Lord Ruet s’en est allé au Paradis des chats

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Il y a presque deux ans j’écrivais le texte que vous lirez ci après. Il fallait que je rende hommage à notre chat. Mon Petit Ruet, notre Petit Ruet s’en est allé, lundi soir, on l’a accompagné chez le vétérinaire, il était dans le coma, il venait de fêter ses 18 ans, une belle vie de chat, mais un grand vide aussi, lui qui a fait partie de ma vie, de nos vies durant toutes ses belles années.

Le paradis n’existe pas, si je ne suis pas accueillie par mes chats.

Adieu mon vieux, j’espère que tu as appris aux petits nouveaux, à venir me casser les pieds chaque fois que je travaille. Tu me manques déjà.

Et je me souviens des premiers fous rires ma fille bébé, toi tout jeune encore, pris en flagrant délit dans son lit à barreau, alors que tu savais très bien que c’était interdit, comme tu savais très bien que voler les crevettes c’était interdit aussi, comme pisser sur les rideaux, mais quel bonheur de chaparder et de marquer ton territoire.

Tu as accompagné mes deux filles toute ta vie, merci à toi.

 

 

 

 

Lord Ruet :

 

Lord Ruet est né le 7 février de l’an 2000, à Chaleix, sur le Caillou, c’est un chat de type mélanésien, malgré l’obstination du vétérinaire à inscrire sur son carnet de santé chat de type européen. Sir Ruet, dès ses premiers pas péchait  dans le Pacifique, il descendait sur la plage et ramenait poissons dans nos chambres. il devint la terreur des poissons rouges de la maison.

En plus d’être un chat Kanak, My Lord est un chat aventurier, roi du vol plané, sautant 6 fois du 3ème étage, il fût breveté parachutiste par un commando des fusiliers marins.

Casse cou, il fut durant sa jeunesse, un abonné de la clinique vétérinaire, plexus ou palais fracturé, ses surnoms étaient à l’égal de la somme des factures.

Lord Ruet ne miaule pas, il s’exprime par des mouvements de sa bouche sans qu’aucun son n’en sorte, sauf en cas de vaccin ou d’un nouveau bébé chat à la maison où sa réprobation est fortement sonore.

Il a des qualités d’hypnose qu’il le prédispose à vous fixer droit dans les yeux durant des minutes entières jusqu’à ce que vous compreniez ce qu’il désire, insistant et pénétrant, il ne scille jamais.

Des vaccins Lord Ruet est spécialiste, car c’est un grand voyageur, de sa Nouvelle Calédonie de naissance aux rivages du Golfe Persique, Ruet a voyagé et nous a rejoints dans chacune de nos mutations. Lord Ruet a toujours accepté avec un dédain du à son rang, les nouveaux venus sans pour autant faire copain copain … je suis un seigneur, jeune homme, appelez moi Altesse, il est le mentor … les « minuscules » le copiant dans son rôle de chef de meute.

Bientôt, 17 ans mon vieux, un petit article hommage à celui qui partage nos vies depuis si longtemps, il le mérite bien. Je vous présente Lord P. Ruet, chat de classe internationale.

 

 

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Magie d’un hiver en Provence

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Ce qu’il y a de fantastique en Provence, c’est que le matin, tu arrives au bureau sous une tornade de neige, et qu’à 13h30 tu prends ton café en terrasse. C’est la magie d’un territoire où tu apprends très vite qu’après la pluie vient toujours le beau temps.

Toujours en panne d’internet, on avance petit à petit, on se débrouille, on improvise.

 

 

 

Mola, Mola, Mola

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Une journée France Patchwork comme on les aime, avec un cours magistral  de Mola dispensé par la déléguée FP de l’Hérault, suivi avec assiduité par tous. Fureter entre les tables, regarder les petits ouvrages des unes et des autres, essayer de refiler son kit de Mola aux copines et puis se dire finalement que ça vaut le coup de tester, d’essayer et de réussir … Ca fait du bien de sortir de mon chantier et d’aller à la rencontre des passionnées, les copines qui s’expriment à la manière de Léa, ou à la manière d’elle même et c’est le top.


