’huile d’olive

Une boite de tomates pelées et concassées
sel poivre, marjolaine et herbe de Provence
un gousse d’ail écrasée
du basilic
huile d’olive

 

 

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Couper les courgettes en très fines rondelles. Les faire revenir dans de l’huile d’olive (si vous mettez des oignons, rajouter les oignons). Saler, poivrer, cuire environ 10 mm à petit feu. 
Battre les oeufs et ajouter le fromage + sel + poivre + basilic + lait. 
Jeter la préparation sur les courgettes. Remuer.

surtout ne pas faire prendre « l’omelette »

glisser dans les moules individuels et/ou dans un moule à cake 

(et c’est là que tu aimes tes moules à cup cake en silicone ….)

Mettre au four 180°C pendant 35 mn. 

Mixer la sauce tomate avec l’ail, les herbes et l’huile d’olive, salez poivrez et réserver au frais.

Servir le flan froid ou chaud, avec le coulis de tomate froid et voilà bon appêtit les petits … et surtout bonne journée à vous.

 

 

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Lire en Luberon

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Une bien belle matinée, en marge du marché, avec une jolie ambiance, dédicaces, échanges et discussions.

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Calouan quelques années qu’on se connait ..;

 

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La pause ….

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Rencontre familiale ;-)

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Le futur héros d’un livre.

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J’ai rencontré le commissaire Mira

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Et l’apero convivial, où on discute tous ensemble, avec les organisateurs bénévoles.

 

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Merci Jean Paul pour ton invitation.

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C’était la 5ème édition de lire en Luberon

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