Japan Expo Sud

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Toujours aussi surprenant, toujours aussi génial, toujours aussi inspirant, une grande fête que je ne manquerai pour rien au monde, l’année prochaine, costume, pardon Cosplay …. et on va s’y mettre à l’avance, enfin surtout mes filles, pas moi … quoique le costume de Princesse Fiona … ;-) Rattrapage de petits riens, ma mère m’a dit qu’elle en avait ras le bol de voir les remparts du Château de la Tour d’Aigues. Belle Journée à vous, je rattrape, je rattrape c’est promis.


Les dames du temps jadis sont passées par la Tour d’Aigues

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Ce château qui m’est interdit, je le regarde et je le rêve, de Catherine de Medicis à la Reine Jeanne, de Chrétienne d’Aguerre qui fit des jardins où je suis sûre il fût bon broder assise sous les orangers, ou à la fenêtre aux larges et immenses carreaux lumineux,  c’est le passé, un passé de femmes illustres qui s’offre à moi, leurs ombres envahissent la cour, leurs robes moyenâgeuses, renaissance ou 18ème frôlant dans un bruissement léger et imperceptible le sol de la terrasse qui domine la vallée, je les entends rire doucement, les époques s’entrechoquant dans un étrange méli-mélo et j’imagine un grand canal, un labyrinthe, une orangerie, une ménagerie.. tels qu’ils ont existé par le passé, tels qu’ils sont dans mon imaginaire.

Et dans le contrejour d’un soleil couchant un peu fantasmagorique, les vestiges se dessinent comme un vieux croquis épinglé à nos mémoires comme dans un vieux cahier poussiérieux, j’aime mon château parce qu’il m’appartient un peu, et je le rêve dans mes nuits blanches, illuminé de tous feux, attendant l’amour d’une vie.

La légende raconte que c’est pour une femme qu’il fût construit, une femme qui ne daigna jamais s’y rendre et un nuit toutes les chandelles s’éteignirent.

 

 

Maudit devoir ce putain de sens du devoir …

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Hier après midi, j’avais prévu des tonnes de choses, mais c’était sans compter sur ce maudit sens du devoir, une collègue de travail malade, l’autre en congé et c’est un emploi du temps qui se chamboule. Rien de grave, même pas mal, je rattraperai mes heures, et je suis sûre que j’aurais glandouillé une bonne partie de l’après midi.

Mais ce matin en regardant le jour se lever, en écoutant les oiseaux chanter, j’ai pensé à mon père, deux jours d’arrêt maladie en 40 ans, j’ai pensé à mon père et sa maudite éducation, est ce vraiment un bon exemple pour des enfants, de voir leurs parents travailler jusqu’à  l’article de la mort, et c’est ainsi qu’avec un caillou dans le rein, je suis à poste, et j’en connais qui sont derrière leur bureau, juste après une chimio, ou qui vont travailler deux vertèbres mortes, reculant sans cesse, le moment de l’opération pour raisons professionnelles. Les cendres de mon père sont dans un pot. Et je gueule  après lui, devant sa putain d’éducation qui a fait de nous, des « marche ou crève », qui a fait de nous des gens qui meurent debout, qui ne s’écoutent pas et qui vont de l’avant, sans jamais se faire polluer par le mauvais esprit ambiant, sans rien attendre en retour, même pas la moindre reconnaissance, parce que c’est naturel.

Et quand votre toubib vous demande en fin de consultation, pas d’arrêt de travail je suppose comme d’habitude …. si vous vous sentez gêné c’est que vous avez eu le même père que le mien.

Je souris en pensant que si j’arrêtais au moindre rhume ou au moindre mal de dos, je travaillerais peut être 50 jours par an. Et puis c’est cool d’avoir cet esprit là, au moins nous nous savons ce qu’est un véritable  burn out ;-)

Allez je vous laisse, le ciel était magnifique ce matin, à donner envie à n’importe qui de s’atteler à la tâche … bonne journée à vous. Le Devoir m’appelle.

PS / et ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, ma collègue est vraiment malade.